Ils font un "tabac" au Marché de Noël à Strasbourg, place d'Austerlitz avec leurs trois jolis chalets, bien décorés, alignés parmi ceux du village du "bredele", ces petits gâteaux alsaciens, spécialement conçus comme le petit Jésus pour Noël! D'abord, il y a ce regroupement de viticulteurs réunis en confrérie "Le Vignoble de la Couronne d'Or" autour de Strasbourg. Pour promouvoir les meilleurs cépages alsaciens et redorer l'image des vins d'Alsace du "Bas-Rhin" face à ceux plus adulés du Haut-Rhin.....
Le Crémant d'Alsace est un produit phare pour les fêtes et déguster chez chacun des viticulteurs présents à tour de rôle sur ce marché fut un réel bonheur.
Palme d'Or au palmarès:celui du Domaine Joseph Vierling de Fessenheim le Bas. Des bulles affriolantes, fines, une fragrance au nez de raisins de Corinthe et en bouche le palais est ravi par les arômes fleuris...Du bel ouvrage qu'un champagne envierait à coup sur.La version "rosé" est ravissante également et inspire des accompagnements de mets, style crustacés. Chez le même vigneron, osez la cuvée "Cerf-moi-fort" à propos du brame du cerf en Alsace, qui donne lieu à un assemblage magique et très attirant et à une étiquette désopilante!
www.domaine-vierling.fr
www.cerfmoifort.com
Autre merveille la cuvée "La Nymphe Rose" de chez Lucien Brand et fils de Ergersheim: un crémant rosé sympathique, rond et effervescent à souhait, jovial en bouche et dont la belle robe rose lui donne son appellation très féminine!!! Nymphe de Bacchus, ou apollinienne, cette cuvée est festive et sa bouteille revêt un habit de fête qui sied aux tables de Noël!L'image de la maison encore sous la houlette du débonnaire Charles Brand, est un ange et son emblème un poème d'Apollinaire...C'est tout dire sur "la part des anges" que l'on peut se réserver ici lors des dégustations.
On plébiscite aussi le crémant de Charles Muller et fils de Traenheim, ainsi que son magnifique visuel, aussi beau que le coquelicot de chez Kenzo....La " bonne note" au crémant de Anstotz avec sa belle étiquette -un visuel de note de musique adorable- !!!!
les "vins Romain": un bain de jouvence!
Sans oublier pour le fun, l'excellent crémant rosé de Romain Fritsch de Marlenheim à qui on donnera une "médaille d'or", tant le fruité et le caractère de son pétillant est agréable et sait convaincre un amateur d'effervescent à bulle raffinées!Voire aussi sa "cuvée du banni" 2007, assemblage de riesling et pinot gris, dont l'histoire est touchante. Romain Fritsch cultive en "lyres":, géométrie de la plantation pas toujours "reconnue" comme appellation: alors, il est "banni" des grands crus....Noblesse oblige, alors goutez la cuvée "des lyres" et vous hallucinerez!
Et puis on parlera du combat pour la reconnaissance du "vin blanc chaud" sur le marché de Noël, toujours grâce à la pugnacité et l'entêtement des Brand et de Didier Bonnet pour la création d'une Maison du vin à Strasbourg. Résultat: un joli stand de tonneaux et de marmites à vin blanc chaud, place D'Austerlitz.
"La tribu des gourmets du vin d'Alsace" a gagné!
La Tribu des Gourmets du Vin d’Alsace – Strasbourg rassemble des passionnés du vignoble d’Alsace qui souhaitent promouvoir l’excellence des vins d’Alsace. Vignerons et amateurs éclairés, ils se mobilisent autour d’événements tels que la mise en avant du vin chaud blanc d’Alsace sur les marchés de Noël. La Tribu prépare un lieu d’accueil œnotouristique permanent au cœur de Strasbourg ainsi que des événements festifs et culturels.
voir www.vinchaudblancdalsace.eu
http://www.vignoble-couronne-or.com
vendredi 23 décembre 2011
Hervé Bohnert: les petites morts ont la vie sauve! Danses macabres: que du "bohnert"!
Hervé Bohnert est boulanger à Strasbourg dans sa pâtisserie le Wegele quai des Pêcheurs...Mais il est est aussi plasticien et complice de la scène artistique strasbourgeoise depuis ses débuts, exposant à la légendaire Laiterie, ses masques de cire, ces visages moulés comme autant de reliques vivantes de l'espèce humaine. La vie, la mort semblent l'avoir tarabusté depuis toujours....Mais depuis "A l'aube des mouches" une association de plasticiens réunis autour de lui et de Gérald Wagner, que de chemin parcouru....Ses dernières expositions entre autre au CEAAC, à la galerie No Smoking ( "Point") en attestent largement...Vanités de vanités!
Ses crânes de dentelles, œuvres récentes, ses photographies anciennes, ses sculptures de bustes anciens relookées pour l'occasion, entre face cachée et face revisitée sont plus qu'originales. Elles inquiètent, interrogent notre relation à la mort, au passé de façon virulente et incisive. De photos de familles anodines, il fait en les raturant, en les grattant, des tableaux macabres, où il redessine les contours des squelettes, mettant ainsi à vif les os au delà de la couverture de la peau.Fragiles, immobiles ,ses égéries du temps qui passe nous regardent, nous interrogent sur notre vanité, nos ambitions à défier le temps.La mort, la camarde, celle qui fauche et emmène les hommes dans des danses évocatrices du trouble qui nous anime chaque jour face à la vie.Danses macabres comme celles de Damien Deroubaix, celle de Marc Ferrante qui ausculte les radiographies et reconstitue des corps transparents...Est-ce dans l'air du temps, ces vanités qui resurgissent de partout, même dans la mode, les arts plastiques, les images publicitaires?
"La danse macabre" de Desmaz sur des textes de Baudelaire en est encore une illustration "Le branle universel de la danse macabre vous entraine en ces lieux qui ne sont pas connus".
Constance des Mazery présente une série dans la veine des danses macabres moyenâgeuses : des squelettes hilares tentent d'attirer les vivants dans leur monde ténébreux. Tous les âges de la vie sont représentés ainsi que certaines conduites bravant la mort.
Cette danse macabre a trouvé un texte à sa mesure et ce sont les illustrations du poème de Baudelaire "Danse Macabre" faisant parti des "Fleurs du Mal" qui sont représentées pour l'occasion.
------ L'ouvrage "L'architecture du corps" de Arduino Cantafora parle du squelette, celui de l'architecture de toute construction humaine.Issue du travail des élèves de l'école d'architecture de Lausanne, cette proposition picturale et plastique relève du projet de la danse macabre traditionnelle, revisitée avec une touche d'humour et de distanciation notoire.A la fois drôle et tragique qui renvoie à la perpétuelle question de la représentation de la mort!
Voir aussi l'ouvrage "Danse Macabre" sur la première danse macabre allemande imprimée, celle de Mayence vers 1490.Toutes les illustrations sont superbement reproduites et l'homme devant la mort au Moyen Age tardif est dévoilé à souhait. Avec une introduction brillante et savante de René Wetzel.
On renvoie aussi à la dernière parution de ZUT consacrée à Tomi Ungerer où il est bien entendu question de danse macabre!"Rigor Mortis" entre autre, inspirée de Posada "Cavalera las Biccielas"où des cyclistes, squelettes ailés déferlent dans une joyeuse fin de course Une course contre la montre, contre les méfait du temps qui ne manque pas d'un dernier ressort: histoire de mettre les pendules à l'heure!
Bon, et en ouvrant l'almanach des musées de la ville de Strasbourg, on tombe sur une superbe photographie sépia où un homme est en prise avec la mort, drapée comme une femme musulmane, empoignant dans une gestuelle fort gracieuse cet homme en costume et en émoi!!!! (Henri Robin et un spectre de 1853)
Ses crânes de dentelles, œuvres récentes, ses photographies anciennes, ses sculptures de bustes anciens relookées pour l'occasion, entre face cachée et face revisitée sont plus qu'originales. Elles inquiètent, interrogent notre relation à la mort, au passé de façon virulente et incisive. De photos de familles anodines, il fait en les raturant, en les grattant, des tableaux macabres, où il redessine les contours des squelettes, mettant ainsi à vif les os au delà de la couverture de la peau.Fragiles, immobiles ,ses égéries du temps qui passe nous regardent, nous interrogent sur notre vanité, nos ambitions à défier le temps.La mort, la camarde, celle qui fauche et emmène les hommes dans des danses évocatrices du trouble qui nous anime chaque jour face à la vie.Danses macabres comme celles de Damien Deroubaix, celle de Marc Ferrante qui ausculte les radiographies et reconstitue des corps transparents...Est-ce dans l'air du temps, ces vanités qui resurgissent de partout, même dans la mode, les arts plastiques, les images publicitaires?
"La danse macabre" de Desmaz sur des textes de Baudelaire en est encore une illustration "Le branle universel de la danse macabre vous entraine en ces lieux qui ne sont pas connus".
Constance des Mazery présente une série dans la veine des danses macabres moyenâgeuses : des squelettes hilares tentent d'attirer les vivants dans leur monde ténébreux. Tous les âges de la vie sont représentés ainsi que certaines conduites bravant la mort.
Cette danse macabre a trouvé un texte à sa mesure et ce sont les illustrations du poème de Baudelaire "Danse Macabre" faisant parti des "Fleurs du Mal" qui sont représentées pour l'occasion.
------ L'ouvrage "L'architecture du corps" de Arduino Cantafora parle du squelette, celui de l'architecture de toute construction humaine.Issue du travail des élèves de l'école d'architecture de Lausanne, cette proposition picturale et plastique relève du projet de la danse macabre traditionnelle, revisitée avec une touche d'humour et de distanciation notoire.A la fois drôle et tragique qui renvoie à la perpétuelle question de la représentation de la mort!
Voir aussi l'ouvrage "Danse Macabre" sur la première danse macabre allemande imprimée, celle de Mayence vers 1490.Toutes les illustrations sont superbement reproduites et l'homme devant la mort au Moyen Age tardif est dévoilé à souhait. Avec une introduction brillante et savante de René Wetzel.
On renvoie aussi à la dernière parution de ZUT consacrée à Tomi Ungerer où il est bien entendu question de danse macabre!"Rigor Mortis" entre autre, inspirée de Posada "Cavalera las Biccielas"où des cyclistes, squelettes ailés déferlent dans une joyeuse fin de course Une course contre la montre, contre les méfait du temps qui ne manque pas d'un dernier ressort: histoire de mettre les pendules à l'heure!
Bon, et en ouvrant l'almanach des musées de la ville de Strasbourg, on tombe sur une superbe photographie sépia où un homme est en prise avec la mort, drapée comme une femme musulmane, empoignant dans une gestuelle fort gracieuse cet homme en costume et en émoi!!!! (Henri Robin et un spectre de 1853)
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Journalisme
jeudi 22 décembre 2011
Alex Katz "Face the music": la danseuse comme obsession figurative
La Galerie Thaddaeus Ropac vient d'exposer Face the Music, la nouvelle série d’oeuvres d’Alex Katz (né en 1927). L’artiste américain présente une nouvelle série de toiles, études à l’huile, cartons et dessins, sur le thème de la danse. Figure du pop art américain, dès le début des années 1950, il préfigure ce mouvement avec des images inspirées des panneaux publicitaires, en reprenant le principe de sérialité à travers des portraits libérés de toute forme de psychologie. Il s’éloigne rapidement du pop art et impose son propre style, en marge de l’actualité contemporaine, il connaît alors une reconnaissance mondiale. Dans les années 1980, avec son Cool Painting, il devient une référence pour toute une génération de jeunes peintres contemporains.
Birth of the Cool est le titre d'une exposition qui a lieu à Zurich et à Hambourg en 1997, elle a pour sujet la nouvelle vague musicale de l'après-guerre américain incarnée par Stan Getz et Miles Davis. Dans les années 1960, Alex Katz collabore avec la compagnie de Paul Taylor pour qui il crée des décors et réalise les portraits des danseurs. En 2010, il revient sur ce thème et réalise des portraits des protagonistes de la scène chorégraphique new yorkaise contemporaine. Alex Katz choisit un plan américain très classique sur fond noir duquel les figures lumineuses des danseuses se détachent, graciles et gracieuses.
À travers ses tableaux figuratifs, Alex Katz a toujours utilisé un langage presque naïf. Ses modèles –principalement des femmes- sont peints sur des fonds unis comme des icônes de magazines. Sa peinture est lisse et des aplats uniformes, les volumes sont subtilement indiqués ; ses personnages sont sans aspérités.
La peinture d’Alex Katz ne dit rien, il ne recherche l’effet de style ni dans la forme ni dans le fond. Quant à cette obsession pour la représentation de la femme, elle n’a rien de l’érotisme qu’ont pu développer dans leurs images ses contemporains tels Tom Wesselmann dont l’esthétique peut parfois rappeler celle de Katz ou encore Yves Klein que l’on connaît pour ses voluptueuses anthropométries. Le thème de l’artiste et de son modèle traverse l’histoire de l’art et trouve une réponse toute en pudeur dans les portraits féminins d’Alex Katz.
Le travail de Katz s’équilibre entre les genres du portrait et du paysage. Depuis les années 1960, il a peint des vues de New York (Soho essentiellement qui est son environnement immédiat), les paysages du Maine, où il passe plusieurs mois chaque année, ainsi que des portraits des membres de sa famille, des artistes, des écrivains et des nouveaux protagonistes de la société new yorkaise. Son travail a été exposé dans le monde entier, il a bénéficié de nombreuses expositions personnelles et de rétrospectives, ses œuvres appartiennent à de nombreuses collections privées et publiques dont le Museum of Modern Art de New York, le Metropolitan Museum of Art à Tokyo, la Tate Modern à Londres, le Centre Georges Pompidou à Paris, la Nationalgalerie de Berlin et le musée Reina Sofia à Madrid.
Le jour du vernissage à 20h30, le chorégraphe français Hervé Robbe réalisait une performance dansée avec Johanna Lemarchand sur un thème musical créé par Romain Kronenberg.
L'exposition fut accompagnée d’une publication comportant les textes de Mark Rappolt, rédacteur en chef du magazine Art Review et Charles Reinhart, directeur de l'American Dance Festival.
Birth of the Cool est le titre d'une exposition qui a lieu à Zurich et à Hambourg en 1997, elle a pour sujet la nouvelle vague musicale de l'après-guerre américain incarnée par Stan Getz et Miles Davis. Dans les années 1960, Alex Katz collabore avec la compagnie de Paul Taylor pour qui il crée des décors et réalise les portraits des danseurs. En 2010, il revient sur ce thème et réalise des portraits des protagonistes de la scène chorégraphique new yorkaise contemporaine. Alex Katz choisit un plan américain très classique sur fond noir duquel les figures lumineuses des danseuses se détachent, graciles et gracieuses.
À travers ses tableaux figuratifs, Alex Katz a toujours utilisé un langage presque naïf. Ses modèles –principalement des femmes- sont peints sur des fonds unis comme des icônes de magazines. Sa peinture est lisse et des aplats uniformes, les volumes sont subtilement indiqués ; ses personnages sont sans aspérités.
La peinture d’Alex Katz ne dit rien, il ne recherche l’effet de style ni dans la forme ni dans le fond. Quant à cette obsession pour la représentation de la femme, elle n’a rien de l’érotisme qu’ont pu développer dans leurs images ses contemporains tels Tom Wesselmann dont l’esthétique peut parfois rappeler celle de Katz ou encore Yves Klein que l’on connaît pour ses voluptueuses anthropométries. Le thème de l’artiste et de son modèle traverse l’histoire de l’art et trouve une réponse toute en pudeur dans les portraits féminins d’Alex Katz.
Le travail de Katz s’équilibre entre les genres du portrait et du paysage. Depuis les années 1960, il a peint des vues de New York (Soho essentiellement qui est son environnement immédiat), les paysages du Maine, où il passe plusieurs mois chaque année, ainsi que des portraits des membres de sa famille, des artistes, des écrivains et des nouveaux protagonistes de la société new yorkaise. Son travail a été exposé dans le monde entier, il a bénéficié de nombreuses expositions personnelles et de rétrospectives, ses œuvres appartiennent à de nombreuses collections privées et publiques dont le Museum of Modern Art de New York, le Metropolitan Museum of Art à Tokyo, la Tate Modern à Londres, le Centre Georges Pompidou à Paris, la Nationalgalerie de Berlin et le musée Reina Sofia à Madrid.
Le jour du vernissage à 20h30, le chorégraphe français Hervé Robbe réalisait une performance dansée avec Johanna Lemarchand sur un thème musical créé par Romain Kronenberg.
L'exposition fut accompagnée d’une publication comportant les textes de Mark Rappolt, rédacteur en chef du magazine Art Review et Charles Reinhart, directeur de l'American Dance Festival.
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