mardi 19 novembre 2013

Danser devant le buffet:danse de la "fringale"?

Dans les soirées dansantes où les victuailles sont présentées sur un buffet, tout le monde danse devant lui ou à proximité immédiate.
Et quand le signal du repas est donné et que les fauves sont lâchés, c'est du chacun pour soi où, en général et sauf sous-estimation manifeste des quantités, tout le monde arrive quand même à glaner et avaler au moins un petit quelque chose (même si c'est les mains en sang pour avoir pris deux ou trois coups de fourchette ou de couteau au passage).
Si, devant ce buffet-là, tout le monde mange quand même un morceau, d'où ailleurs peut bien venir cette expression ?

Il s'agit en fait ici du buffet qu'on peut trouver dans une cuisine qui, lorsqu'il est malheureusement vide et quelle qu'en soit la cause, ne permet pas de manger.
Mais, alors que le moral devrait être plutôt bas devant une telle situation, qu'est-ce qui justifie de danser devant ce buffet ?

Eh bien cela vient simplement d'un calembour datant probablement de la fin du XVIIIe siècle.
En effet, au XVIe siècle et encore longtemps après[1], le verbe 'fringaler' signifiait 'danser'. Il était une combinaison de 'fringuer' pour 'sauter' ou 'gambader' et de 'galer' pour 'se réjouir'. Et chacun sait que la 'fringale', ce n'est pas une nouvelle danse, mais la faim ou l'appétit.
Alors "d'avoir faim devant le buffet vide" à 'fringaler' donc 'danser' devant lui, il n'y eut qu'un pas (de deux).

La cigogne qui a dansé:elle ne fait pas qu'apporter des bébés!

Un très bel ouvrage, conte chinois, "La cigogne qui a dansé": pas tout l'été!
Et comme on le sait, le claquement du bec est à l'origine de la danse flamenca et des claquettes, l'animal alsacien migrateur séjournant souvent au pays ibérique, d'où elle rapporte aussi des bébés!
Elle "craquette", et on craque pour elle!
A voir et entendre à l'Orangerie!

Danse des "maenele", des "petits pains" chez Chaplin:moelleux et tendres à la fois!

La danse des petits pains, c'est aussi la danse de marionnettes, d'objets entre les mains de Charlot!
Quelle dextérité, quelle grâce dans cet épisode fondateur du film "La ruée vers l'or"
Le film raconte l'histoire des chercheurs d'or dans le Klondike, au nord-ouest du Canada, en 1896. La file des chercheurs d'or s'étire au creux des montagnes enneigées.
Charlot, prospecteur solitaire, trouve refuge dans une cabane isolée, où il est bientôt rejoint par Big Jim. La faim les tenaille : qui sera mangé ? Un ours à la chair fraîche vient mettre fin à l'horrible dilemme.
À la ville, Charlot est séduit par Georgia, la fille du saloon. Elle feint de répondre à ses avances et accepte une invitation à dîner. Mais elle lui fait faux bond, et le pauvre petit homme se retrouve seul, faisant danser ses petits pains.Un joyaux du gente, séquence en plein cadre fixe: seuls bougent les petits pains et les yeux de Chaplin, attendris, désireux, songeurs: cette danse très érotique est celle du désir, de la convoitise, du rêve!
Les directions de son visage, les mimiques tout est danse chez cet ex danseur de folklore irlandais!
Big Jim, qui a perdu la mémoire au cours d'une bagarre, a besoin de Charlot pour retrouver l'emplacement exact de la montagne d'or qu'il avait auparavant découverte. Après quelques péripéties, les deux compagnons retrouvent enfin la mine.
Devenu milliardaire, Charlot, à l'occasion d'un reportage, joue les paumés sur le paquebot du retour. Georgia, prise de remords, et le prenant pour un passager clandestin, se précipite vers lui et trouve la fortune.