vendredi 2 mars 2012

"Tranches de porc en commun": le tandem Gangloff/ Charras saucissonné!

Porcus Déi!!!!


Alors que Christophe Meyer fait danser les volailles sur les cartes du tout nouveau restaurant "Le coq Rico" de Westermann à Montmartre, son frère Eric fait rugir le porc pour l'affiche de l'exposition 2012 de Art et Saveurs

Au CEFPPA de Illkirch, l'exposition "Dans le cochon tout est bon" démarre le 15 Mars à 18H 15 par une performance....de Cathy Gangloff, plasticienne et designer et Geneviève Charras, charivarieuse, cancaneuse ballet yeuse.....

Quelques extraits en prime time! Frais de porc inclus!

Il va falloir trancher dans le vif !!!
Les morceaux « choisis » : épaule, côtelette et autre jambonneau en « patron » à découper se transforment en costume à danser !!!
Alors, coup de chapeau en mortadelle et bas résille saucisson seront de bon port, salut !!!!,

Que cochon m’aille !!!! Doux Jésus!

Ah, la chanson: «  Les petits boudins » et « tout est bon chez elle il n’y a rien à jeter », et les  « cochonnailles » de st jean pied de porc !

Vous êtes arrivés à bon porc ! à Porrentruy -porc en truie-en al- truie- iste, à Portzamparc, à porc querol….
A pieds de porc farcis, panés vous n'étiez pas nés!!
Waedele walala, la la la!

Bon port d’attache, beau porc de tête, c'est ni du lard ni du cochon , il y en a pour tous les gouts:
Hallal ie!! jusqu'à la lie!

"Les derniers jours de Stefan Zweig": un bal tragique par Guillaume Sorel

Une adaptation est toujours un pari risqué. Ici, du roman de Laurant Seksik paru en 2010, on découvre une version bande dessinée aux allures de film lent. Ayant lu l'original, c’est avec une légère appréhension que j’ai pris place à bord des premières planches. Réalistes, aux couleurs des terres qui attendent les Zweig, elles se dévoilent avec une sorte de langueur, propre, d’une certaine façon, à l’état d’esprit des personnages.

Stefan Zweig et sa seconde épouse, Lotte, beaucoup plus jeune que lui mais si fragile. Leur nouvel exil, loin d’une patrie qui les a rejetés, de pays étrangers qui craignent leur double identité. Juifs. Autrichiens. Le questionnement sur leur futur, sur la littérature, sur l’aura d’un homme estimé et pourtant profondément accablé d’une culpabilité de vivre alors que tant d’autres meurent. Et puis, en toile de fond, un Brésil bigarré et contrasté voire contradictoire. Les Zweig cherchent un abri, un refuge. Mais ils se sentent en danger même à l’intérieur d’eux-mêmes. L’écrivain, surtout, qui entraîne dans sa longue descente mélancolique sa jeune épouse si peu charismatique. Son amour de l’ombre. Celle avec qui il est bon de quitter ce monde, en fin de compte.

Le roman de Laurent Seksik abordait avec beaucoup d’intériorité et de sensibilité ces derniers mois de la vie du célèbre auteur. Cette bande dessinée arrive quant à elle à trouver l’accent juste pour en donner une approche en touches impressionnistes, approche dont les planches finales sont le meilleur exemple. Difficile de donner un avis détaché du roman mais il reste, à la fin de cette lecture, un soupir ému et empli de compassion face à cette histoire si simple d’un désespoir si complexe…
Page 71: une maginfique image d'insurrection!Carnavalesque, endiablée!
Et au finale, scène de bal, pages 75/76, tragédie où tout se termine: "je crois que j'ai trop bu...Tu vois que tu es le plus merveilleux des partenaires de danse" et puis rideau!

"Klezmer IV Trapèze volant": pour circassien, musicien, danseur: ça balance chez Sfar.

Après un épisode riche en coups de poings et malversations, les membres du groupe klezmer poursuivent leurs pérégrinations et semblent tous emportés par des sentiments amoureux. Vincenzo est séduit par une jeune et belle trapéziste malheureusement encombrée d'un mari tandis que Yaacov s'enhardit et veut embrasser Hava.
Ca tourne, ça virevolte toujours chez Sfar: "trois petits tours de danse et puis s'en va" page 38 et 39 tout rebondit!: "fais-moi tourner" "plus vite", "vite parce que je dois retourner travailler"
Les étreintes, le accolades vont bon train dans cet univers bigaré de voltiges, de courses contre la montre, plus vite que le temps...
C'est magnifique et troublant de densité graphique, de mouvement, de rythme.
Et quel coloriste!