lundi 21 février 2011

critique danse spectacle "donner corps" de Cathy Dorn

DROLES DE DAMES
Leur faudrait-il danser avec des béquilles, ne seraient-elles pas assez d’aplomb, ancrées sur leurs deux pieds, bien dans le sol pour devoir s’exposer entre vertical et horizontal? Apparemment, oui ! Elles, deux femmes, presque jumelles dans les apparences: même corpulence, même mouvance, à petits pas précipités…. Jouer ! Se chamailler, se frôler, se rencontrer dans des chuchotements complices, semble ne pas leur déplaire.
Le chant des oiseaux les berce, la musique se distille comme un bon élixir et les fait se mouvoir en autant de styles, tango, valse et tourbillons de figures délicieuses.
Quand vient l’affrontement, comme une lettre dont le contenu va briser l’harmonie, engendrer colère, envie et jalousie, sobrement jouées. Que va-t-il advenir de ce joyeux couple, de cette paire de chaussures qu’elles hésitent à enfiler, de ce duo de femmes affolées, sages ou pas sages, désobéissantes et consentantes à la fois ? Marche, démarche au pied léger, femmes fétiches, chevilles ouvrières de la danse ….Qui sont-elles donnant corps à une gestuelle bien incarnée ?
Ce seront coupe-papier et petits tabourets roulant qui refaçonneront un univers ordonné, structuré où les appuis, le contrôle et le maintien reprendront leur marque.
Mais la garde-robe en suspension veille à la folie débridée et gare à la vanité, l’envie et la gourmandise du paraître. Etre ou sembler revêtir les atours de la beauté, par couches successives de peaux plus colorées, plus voluptueuses les unes que les autres… S’accoutrer, se fagoter comme une enfant déguisée en « grande dame » semble un jeu d’adulte enjouée. Dévêtir l’une pour habiller l’autre ! On échange les rôles et le tour est joué, mais pas «soufflé»! L’une est le miroir de l’autre, le sourire est contagieux, les voix susurrent le bonheur d’exister, de se lever chaque matin pour se tenir «debout». Et le soir, ferait-il bon s’allonger aussi, le corps au repos, apaisé se fondant, se répandant dans l’horizontalité ?
En corps, encore, on en redévorerait de cette mélodie de la vie ! On en reprend une tranche, on file en diagonale et transversale ?
Prochain épisode….. A méditer au regard de cette danse qui trouve en ces deux interprètes, chaussure à son pied. En grandes pompes, ou en ballerines de sylphides ?
Geneviève Charras
Le 11 Novembre 2010

charivarieuse, sérieuse, chahuteuse, universitaire, performeuse et scribe....en danse.

LA MUSE DANSE- L’AMUSE DANSE
TERPSICHORE au pays des cigognes
La dansomanie n’est ni un tique, ni une maladie, ce n’est pas non plus compulsif, ni adductif, c’est tout simplement obligatoire et non –facultatif, c’est ma vie, donc c’est intuitif et contagieux et cela dure depuis 1957..
J’ai eu la chance en naissant à Paris, à Montmartre, de me frotter les pieds nus au parquet de « L’Atelier  de la danse » de Jacqueline Robinson, échappant ainsi au « pan pan-tutu » du conservatoire du pied de la Butte ! Je gigotais depuis toujours, costumée avec n’importe quoi, éprouvant un malin plaisir à me mouvoir.
Les cabarets du Moulin de la Galette ou du Moulin Rouge furent plus proches de mon imaginaire de la danse que le chignon et chausson rose !Les chaussons aux pommes ou « la danse des petits pains » de Chaplin me sont chers et tendres, la douleur et la souffrance ne furent pas de ce petit monde qui pour moi dura jusqu’à la fréquentation des « Studios du Marais » où me furent enseignés jazz et technique Graham
De là, envol sur Strasbourg, en 1979 où les rencontres avec Rénate Pook, Cathy Dorn et Louis Ziegler allaient dans le même sens d’un apprentissage de la liberté du mouvement, dans l’acquis autant que dans l’improvisation. Des stages bien sûr avec d’autres danseurs et chorégraphes dont quelques uns plus marquants : Mark Tompkins pour la générosité de sa démarche, Carolin Carlson pour sa gestuelle fluide et gracieuse, Dominique Bagouet pour son geste baroque contemporain, si léger, si précis, Philippe Decouflé ou Daniel Larrieu pour la foultitude de petits mouvements typiques, inventés de toute pièce à partir d’un abécédaire contemporain, vers une syntaxe joyeuse, profonde et divertissante.
A par ça et parallèlement je mène des études universitaires qui me conduisent à l’obtention d’un DESS de Sciences Politiques axé sur les politiques culturelles de la danse et la direction  gramde projets culturels…...L’année de la Danse en 1988 me fait « chargée de mission Danse » à la DRAC Alsace, après avoir dirigé le CIRA de 1982 à 1986, comme conseillère artistique.
Puis, c’est « Art vidéo danse » qui m’occupe, structure de diffusion et de production de vidéos et films de danse jusqu’en 1995
L’envie de danser et de faire le clown musical me reprend et depuis je mène ma barque, oscillant entre enseignement de l’histoire de la danse à l’Université de Strasbourg, la vocation de danse thérapie,  à ma façon auprès de publics handicapés mentaux, la jubilation de l’initiation à la danse auprès de la petite enfance. Et cerise sur le gâteau, proposer des performances dansées et chantées thématiques lors de vernissages, d’événements ou autre opportunité alléchante ! Sans oublier ma passion pour l’écriture comme journaliste et rédactrice sur la danse, toujours. Comme un fil d’Ariane dont je fais mon sentier de vie loin des autoroutes : plutôt sur le chemin de l’âne qui broute où il veut, ce qui lui plait !

Mais la vraie motivation de ce blog, c’est LE PETIT MUSEE DE LA DANSE : tous les objets ré collectés représentant le motif de la danse : de ma première Barbie en tutu des années 1960 à la dernière acquisition : un gant de toilette danseuse !
C’est sérieux et plein de sens, c’est plus de 300 objets hétéroclites, une bibliothèque rassemblant livres historiques sur la danse aussi bien que bande dessinée, une pléthore de documents, visuels de pub ou photos qui déclinent la danse à l’infini : son look socioéconomique, ses lignes fantasmagoriques…
Je vous invite donc à une visite guidée de ce petit cabinet de curiosité, sujets, objets et compléments grammaticaux diversifiés !!!!

Poupée Barbie ballerine inédite

Voici encore par cette belle journée enneigée, un peu de féerie: à nouveau la griffe de Marie-odileGalichet, pour un modèle unique collector de danseuse.