mardi 3 avril 2012

"L'enfance de l'art": avec Stéphanie Kristofic, la photo c'est pas sorcier!





Mais c'est magique! A partir de sa propre expérience sur les représentations imaginaires de variations de la figure du  corps, l'artiste Strasbourgeoise propose  en photographie et jeu d'ombres portés un nouveau pan de son œuvre.Ce qu'elle vient de partager et transmettre ce mois dernier lors d'une séance de travail avec deux jeunes enfants de 10 ans en soins intensifs à l'hôpital. Histoire de les décaler, de leur faire vivre des instants de créativité, ludiques et magiques à la fois. Ils évoluent librement derrière un panneau de toile transparent pour y tracer de façon fugitive, des instants en noir et blanc de leur "passage à l'écran". Jeux d'ombres croisées, effets très spéciaux de métamorphose des corps mutants. C'est splendide et émouvant de voir évoluer les deux enfants à la lumière des projecteurs. Ils découvrent ainsi la richesse de la gamme de leurs mouvements qu'ils adaptent en fonction du dispositif.Illusionniste, magicienne, Stéphanie les conduit dans l'onirique avec simplicité et humanité.Tour de passe-passe et cache-cache aux p'tits bonheurs des enfants, ravis, séduits par le processus de création qu'ils découvrent. En déflorant ceci, l'art leur est accessible et vrai.
Voici quelques traces de ces métamorphoses.
C'est le projet "l'enfance de l'art" que Stéphanie pilote bénévolement au profit d'une association au bénéfice d'enfants atteints de cancer, en soins aux protocoles très lourds.
Mais quelle "légèreté "dans la réalisation de cet atelier artistique!!!

dimanche 1 avril 2012

la gestuelle altière de Nicolas de Leyde

Sculpteur du XVème siècle, ce "regard moderne" sur la spiritualité et le patrimoine sculptural de l'époque est celui d'un artiste révolutionnaire qui va changer la façon d'appréhender le corps des sculptures représentatives,  religieuses, de son époque. Une gestuelle gracieuse, dansante, pensive pour quasi toutes ses réalisations qui jalonnent sa carrière unique.Des poses où le mouvement est toujours présents, des attitudes où le corps bascule et chavire, chaloupe et dessinent un hors champs possible.De remarquables œuvres sont exposées actuellement au musée de l'œuvre Notre Dame à Strasbourg.Les nativités affichent des vierges au sourire enchanteur, cheveux ondulants, bouclés jusqu'aux pieds, bordant les voiles et les plissées audacieux des robes.Une sculpture qui creuse et renforce les pleins et les vides, fait apparaitre des volumes inédits en rond de bosse inouïs pour l'époque
A noter toute les figures des copistes de son époque, des imitations ou des courants d'une "école" de sculpture polychrome ravissante.Œuvres sur bois ou sur pierre, elles ont modifiées la "face" de la représentation du portrait, du buste avec des expressions précieuses, distinguées, jamais appuyées, toijours "lumineuses"
Les commissaires, RolandRecht et Cécile Dupeux nous offrent ici l'occasion de découvrir un artiste rhénan trop méconnu, auteur également d'œuvres "monumentales" sculptées à la cathédrale de Strasbourg entre autre où il  réside de 1462 à 1467
Une exposition remarquable où dansent les personnages dans une mise en espace judicieuse, valorisant ce fabuleux patrimoine de la sculpture religieuse.Tout s'y meut en silence, avec grâce et volupté dans le corps de l'art et de la religiosité.
De quoi faire rêver et ravir les imaginations païennes ou croyantes!
www.musees.strasbourg.eu

"Faire la grimace" à Fustel de Coulanges à Strasbourg

Une exposition est actuellement dédiée à la thématique de la grimace, au lycée Fustel de Strasbourg, à l'initiative des sections histoire de l'art et arts plastiques sous la houlette de Philippe Charvolin et Cathy Gangloiff. Avec l'aide du FRAC Alsace.
A noter les travaux des élèves de terminales art pla avec cette danseuse qui souffre et fait "la grimace"!!!

CONFERENCE LE MARDI 10 AVRIL 13H 15 salle 50
La grimace, en danse, n’est ni mime, ni vraiment grotesque…
Quelle est-elle donc pour se différencier d’une gestuelle connotée et apprise ???

Par les exemples de la danse de Valeska Gert (cabaret à Berlin en 1936), de Maguy Marin, inspirée de Beckett, d’Arthur Cravan, de la danse d’expression allemande(Mary Wigman, Grete Paluka), de la danse butho japonaise (inspirée du théâtre de la cruauté d’Antonin Artaud), de Joséphine Backer (évocation de la caricature du singe et du nègre), on visitera l’espace du corps, du visage qui grimacent et grincent au gré des situations esthétiques et politiques qui la conditionnent dans le spectaculaire.
Visionnage de vidéos inédites et présentation du « cri du corps » dansant, « grimace » et pied de nez aux convenances et à la bienséance, au politiquement « incorrect » que l’artiste se doit de véhiculer.

Quelle esthétique de la « grimace » en danse pour mieux comprendre les enjeux de la représentation d’un poncif caricatural désuet.