mercredi 8 janvier 2014

"Une histoire du piano": illustrée par Jacques Colombat: ça valse!

Voilà qui est fait à travers cette merveilleuse évocation de l'instrument du répétiteur dans les studios de danse!
Voire pages 66 , la mécanique viennoise, page 87, la valse de la duchesse, page 135, Litz qui joue et danse, page 190, les danseurs sur les touches noires et blanches et page 162, deux petits rats qui dansent au bal viennois!
Qui va piano, va sano! 


Qu’on le considère comme le roi des instruments ou comme un meuble de salon bourgeois, chacun y va de son avis sur un sujet que l’on croit connaître car il ne laisse personne indifférent. Mais que savons-nous sur cet instrument protée et qu’en est-il aujourd’hui de son identité ? En bref, de quoi le piano est-il le nom ?
Il fallait un passionné d’histoire doublé d’un virtuose du clavier pour décliner l’identité plurielle du piano, des origines à nos jours. Marc Frisch retrace son évolution, ses métamorphoses physiques, son développement industriel, sans oublier sa symbolique sociale. D’annotations savantes et souvent inédites en anecdotes savoureuses, l’auteur de ce livre stimulant nous invite à la redécouverte de cet instrument majeur de l’histoire de la musique – autrement dit, de l’Histoire tout court – tant il est démontré ici avec brio qu’un piano peut en cacher un autre.
Marc Frisch partage sa vie entre les mathématiques et la musique. Il pratique les instruments à clavier et s’adonne à la musique de chambre. Son texte est un plaidoyer pour la diversité des pianos telle qu’elle existait avant la domination des Steinway.
Jacques Colombat, cinéaste et dessinateur ambidextre, a ponctué cette partition de contrepoints illustrés avec humour et doigté. Mais les auteurs avouent qu’il leur a été impossible de décider si ce sont les dessins qui s’accordent avec le texte ou si c’est le contraire.

mardi 7 janvier 2014

Le corps prolongé de Mac Queen: anatomie du danseur?


Talon et pied, colonne vertébrale: des membres prolongés comme des prothèses où des parures?
La kinésiologie devrait s'en inspirer pour l'analyse du mouvement!
De l'origine des gestes, les os, la peau, le flux, la chaleur!
Le styliste nous fait un "oscar" et une coupe tectonique à la Markus Raetz!

Mélissa Ichiuji à la Galerie Scheidecker: la danse fantasmée!


Elle est plasticienne, a "fréquenté" la danse classique dans sa jeunesse et en transcende le souvenir et les sensations dans ses sculptures.
C'est troublant et hallucinant, tant la sexualité, les textures et matières renvoient à un érotisme non dissimulé et très impressionnant.
La danse, fantasme, réalité à travers une sculpture "glissade", une guillotine qui scalpe des morceaux de corps, comme autant de lieux de souffrance ou de désir, un couple radieux de danseurs de tango....


Melissa Ichiuji est née en 1968 en Virginia, États-Unis, où elle vit et travaille.
Ses œuvres sont des sculptures figuratives qui nous rappellent des poupées. Chaque sculpture est assemblée et cousue à partir d’éléments naturels et synthétiques tels que le cuir le latex, des fruits séchés, des os, des cheveux humains, de la fourrure et des collants. Selon l’artiste ses œuvres sont des personnifications des luttes intérieures qui définissent la condition humaine.

«Je me base sur mes expériences comme danseuse et actrice pour animer le corps de sorte qu’il dévoile le sous-jacent des silhouettes. Mon inspiration provient de mes expériences propres et de celles de mes  connaissances. Au départ, il y a une association personnelle qui s’élargit vers un thème plus universel lié aux fantasmes vis à vis, du pouvoir, de l’éveil sexuel, la colère et violence réprimées ainsi que des sentiments de perte et de mortalité. Mes silhouettes ont souvent une apparence a la fois infantiles et vieillissantes, décousues et actives.  Elles sont en lutte et tentent de donner du sens au monde et aux messages contradictoires qui y sont contenus.» Nous explique Ichiuji.