Le corps à la verticale, le corps des personnages est styliséet remarquablement graphique.
Il bouge selon les lois de la verticalité et une certaine raideur s'en empare!
La Tendresse des Pierres
"Si j’avais dû trouver un élément pour symboliser mon père, j’aurais
choisi les pierres. Mais, attention pas les galets lisses et doux. Non
plutôt, les rochers qui piquent les pieds si on leur marche dessus sans
chaussures. Ceux qui sont recouverts d’aspérités. Ceux qui râpent, qui
coupent, qui sont agressifs et froids. Mon père était un rocher sur
lequel on aurait aimé s’agripper sans se blesser. Sous lequel on aurait
aimé s’abriter sans se sentir menacé". Marion Fayolle réalise un chef
d’oeuvre éblouissant sur la recherche d’un amour manqué, celui d’un père
à l’agonie.
Un homme dur et insaisissable dont on souhaite réanimer la vie et
l’amour. La Tendresse des Pierres sublime par delà toutes les richesses
des rapports texte et image les possibilités artistiques et littéraires
d’une bande dessinée moderne que l’auteur enrichit par les influences du
surréalisme et du nouveau roman.
Jean-Luc Godard disait de lui Je suis un peintre qui fait de la
littérature , une définition qui convient parfaitement à ce livre de
Marion Fayolle.
Auteur-illustratrice,
Marion Fayolle est diplômée des Arts Décoratifs de Strasbourg en 2011.
L’Homme en Pièces,sa première bande dessinée, est publiée la même année
chez Michel Lagarde. Marion Fayolle réalise en 2012 un livre illustré,
Le Tableau, aux éditions Magnani, puis un imagier, Nappe comme Neige,
aux éditions Notari. En parallèle de ses livres, elle travaille comme
illustratrice pour la presse et l’édition (XXI, le New York Times,
Gallimard, Psychologies Magazine, Paris-Mômes ou Doolittle…), pour le
spectacle (Théâtre de Suresnes, Opéra de Montpellier, Musée d’Histoire
Naturelle de Toulouse), ainsi que pour la mode (Cotélac). Le travail de
Marion Fayolle a fait l’objet d’une exposition en 2011 à la Galerie des
Arts graphiques de Paris, ainsi qu’à Nantes en 2012 à l’espace LVL 1.
Marion Fayolle a également co-fondé la revue Nyctalope (éditions
Magnani) qu’elle continue de piloter aujourd’hui aux côtés de Matthias
Malingrëy et de Simon Roussin.
lundi 4 novembre 2013
dimanche 3 novembre 2013
Danse à Lyon: de la 12 ème Biennale au Musée des Beaux Arts: la danse à traquer!
Lyon, capitale de la Danse, grâce à sa Biennale de la DANSE (ce sera pour 2014)est une évidence!
Si on parcourt celle d'art contemporain et ses manifestations périphériques, c'est à un joli jeu de piste et d'attention qui focalise sur le sujet, comme à l'habitude dans ses lignes que l'on vous convie.
D'abord à la Sucrière, c'est l'oeuvre de Madein Compagny, sous la direction de Xu Zhen qui retient l'attention: dans une vaste salle c'est dans des vitrines que nous sommes amenés à réfléchir sur le geste: sacré ou matériel à travers une récollection fabuleuse de postures, d'attitudes du travail, de la dévotion, du recueillement!C'est "the physiqueof consciousness museum"
Fantastique glossaire ou abécédaire du geste cette réflexion ludique et sérieuse conduit au désir même d’exécuter les attitudes in situ!
Remarquable travail exhaustif du genre, ethnologique, éthique et très visuel!
Au Musée d'Art Contemporain, c'est le propos de Takao Minami qui séduit: un film très plastique où les personnages dansent en enluminures dans un univers d'images narratives, de paysages; c'est hypnotique et ravissant.Mathey Barney, bien sûr qui interroge la matière et le corps: vaseline, débris de crevettes agglomérées, sculptures très organiques....
A l'Eglise Saint Just, c'est le corps de Barbie, démultiplié et enfermé dans un navire-galère qui interroge grâce au travail in situ de Tom Sachs.
A la Chaufferie de l'Antiquaille, Zhang Ding propose un film "Buddha Jumps over the wall" dénonce avec violence la nourriture et les animaux qui la composent: un plat emblématique est comme un corps meurtri, trituré par les impacts de balles que tirent un soldat sur eux: du mouvement en déflagration comme chez Van dekeybus!
En off, au Musée des Beaux Arts, l'exposition de "Joseph Cornell et les surréalistes à New York" fait une belle part à sa relation au mouvement:l'image-mouvement avec des jouets mécaniques-optiques, comme ceux de Duchamp et puis son respect pour les néo-romantiques comme Leonor Fini et ses danseuses, celles de Eugène et Léonide Berman, Pavel Tchelitchev, décorateur pour les Ballets Russes vers leur fin.La danse et le mythe de la ballerine dans son œuvre se font jour!
Tamara Toumanova des ballets russes à l'honneur!
A l'institut d'Art Contemporain, "Rendez-vous 13" nous dévoile le travail de Dan Finsel avec "The space betwenn you and my": film et installation oùla dimension érotique du corps est à son paroxisme; une femme est filmée nue dans de la glaise et ses pieds filmés dans des attitudes de danseuse classique très cévocatrice de sensualité.
Dans "Résonance", c'est au Musé Gadagne que Zaven Paré s'amuse à paraphraser les marionnettes avec des machines humaines étranges et dégingandées, telles les danseurs de Kleist dans le traité de la marionnette.
Enfin, la vitrine du magasin "Coppélia" près de l'opéra affiche une vitrine désopilante!!!!
Si on parcourt celle d'art contemporain et ses manifestations périphériques, c'est à un joli jeu de piste et d'attention qui focalise sur le sujet, comme à l'habitude dans ses lignes que l'on vous convie.
D'abord à la Sucrière, c'est l'oeuvre de Madein Compagny, sous la direction de Xu Zhen qui retient l'attention: dans une vaste salle c'est dans des vitrines que nous sommes amenés à réfléchir sur le geste: sacré ou matériel à travers une récollection fabuleuse de postures, d'attitudes du travail, de la dévotion, du recueillement!C'est "the physiqueof consciousness museum"
Fantastique glossaire ou abécédaire du geste cette réflexion ludique et sérieuse conduit au désir même d’exécuter les attitudes in situ!
Remarquable travail exhaustif du genre, ethnologique, éthique et très visuel!
Au Musée d'Art Contemporain, c'est le propos de Takao Minami qui séduit: un film très plastique où les personnages dansent en enluminures dans un univers d'images narratives, de paysages; c'est hypnotique et ravissant.Mathey Barney, bien sûr qui interroge la matière et le corps: vaseline, débris de crevettes agglomérées, sculptures très organiques....
A l'Eglise Saint Just, c'est le corps de Barbie, démultiplié et enfermé dans un navire-galère qui interroge grâce au travail in situ de Tom Sachs.
A la Chaufferie de l'Antiquaille, Zhang Ding propose un film "Buddha Jumps over the wall" dénonce avec violence la nourriture et les animaux qui la composent: un plat emblématique est comme un corps meurtri, trituré par les impacts de balles que tirent un soldat sur eux: du mouvement en déflagration comme chez Van dekeybus!
En off, au Musée des Beaux Arts, l'exposition de "Joseph Cornell et les surréalistes à New York" fait une belle part à sa relation au mouvement:l'image-mouvement avec des jouets mécaniques-optiques, comme ceux de Duchamp et puis son respect pour les néo-romantiques comme Leonor Fini et ses danseuses, celles de Eugène et Léonide Berman, Pavel Tchelitchev, décorateur pour les Ballets Russes vers leur fin.La danse et le mythe de la ballerine dans son œuvre se font jour!
Tamara Toumanova des ballets russes à l'honneur!
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| marine fantasy with tamara toumanova |
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| Toumanova et cornell |
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| tamara toumanova |
A l'institut d'Art Contemporain, "Rendez-vous 13" nous dévoile le travail de Dan Finsel avec "The space betwenn you and my": film et installation oùla dimension érotique du corps est à son paroxisme; une femme est filmée nue dans de la glaise et ses pieds filmés dans des attitudes de danseuse classique très cévocatrice de sensualité.
Dans "Résonance", c'est au Musé Gadagne que Zaven Paré s'amuse à paraphraser les marionnettes avec des machines humaines étranges et dégingandées, telles les danseurs de Kleist dans le traité de la marionnette.
Enfin, la vitrine du magasin "Coppélia" près de l'opéra affiche une vitrine désopilante!!!!
"Attila Marcel": deux professeurs de danse tyraniques au cinéma!
Hélène Vincent et Bernadette Lafont y font un couple de professeurs de danse vielle France, comme deux jumelles à la Dupont et Dupont et tyrannisent leurs élèves avec un apprentissage sévère et anti pédagogique à souhait!
Pour apprendre des danses de salon, bonjour les dégats.
Cependant, elles sont rompues à tous les genres et le menuet leur va à ravir!
Parmi les acteurs, Chantal Loial!!!!
Mais le film de Sylvain Chomet est un petit bijoux à la "Amélie Poulain" très kitch, très rythmé, très choux à la crème: notre héros pianiste, muet depuis un traumatisme à l'âge de deux ans (Guillaume Gouix), retrouvera le sourire grâce aux décoctions de Madame Proust (Le Ny)
Et la chorégraphie de match de catch, entre son père et sa mère est un bijou de "ciné-danse", remarquable par le rythme du montage et les cadres des corps qui s'aiment, se repoussent, combattent et s'adorent dans la violence et le sexe!C'est "chouquette"!
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