jeudi 14 novembre 2013

A Strasbourg, "L'Autriche sème la danse dès le 14 Novembre!

L'Autriche préside le Conseil de l'Europe
La valse, cela vous dit?
Alors entrez dans la danse avec moultes animations et événements dans la capitale européenne!
Une valse à mille temps dirait Waldteufel, le vrai "inventeur" alsacien de la valse!
De novembre 2013 à mai 2014, l'Autriche préside le Comité des Ministres du Conseil de l'Europe.
Publié le 13/11/2013
Un programme culturel particulièrement riche est proposé durant 6 mois à l'intention des Strasbourgeois comme des visiteurs. Il est développé en lien avec les acteurs culturels locaux, dans un partenariat privilégié entre la Ville de Strasbourg et la Représentation permanente de l'Autriche auprès du Conseil de l'Europe.
La musique, omniprésente en Autriche, est bien sûr à l'honneur au travers de compositeurs aussi incontournables que Gustav Mahler, Anton Bruckner, Joseph Haydn, Mozart ou encore Strauss, dans des interprétations classiques ou modernes, proposées par des musiciens strasbourgeois comme autrichiens. La photographie, l'illustration ne sont pas en reste, avec des expositions disséminées en divers lieux de la ville, de même que des spectacles de danse et de théâtre ou encore quelques aperçus de la production cinématographique nationale : autant de propositions qui mettent en lumière la diversité culturelle, le dynamisme contemporain comme le patrimoine historique de l'Autriche.
 

mercredi 13 novembre 2013

"Timeprojet": danseurs propulsés avec Prue Lang!

Ancienne interprète de William Forsythe, l’Australienne Prue Lang développe son propre travail chorégraphique sous une forme originale et délicate. Concernée par l’environnement, l’artiste nous interpelle plus spécifiquement sur la question de la production d’énergie. Pour Timeproject, une création pour le Théâtre National de Chaillot, elle a développé un prototype de chaussures grâce auxquelles l'énergie des danseurs permet  de produire de l'électricité.

≪ Il n’y a qu’un seul élément de l’espace : le mouvement. ≫ Cette définition de l’architecte et designer Frederick Kiesler donne d’emblée l’idée des recherches entreprises par Prue Lang. Ex-interprète et chorégraphe au sein de la célèbre compagnie de William Forsythe, l’artiste australienne a initié, en 2008, une démarche singulière. Dans Un réseau translucide, elle proposait ≪ d’explorer un nouveau format de spectacle en intégrant des questions environnementales a la scène ≫. Cette pièce récupérait notamment sa propre énergie pour le son et les lumières. Première chorégraphe prônant une danse ≪ verte ≫ – ou la production d’éco-gestes au théâtre –, Prue Lang a investi son langage artistique du côté de l’expérimentation.

Pour Timeproject, elle a développé un prototype de chaussures, grâce auxquelles l’énergie des danseurs est récoltée afin de produire de l’électricité.

Dans cette pièce, la chorégraphe se consacre d’abord à l’analyse du temps, notamment dans sa relation a l’action. Telle une matière avec sa malléabilité, son élasticité, ce partenaire souvent méconnu de l’espace est le point d’origine de cette création ou la chorégraphie se meut en système. Tel un lancer de dés, les actions déterminent la durée : le jeu transforme la danse et l’interprétation et les questionne à la fois.

Car si le temps peut être considéré comme une donnée quantifiable, sa perception reste subjective et impalpable, notamment au théâtre, explique Prue Lang.

Timeproject enquête sur ce mystère

"Battle of the year":hip-hip-hop hourra!



Si cet énième film de danse bénéficie d’un aspect documentaire sympathique, ses auteurs n’ont pas su s’affranchir des clichés inhérents au genre.
L’argument : Battle Of the Year, tenue chaque année en France, est certainement la plus grande compétition mondiale de Break Dance, seulement aucune équipe américaine n’a gagné depuis 15 ans. Dante, un des meilleurs danseurs de Californie, compte bien faire remonter le pays initiateur du Hip Hop sur la première marche du podium. Avec l’aide de Blake, un ancien coach de Basket-ball, ils vont monter une équipe composée des meilleurs danseurs du pays, convaincus de pouvoir en faire des champions.
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© Sony Pictures Releasing
Notre avis : Déjà auteur d’un thriller inédit chez nous (Miss Monday en 1998), le réalisateur Benson Lee a découvert le monde du B-boying à l’occasion du tournage de son documentaire Planet B-boy en 2007. Il semblait donc le cinéaste le plus qualifié pour donner vie à cet univers dans un film de fiction qui s’éloignerait volontairement des intrigues sentimentales des Sexy Dance pour revenir à la base même du genre, à savoir l’esprit de compétition entre des danseurs-athlètes virtuoses. Le réalisateur tenait absolument à conserver une forte base documentaire en demandant par exemple aux B-boys de garder leur propre nom, de créer eux-mêmes leurs chorégraphies, tout en tournant l’ensemble du film durant le véritable Battle Of The Year (ou BOTY) qui se déroule à Montpellier. C’est d’ailleurs cet aspect purement documentaire qui emporte l’adhésion du spectateur par ce qu’il révèle de la récupération d’une street culture par l’industrie du divertissement. Si les compétiteurs font vraiment preuve d’un talent extraordinaire, il est bien mis au service d’une industrie vouée à rapporter des millions de dollars.
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© Sony Pictures Releasing
Histoire de donner une structure à l’ensemble, les scénaristes ont imaginé une intrigue linéaire simple, pour ne pas dire simpliste : un coach au bout du rouleau se voit confier l’entrainement d’une Team de B-boys chargée de représenter les Etats-Unis lors du BOTY. Le spectateur suit donc pas à pas la constitution de l’équipe idéale, coachée par un leader aux méthodes peu orthodoxes. Puis, la dernière demi-heure est consacrée à la compétition elle-même qui verra la victoire des Américains… ou pas. Si les numéros musicaux sont assez impressionnants par les capacités athlétiques des artistes, on peut toutefois regretter le manque de punch de la réalisation, bien trop sage pour retranscrire fidèlement la fièvre du BOTY. De même, le cinéaste n’évite pas les clichés patriotiques, ni le discours bien réac’ sur les valeurs familiales qui contaminent une bonne partie de la production US du moment. Parfois emphatique, Battle of the year se vautre également dans un jeunisme un brin énervant qui consiste à dire que passé 30 ans, l’homme est un dinosaure. Ce discours formaté pour les ados s’accompagne d’un marketing offensif où des marques apparaissent sur chaque plan et sont même citées dans les dialogues. Si les moins de 16 ans n’y verront que du feu, les autres risquent bien de trouver la démarche à la lisière de l’indécence par son évidente insistance.
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© Sony Pictures Releasing
Assez inconséquent, cet énième film de compétition sportive ne se distingue donc pas du tout-venant et s’avère uniquement sympathique grâce à l’implication d’acteurs impeccables dont le convaincant Josh Holloway, tout droit revenu de son île déserte de Lost.
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