samedi 16 novembre 2024

30ème REVUE SATIRIQUE: "Ia d'la joie": ça un cube, ah'voilà la coiffe à Roger ! Parcus Déi !

 


Notre 30ème revue satirique se moquera de tout et de tout le monde. Elle passera à la moulinette les politiques locaux, se moquera des Lorrains, parlera du Racing, de l’écologie… et caricaturera l’actualité marquante de l’année. Elle n’oubliera pas non plus d’égratigner au passage quelques phénomènes de société !
Bien sûr, ça va chanter, danser et sketcher. Cette revue se jouera toujours en alsacien dans une salle et en français dans l’autre. Les comédiens continueront de courir de l’une à l’autre pour vous faire rire dans les deux langues.

Die 30. satirische Revüe zieht wie immer alles und alle durch den Kakao, in einem Saal auf elsässisch, im anderen auf französisch.


Pas de stationnement interdit pour cette troupe qui est loin d'être auto-mobile et se comporte en bonne citoyenne, éprise de bon sens près de chez vous et qui donne le la sur toute chose. Du bon, du bon, de la coiffe! Roger Siffer se fait Weinsanto affublé d'une coiffe rose en tarlatane et joue la star d'n soir, toujours plein de verve et de malice: un prologue qui en dit long sur la suite des offensives.Il i a de l'intelligence non artificielle dans ses propos et ça augure de tout le reste! Un hôpital multifonction en état de crise pour apéritif et mise en bouche, dans un décor design tout blanc avec des cubes fluo comme sièges ou accessoires à détourner. C'est la circulation en biclou qui sera le thème fétiche de la revue, les mobilités douces, de droite ou de gauche: à chacun sa direction. Le trio Trautmann and C° comme fleuron de tout ce qui retourne sa veste, même dans les fonds de l'Ill où demeurent quelques vestiges de pollution.. Des costumes plein d'inventivité, gilets jaunes, coiffes évoquant le bitume marqués de balises franchissables, grâce à l'humour pince sans rire de tous. Jeanne Barséghian en sirène d'eau douce sur fond vert,crevette pailletée donne la réplique à sa chargée de communication -Suzanne Meyer- férue de réseaux-sociaux avec fougue et détermination. Les postulants à la Mairie font la chenille à la queueleuleu, chorégraphiés comme jamais par Charlotte Dambach, adoptée par la "maison"dorénavant. Les comédiens trépignent d'audace dans l'espace, osent les tours et grands jetés classiques, des unissons parfaites, les bras en corbeille bien tenus. Un régal de les voir évoluer dans un si petit espace avec franchise et assurance.  Un capitaine débarque à Gerard-mer pour sauver les baleines, affublé d'une queue de plastique mirifique sur la tête et constate que Gerard-lac eut été de meilleure véracité...On hisse le pavillon noir avec la tête de Siffer, habillé de filet de pêche vert.Les virelangues, jeux de mots, calembours et langage inventé de toutes pièces se bousculent pour notre fidèle et indéfectible Gilbert Meyer sur son nuage bas , l'as de la dyslexie et de la coordination linguistique! C'est Guy Riss qui s'y colle avec brio.Sa comparse, Monique, croyant ferme aux fantômes ou revenant bienvenu. On a la chair de poulpe, on se fait un sang d'ancre, la raie au milieu ou le poisson-scie qui fait la planche, dans les interludes, entremets qui "bouchent" les trous de la rythmique entre les deux représentations française et alsacienne. Le suspens est grand et les improvisations très professionnelles. Un tableau étrange ponctue la revue: sorte de plate-forme à la Oscar Schlemmer sur fond de Bauhaus et Kurt Weill: spirales et costumes expressionnistes ou futuristes-au choix- pour incarner le politiquement incorrect. "Caddie c'est fini" pour bouquet satirique plein de poésie et de nostalgie, "Je l'aide à mourir" pour clou de la représentation: Sébastien Bizzotto, émouvant dans son tricot de grand-mère, évoquant la fin de vie avec douceur et acidité, pertinence et humour noir à la Desproges. Un ministre en maison alsacienne à colombage, pot de géranium et coiffe pour singer la centralisation. Un tétra émouvant qui danse, tout de rose, en solo: beaucoup de belles images scénographiées et mises en scène par Céline d'Aboukir, avec justesse et précision. Les costumes signés Carole Deltente et son équipe rivalisent d'inventivité: couleurs, formes et matières au diapason des thématiques; costumes à bouger, danser, coiffes pour moustiques mobiles, ou avec nid de cigognes et encore bleu de travail pour nos joueurs du Racing qui chantent et hurlent leur bonheur de suiveurs et supporters. 


Arthur Gander y trouvant son rôle sur mesure. Sans compter sur Jean Pierre Schlag fameux alsacien de souche, débonnaire et les trois interprètes féminines qui se collent aux diverses personnalités: Marie Hattermann, Bénédicte Keck, Nathalie Muller, excellant dans la verve et l'audace, l'affirmation d'un jeu "cabaret" avoué et assumé, joyeux et plein de grâce et d'authenticité. Les voix soint bonnes, portes-paroles,les chansons et les textes plein de vérité qui blesse ou enchante. Parcus Déi d'immobilité douce pour cette cérémonie sans sermont, cette messe basse à plein tubes, ce missel plein d'images paiennes glissées entre les pages. Un bréviaire, codex qui brûle les planches de la Chouc': on recevra à la sortie un smylet-emoji ou une hostie, petit rond de jambe et de cuir à avaler ou mettre en vue sur sa veste comme un trophée ou une médaille. Car les spectateurs sont aussi des vedettes, des "ah voilà" comme chez le psy qui atteste et constate..Confession sans concession. Une belle thérapie de groupe qui fait du bien.On n'a pas "fini d'en faire le tour" ni en 33,78 ou 45, limitation de vitesse oblige. Le parking était plein ce soir là de trotinettes et biclous, de SUV... Quand on pense bilingue on est deux fois plus intelligent artificiellement! En voiture, Roger! Les castors juniors au bouleau sur biberschwanz pour un barrage linguistique et politique, des scouts qui donnent le la, un Jean Moulin, j'en moule une, qui résiste, chienlit, chie-en -lit de carnaval parisien, hallali et débandade au menu...Et des petits vestons lécheurs de cul comme queue de pie ou d'hirondelle: c'est la Fête Sauvage au Cabaret! Ca incube au théâtre avec ces cubes fluos qui ponctuent la scénographie, tous ses petits détails qui donnent sens et opportunité. Le pianiste est superbbe, Jean René Mourot au top du rythme, du cabaret, de l'accompagnement complice de cette bande à Bonnot hors pair. La bière aussi amertume bien corsée  fait faire des portés acrobatiques et des manèges dignes du Palais Garnier! Ou de l'Opéra comique....I A d'la joie au bercail, surtout ne les remplacer pas par des clones artificiels venus d'ailleurs. Et l'an prochain, ils vont se mettre sur leur 31...Ca promet! Dressing et panoplie de placard à sorcières à ballet!

Avec : Sébastien Bizzotto, Magalie Ehlinger, Arthur Gander, Marie Hattermann, Bénédicte Keck, Susanne Mayer, Nathalie Muller, Guy Riss, Jean-Pierre Schlagg et Roger Siffer
Piano (alternance) : Jean-René Mourot, Thomas Valentin, Sébastien Valle
Textes : équipe de la Chouc’
Mise en scène : Céline D’Aboukir – Chorégraphie : Charlotte Dambach – Costumes et scénographie : Florence Bohnert, Carole Deltenre, Estelle Duriez et leur équipe – Lumières : Cyrille Siffer – Photographie : Jean-Marc Loos – Production : APCA – Théâtre de la Choucrouterie

Jusqu'au 30 Mars 

DU 15 NOVEMBRE 2024 AU 30 MARS 2025

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