lundi 22 septembre 2014

La maitresse ne danse plus!

La danse mutilée de Yves Pinguilly et Zau
Eté 1914. La petite Adèle prend son goûter en regardant ses parents couper les blés. Le tocsin résonne, les hommes partent à la guerre, les femmes poussent les charrues. Adèle, comme tous les enfants, continue d'aller à l'école. La guerre est là, mais elle ne se voit pas.
Un jour, le maire vient parler à la maîtresse... Son fiancé ne reviendra pas du front. Quelques années plus tard, la maîtresse écrit au tableau : « Aujourd'hui, la guerre est finie. C'est le plus beau jour de ma vie. » La maîtresse a perdu son amour, mais pas son amour de la vie. Cet album, plein de douceur et de lumière malgré la guerre, offre aux jeunes lecteurs le moyen d'entrer dans cette période de 1914-18, au travers du quotidien de ceux qui sont à l'arrière.

"Elisa": jamais trop de filles pour danser!


La nouvelle série de Susie Morgenstern !
Le rêve d’Elisa ? Être une danseuse étoile ! La cinquième fille de la famille s’entraîne partout, dès qu’elle le peut. Même dans le métro ! Un stage de danse est organisé et Elisa voudrait y participer, mais c’est payant. Et quand on a cinq sœurs et un frère, on n’a pas forcément les moyens de s’offrir un tel stage…
Les illustrations sont intelligentes et mordantes!

"Le tao du toreo": Ernest Pignon Ernest, tauromachiste!

C'est de la danse que le trait de Ernest Pignon Ernest!
Le 16 septembre, il est des dates qui s’affranchissent des années et des siècles. Personne n’oublie que les privilèges furent abolis la nuit d’un 4 août, qu’il y eut un coup d’état un 18 brumaire et un appel un 18 juin.
Désormais, sublimant toutes les tours écroulées, l’éphéméride retient que septembre a trouvé son jour de haute mémoire le 16, entre 11 heures 30 et 14 heures 02, dans les arènes de Nîmes.

Alors, ce Tao du Toreo, dont le sous-titre pourrait être : De la Tauromachie considérée comme un nouvel art martial. Une suite de poèmes brefs qui, à la manière des séquences du recueil de Lao Tseu, évoquent ce qui s’est incarné, ce qui s’est risqué là, avec dans un même mouvement les dessins qu’Ernest Pignon-Ernest a consacrés au Maestro de Galapagar. Une traduction de Vivian Lofiego vient en écho, afin que résonne au plus près la langue de García Lorca, de Machado et de José Bergamín.
À qui donc faudrait-il rappeler ce qui s’est accompli en ce lieu, par fort soleil et mystère avéré ? José Tomás, seul face à six toros, appartenait continûment, et de droit décidément divin, à la seule mythologie qui vaille : celle qui sait enchanter un réel en expansion constante. L’indicible, à ce point calligraphié sur le sable, ne peut être effacé des registres du temps.
André Velter est né le 1er février 1945 dans les Ardennes. Il a publié chez Gallimard : L’Arbre-Seul, Le Haut-Pays, La vie en dansant, L’amour extrême, Paseo Grande, Avec un peu plus de ciel, Jusqu’au bout de la route et, avec Ernest Pignon-Ernest, Zingaro suite équestre, Extases, Tant de soleils dans le sang.
Ernest Pignon-Ernest est né le 23 février 1942 à Nice. Il a fait de la rue, de Naples à Soweto, de Charleville à Santiago et jusqu’en Palestine, le lieu de son art éphémère qui exalte tout à la fois la mémoire, les évènements, les révoltes et les mythes.
 
 
Le Tao du Toreo
Poèmes d’André Velter
Dessins d’Ernest Pignon-Ernest
Traduction espagnole de Vivian Lofiego