Bien
au-delà d'un simple panorama de la danse contemporaine, ce livre montre
comment la chorégraphie depuis les années 1970 construit son histoire en
relation avec l'art contemporain. Cette grille de lecture fait surgir
des points de vue autres sur le geste dansé, l'évolution du spectacle
chorégraphique depuis le début du xxe siècle et le métier même de
chorégraphe.
Christian Gattinoni signe également "Des annonces faites au corps" danse et arts contemporain et élargit sa pensée sur les rapports de la danse aux autres champs des arts contemporains, à leurs espaces d'abord fondés sur l'opposition analogique entre boite noire et white cube, avant d'inaugurer d'autres scènes multimédia et d'autres logiques
Ces deux ouvrages remarquables très philosophiques proposent un éclairage scientifique et construit sur la pensée de la danse comme médium multiple, lui-même enrichi de la connivence avec d'autres disciplines, d'autres univers et espaces de création.
Au centre, le corps, toujours. Dansant, évidemment!
lundi 18 novembre 2013
Bashung et la danse avec Hamid Ben Mahi: deux apaches se rencontrent!
"Le Corps juste" est un regard en textes et images sur la dernière
création chorégraphique d’Hamid Ben Mahi dans son déroulement, son
travail, ses questions, ses engagements et leurs échos personnels chez
les auteurs du livre. C’est une façon d’évoquer deux univers : celui
d’Hamid Ben Mahi et du chanteur rock: rien en commun apriori, sauf beaucoup de chosescque nous racontent Christophe Dabitch pour les textes et Christophe Goussard pour les photos.
Un bel hommage un témoignage sur le travail militant de Ben Mahi au regard du chanteur-acteur Bashung
Un "juste au corps" qui sied parfaitement aux deux artistes!
Pièce chorégraphique pour cinq danseurs et deux musiciens
Inspirée de l’univers d’Alain Bashung
Apache n’est pas une biographie d’Alain Bashung, encore moins le récit de ses morceaux. Apache est la réunion de deux cultures en apparence contrastées : le Rock et le Hip Hop. Les danseurs nous racontent l’histoire d’une communauté résolument inscrite dans notre présent. Au sein du groupe, les codes et les repères sont admis. Mais quelle communauté reste inerte aux sentiments, aux débordements de ses individus ? Au son des volutes rock, les corps hip hop se métamorphosent, développent une gestuelle nouvelle, marquée par la présence de l’autre. Jalousie, amertume, tendresse…
Les nappes sonores, si caractéristiques au monde de Bashung, accompagnent ce concert corporel. Les oeuvres musicales du chanteur, réadaptées par ses propres musiciens, constituent la toile de fond de cette histoire, en dessinent le cadre. Les protagonistes d’Apache sont comme chargés d’un passé et d’un avenir communs, d’un cercle vertigineux dont ils peinent à se défaire.
C’est l’occasion de décloisonner la danse hip hop, d’oser braver les tabous de la culture urbaine (sensualité, sexualité, fragilité…), de poursuivre le métissage des danses, d’amener les publics à appréhender différemment la danse hip hop, à avoir une autre vision, une meilleure approche de l’univers artistique du chorégraphe.
Un bel hommage un témoignage sur le travail militant de Ben Mahi au regard du chanteur-acteur Bashung
Pièce chorégraphique pour cinq danseurs et deux musiciens
Inspirée de l’univers d’Alain Bashung
Apache n’est pas une biographie d’Alain Bashung, encore moins le récit de ses morceaux. Apache est la réunion de deux cultures en apparence contrastées : le Rock et le Hip Hop. Les danseurs nous racontent l’histoire d’une communauté résolument inscrite dans notre présent. Au sein du groupe, les codes et les repères sont admis. Mais quelle communauté reste inerte aux sentiments, aux débordements de ses individus ? Au son des volutes rock, les corps hip hop se métamorphosent, développent une gestuelle nouvelle, marquée par la présence de l’autre. Jalousie, amertume, tendresse…
Les nappes sonores, si caractéristiques au monde de Bashung, accompagnent ce concert corporel. Les oeuvres musicales du chanteur, réadaptées par ses propres musiciens, constituent la toile de fond de cette histoire, en dessinent le cadre. Les protagonistes d’Apache sont comme chargés d’un passé et d’un avenir communs, d’un cercle vertigineux dont ils peinent à se défaire.
C’est l’occasion de décloisonner la danse hip hop, d’oser braver les tabous de la culture urbaine (sensualité, sexualité, fragilité…), de poursuivre le métissage des danses, d’amener les publics à appréhender différemment la danse hip hop, à avoir une autre vision, une meilleure approche de l’univers artistique du chorégraphe.
"Ghost Exercise":Yasmeen Godder et Itzik Giuli, spectres de la rose!
Yasmeen Godder, une des personnalités de la danse israélienne, propose avec cette pièce au titre intriguant, une vision de ses propres fantasmes à travers l'évocation de l’indicible, du fantomatique, du spectral.
Elle s'inspire des espaces cinématographiques avec un oeil très "focal" qui ne cesse de zoomer sur les corps, les personnages:un oeil caméra avec reflets!
Ses points de vue rejoigent ceux du 7ème art dans la mesure où ils délocalisent les sujets, l'action et en font aussi de la matière virtuelle, onirique, impalpable.Hantée par les possibilités de décaler, de dépasser le réel, la voici donc dans l'investigation du royaume de matière fantomatique, qu'elle creuse comme un bon terreau.
Le "revenant" questionne la part intime de la danse, celle de l'interprète; la chorégraphie se réfléchit, se reconstruit entre fiction et abstraction.
Un projet qui s'inscrit dans le cadre de "dance trip", échange culturel porté par le Rhin supérieur, porté par Pôle Sud, le Maillon, le Theater Freiburg et la Kaserne Basel
A Pôle Sud les 21/ 21/ 22 Novembre à 20H30
La scène est nue, occupée par une chaise de plastique blanc: deux personnages surgissent, deux femmes vraisemblablement, dont les visages sont dissimulés par un châle noué, comme un masque, occultant les expressions du visage.
Un duo démarre, duel, confrontation de ces deux entités magnifiquement costumés d'étoffes chamarrées et chatoyantes, talons hauts, très Leigh Bovery au féminin. Deux espèces d'êtres vivant, fantômes de fantasmes, ectoplasmes de pacotille, spectres de nos désirs, de nos frustrations aussi
L'autre est semblable et différent. Les gestes s'amplifient au fur et à mesure, la tension augmente au son des effets musicaux qui hantent l'espace. La chaise devient partenaire, ennemi, source et objet de menace....Un manteau gabardine va servir à brouiller les pistes, masquer le corps de l'une pour mieux "avancer masquée" et se confondre avec des formes évoquant le fantôme Puis elles disparaissent pour ne plus faire place qu'à l'une d'elle: elle est nue, de dos et va revêtir la même étoffe que le rideau de scène, brillant, lisse, réfléchissant la lumière quadrillée.La danseuse se love dans le tissu, ses mouvements basculent, ondoient et l'on se retrouve face à un spectre.Un vrai?
Travail très plastique, recherche sur le tissu, la matière: on est proche du travail de sculpture de Daniel Firman, ses personnages de taille réelle, vêtu et dont le visage est toujours cagoulé ou dissimulé.
Une performance unique que cette pièce "ghost exercise" qui parle de l'étoffe des fantômes autant que de l'altérité de chacun.
Franziska Jacobsen séduit par la beauté et la plasticité des costumes, les interprètes par leur présence sur le plateau durant toute leur prestation.
Un "dance trip" très onirique!
Elle s'inspire des espaces cinématographiques avec un oeil très "focal" qui ne cesse de zoomer sur les corps, les personnages:un oeil caméra avec reflets!
Ses points de vue rejoigent ceux du 7ème art dans la mesure où ils délocalisent les sujets, l'action et en font aussi de la matière virtuelle, onirique, impalpable.Hantée par les possibilités de décaler, de dépasser le réel, la voici donc dans l'investigation du royaume de matière fantomatique, qu'elle creuse comme un bon terreau.
Le "revenant" questionne la part intime de la danse, celle de l'interprète; la chorégraphie se réfléchit, se reconstruit entre fiction et abstraction.
Un projet qui s'inscrit dans le cadre de "dance trip", échange culturel porté par le Rhin supérieur, porté par Pôle Sud, le Maillon, le Theater Freiburg et la Kaserne Basel
A Pôle Sud les 21/ 21/ 22 Novembre à 20H30
La scène est nue, occupée par une chaise de plastique blanc: deux personnages surgissent, deux femmes vraisemblablement, dont les visages sont dissimulés par un châle noué, comme un masque, occultant les expressions du visage.
Un duo démarre, duel, confrontation de ces deux entités magnifiquement costumés d'étoffes chamarrées et chatoyantes, talons hauts, très Leigh Bovery au féminin. Deux espèces d'êtres vivant, fantômes de fantasmes, ectoplasmes de pacotille, spectres de nos désirs, de nos frustrations aussi
L'autre est semblable et différent. Les gestes s'amplifient au fur et à mesure, la tension augmente au son des effets musicaux qui hantent l'espace. La chaise devient partenaire, ennemi, source et objet de menace....Un manteau gabardine va servir à brouiller les pistes, masquer le corps de l'une pour mieux "avancer masquée" et se confondre avec des formes évoquant le fantôme Puis elles disparaissent pour ne plus faire place qu'à l'une d'elle: elle est nue, de dos et va revêtir la même étoffe que le rideau de scène, brillant, lisse, réfléchissant la lumière quadrillée.La danseuse se love dans le tissu, ses mouvements basculent, ondoient et l'on se retrouve face à un spectre.Un vrai?
Travail très plastique, recherche sur le tissu, la matière: on est proche du travail de sculpture de Daniel Firman, ses personnages de taille réelle, vêtu et dont le visage est toujours cagoulé ou dissimulé.
Une performance unique que cette pièce "ghost exercise" qui parle de l'étoffe des fantômes autant que de l'altérité de chacun.
Franziska Jacobsen séduit par la beauté et la plasticité des costumes, les interprètes par leur présence sur le plateau durant toute leur prestation.
Un "dance trip" très onirique!
Inscription à :
Commentaires (Atom)






