lundi 7 octobre 2024

Une histoire du piano minimaliste #1 Melaine Dalibert, Stephane Ginsburgh, Nicolas Horvath complices d'un florilège époustouflant.

 

Quatre pianistes, quatre concerts pour quatre visions du piano minimaliste, des années 1920 à nos jours.


Une histoire du piano minimaliste 1

Melaine Dalibert interprète quelques-unes de ses propres compositions, ainsi que des pages rares des compositrices Meredith Monk et Ann Southam.

On démarre avec Meredith Monk, et son Travel song (1981) en corps et mouvement, répétitions obstinées et écoute profonde, très "dansante" pièce.
Ann Southam, Remembering Schubert (1993) fait suite, très inspiré du génial compositeur histoire de remettre les pendules à l'heure et de na pas oublier que l'on ne vient pas de nulle part!
De Mark Hollis, Piano (1998) et de Melaine Daliber lui-même, Litanie (2019), Jeu de vagues (2020) et Fall (2023) font suite avec bonheur.  Des vagues comme improvisées sous les doigts du pianiste sur 13 notes qui tournent et virevoltent à l'envi. De petites frappes méticuleuses, sempiternelles donnent le ton et la rythmique. Quasi mélodiques. En bis "Song", une pièce courte couronne le concert.

piano Mélaine Dalibert

 


Une histoire du piano minimaliste #2 Stephane Ginsburgh

Stephane Ginsburgh était proche du regretté Frederic Rzewski dont il transmet la passion musicale et politique.Deux oeuvres, Stop the war ! (The Road, Part 8) (2003) et  De Profundis (1991) sont proposées à l'écoute.  Doigts et phalanges en percussions sur le rebord de la caisse du piano comme prologue. "Stop the war" en citations et références vocales, pour l'interprète galvanisé par les frappes et percussions pianistiques. De la voix, des sifflements, une mélodie, un râle, des halètements jouent et gagnent pour ce comédien-pianiste hors pair.

piano | Stephane Ginsburgh

 

 


Une histoire du piano minimaliste #3

Nicolas Horvath

Le défricheur insatiable Nicolas Horvath nous offre en création mondiale la dernière œuvre de Terry Riley en hommage à Erik Satie. C'est Terry Riley qu'il choisitavec  Chasing Satie (2024)et c'est une révélation de la prolongation du génial compositeur pour le piano. Un amour immodéré pour cet auteur conduit Nicolas Horvath vers des sommets de jeu, d'empathie, autant avec l'oeuvre qu'avec le public. En complément de programme et pour nous enchanter, il exécute par coeur et par corps "une étude" de Phil Glass, renversante et phénoménale de tonus, énergie et dynamique. Du grand art.

piano | Nicolas Horvath

 


Une histoire du piano minimaliste #4

Wilhem Latchoumia

De Charles Ives à Colon Nancarrow, en passant par Henry Cowell, Wilhem Latchoumia expose les prémices esthétiques du début du XXe siècle.


Avec un programme dense et très varié Latchoumia prpose un panel, un florilège de morceaux rares et interprétés de ses doigts magnétiques, de sa gestuelle féline, pondérée, de tout son grand corps investi dans une communion complice avec les oeuvres citées

.Henry Cowell, First Irish Legend - The Tides of Manaunaun (1912)
George Antheil, Jazz Sonata (1922)
Ruth Crawford, Préludes No. 1-3 (1924-1928)
Colon Nancarrow, Tango ? (1983)
Ruth Crawford, Préludes No. 4-5 (1924-1928)
Charles Ives, Set of five take-offs (1906)
Ruth Crawford, Préludes No. 6-9 (1924-1928)
Ruth Crawford, Piano Study in Mixed Accents (1930)
Terry Riley, Simone’s Lullaby (1994)

piano | Wilhem Latchoumia

A l'Arsenal les 5 et 6 Octobre dans le cadre de la cité musicale de Metz et du festival MUSICA METZ

 

 

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire