vendredi 24 février 2012

Grand Magasin, en "maîtres du mystère"

Le légendaire duo formé par Pascale Murtin et François Hiffler, œuvrant sous le pseudonyme de "Grand Magasin" repart à l'assaut d'un genre de spectacle bien à eux: "Les rois du suspense" font mouche avec leur humour distancé, décalé, les situations fort simples et dénuées de complexité qui cependant se transforment en labyrinthe de la pensée et du geste associé.Ils content et racontent à l'envie, des mystères qui n'en sont déjà plus puisque tout est révélé à l'avance de l'intrigue à chercher!
Enquêteur, en quête de filature pour détective  friands d"énigmes insolvables, les voilà embarqués sur une scène jonchée d'objets divers qui serviront leurs propos et l'avancement de leur recherche sémantique. Orpailleurs du verbe, du sourire pince sans rire, au royaume de l'absurde, ils nous convoquent avec plaisir dans une douce contagion pour savourer leurs trouvailles de tout genre!
Ingénieux ingénieurs, ils ne nous conduisent pas vraiment droit au but par des chemins de traverse, "chemins de l"âne" qui furète sans cesse et glane le meilleur, le "sot-l'y-laisse" !
Alors on atteint le sommet de l'incongru, on se prend au jeu et l'on déguste les couleurs flash de leurs atours, vert, jaune, tenue de ville smart et bc bg convenue.
Ces rois du suspense sont bien malins et mutins, espiègles en diable et manipulateurs de féerie, magiciens des situations, illusionnistes et fabricants de bonheur. Une boutique fantasque étrange et belle que ce fonds de "grand magasin" qui enchantait ce soir là le public, partenaire et complice, à Pôle Sud à Strasbourg.A visiter sans modération et sans label AOC.
Une longue histoire aussi de fidélité et de partenariat avec cette structure qui affectionne tout particulièrement les spectacles inclassables et enchanteurs, pour le plus grand bien de nos idées en chantier au sujet de la danse, toujours changeante.

jeudi 23 février 2012

"Les rois du suspense" par Grand Magasin: grandiose affabulation

Avec Pascale Murtin, et François Hiffler il faut s'attendre à tout!
Après le très brillant spectacle à quatre corps,"Voyez-vous ce que je vois" où ils déclaraient: « Rien ne m'assure que la couleur que je vois, le son que j'entends, le parfum que je sens soient perçus par mon entourage de la même façon que moi.Impossible de savoir ce que ressent exactement autrui et dans quelle mesure cette sensation correspond à la mienne. Problème fréquemment soulevé, souvent l'occasion de discussions interminables, dont nous nous bornerons à débattre, exemples à l'appui, une quarantaine de minutes.» Grand Magasin repart à la conquête de l'absurde et du déconcertant.
Après cette conférence qui avait été  préparée à la demande des « Soirées nomades » de la fondation Cartier pour l'art contemporain et prononcée pour la première fois en public le 21 novembre 2003, les voici à la recherche, en duo simplement de tout ce qui déraille gentiment dans le système.Ces "Ubu" rois, à deux, vont conjuguer sur le mode de l'humour froid, implacable et décalé, le jeu du suspense, du suspendu à leurs lèvres et à leurs démonstrations multiples sur ce vaste monde qui ne va pas toujours très droit!
Alors, laissez-vous faire et lâchez prise pour embarquer le temps du spectacle pour un voyage enchanteur et enchanté!
A Pôle Sud le 23 Février à 20H30 à Strasbourg


samedi 18 février 2012

"Go Go Tales": la danse est un art noble", pas pour les gogos!

La pole dance est une pratique de danse de cabaret érotique, de boite de nuit style strip-tease ou "go go dance" dont a toujours raffolé le Pigalle de Paname et autre capitale du plaisir.
Cette discipline qui consiste à réaliser des figures acrobatiques autour d'un mât vertical fait fureur dans le monde entier. Même si elle garde une réputation sulfureuse.... Cette activité sensuelle des cabarets pour messieurs est au cœur de "Go Go Tales".
Le dernier film de Abel Ferrara est né sous le signe d'une bonne étoile: pas celle de l'Opéra de Paris, ni des stars du Crazy Horse! Celle d'un firmament, d'un paradis constellé de beautés féminines, plus onctueuses les unes que les autres.



C'est simplement l'histoire du cabaret "Paradise" dirigé par un joueur de loto, Ray Ruby, personnage haut en couleurs, affublé de ses acolytes qui ne valent pas mieux que lui.
Les danseuses, elles, sont talentueuses, sensuelles et la caméra les dévoile dans une mouvance tout près des corps, fluide, ondoyante, coulée, troublante. Ca ondule des fesses à foison, à l'envie et procure du bonheur . Ce petit monde chahute et virevolte avec moult problèmes insolubles...."La danse est un art noble" entonne le tenancier de la boite qui défend son gagne pain comme il peut à ses bailleurs de fonds: en l'occurrence une vieille rombière décatie et hystérique à souhait.
Même une petite chienne se met de la partie et fait son numéro de pole dance....
Allez, ce n'est pas un chef-d'œuvre, mais la danse y est plus qu'un prétexte, c'est le clou du film et elle émet des signaux forts quant à l'importance qu'elle prend dans la société, le voyeurisme, le dionysiaque!