vendredi 7 mars 2014

Renouard:la danse entre Degas et Forain!





jean louis forain


Issu d'une modeste famille de sabotier solognot Charles Paul Renouard part à 14 ans gagner sa vie à Paris. Il sera peintre en bâtiment. Un jour il réalisera des travaux à l'École des Beaux arts et par un concours de circonstance, il intégrera l'atelier d'Isidore Pils. En 1875, il aidera son maître à réaliser une partie de la décoration du grand escalier de l'Opéra Garnier. Dés lors une brillante et incroyable carrière s'offre à lui.
De 1875 à 1880, il collabore à l'Art, L'Illustration et Paris Illustré où il donne notamment des séries d'études remarquées sur les danseuses, le monde du palais de justice, de la bourse et du parlement.

Entre Degas qui peint les coulisses de la danse et les danseuses au travail et Jean Louis Forain qui peint les les abonnés souteneurs au foyer de la danse du Palais Garnier, Renouard s'attelle à dessiner les "petites mères" des danseuses qui les prostituaient, le studio, les attitudes!
Toute une époque sous trois regards!

Robert Cahen: "Entrevoir":dans les failles du regard!

Il nous montre l'invisible, nous parle de l'indicible et navigue sur les frontières, les fils tendus des funambules.
Créateur du temps retrouvé, dilué, de l'apesanteur légère et pondérale, du ralenti qui n'en finit pas d'esquisser le devenir d'un espace incertain...Poète qui délie les entrelacs d'un certain mystère, d'un suspens en suspension:il rejoint l'art chorégraphique, le geste insensé qui n'a jamais existé, le rythme qu'il sait faire sourdre du monde musical.  Le temps du regard,les interstices de la vie qui passe, les failles ou béances de l'incertain ne lui échappent pas! Les fissures, les espaces inouïs de notre vécu y demeurent, y naissent sempiternellement
Une interprétation philosophale du monde, phœnix en éternel retour!
Ce qui est derrière la scène, l'ob-scène! ou de l'autre côté du miroir!
L'image au pays des merveilles!

A propos de l'exposition:
"Dans l’histoire de l’art vidéo, Robert Cahen fait figure de pionnier et crée, depuis quarante ans, une
œuvre poétique nourrie de thématiques universelles– le voyage, la rencontre, la mort, .... –,caractérisée par un travail sur la texture et le rythme des images. Cette recherche plastique trouve son origine dans son expérience initiale de compositeur au sein du Groupe de Recherches Musicales(GRM) et dans la transposition du langage de la musique concrète vers la vidéo que l’on décèle notamment dans le recours aux effets d’oscillations
, de surimpressions, de ralenti, de glissements et de rémanences des images.Grâce à de nombreux workshops, résidences et festivals internationaux, l’œuvre de Robert Cahen estreconnue dans le monde entier et il est l’un des vidéastes français les plus exposés à l’étranger. Cette exposition est cependant la première, depuis près d
e vingt ans, consacrée en France à cet artiste discret. Il ne s’agit pas d’une rétrospective maisbien plutôt d’un parcours à travers un ensembled’œuvres qui, de L’Entr’aperçu (1980) à Françoise endormie (2014), traduit une appréhension singulière du monde marquée par l’entrevoir.
L’ « entrevoir » recouvre ici une triple acception: d’abord, ce qui se joue entre les images ;puis,l’entre-temps spécifique au processus mémoriel ; enfin, la question du voir entre, c’est-à-dire du dialogue qui se noue entre les personnes filmées et le spectateur.
Les installations – parmi lesquelles L’Entre produite en 2013 par le MAMCS – sont au cœur del’exposition, et dans les seize œuvres qui composent le parcours, l’auteur explore l’image même, son espace, son mouvement, sa construction entre apparition et disparition.
« Entre voir » s’entend alors comme une invitation à discerner en dépit du prosaïsme des images actuelles un réel sublimé."
Commissariat : Héloïse Conésa.
Au MAMCS jusqu'au 11 MAI 2014
www.musees.strasbourg.eu

"Les triptyques atypiques" de Varda dansent aussi!

PROPOS D’AGNÈS VARDA
TRIPTYQUES ATYPIQUES

«Un titre qui rime, avec un Y qui se balade.
Un projet lié aux peintures anciennes et mon goût pour le chiffre 3
sont à l’origine du projet de cette exposition chez Nathalie Obadia,
rue du Cloître Saint-Merri.
Divers triptyques: des photographies en 3 parties, des portraits
argentiques à volets vidéo, des cadres en 3 panneaux...
Classiques ou atypiques, on verra.
D’autre part, un puzzle de 167 morceaux emboités pour reconstituer
une image, c’est un jeu qui se fige: des bacheliers se sont posés sur
des poteaux comme des mouettes au repos.
On arrête le mouvement d’un film. On capture un 24ème de seconde.
La violence est figée. Elle est annulée au profit d’images hors contexte.
J’aime proposer des juxtapositions et des assemblages en circulant
parmi les médias à ma disposition : Photographie, Cinéma et Vidéo,
noir et blanc et couleurs, papier, métal ou tôle ondulée, objets qui
racontent une histoire… tout est matière à propositions.»

Agnès Varda, janvier 2014.
A Marseille 2013


Et un clin d'oeil en diptyque à Jacques Demy avec "Les demoiselles de Rochefort" dont elle fit le scénario!