mardi 21 octobre 2014

"La légende de Manolo": magnifique!

Les images parlent d'elles-mêmes!
De Jorge R. Guttierez

Depuis la nuit des temps, au fin fond du Mexique, les esprits passent d’un monde à l’autre le jour de la Fête des Morts. Dans le village de San Angel, Manolo, un jeune rêveur tiraillé entre les attentes de sa famille et celles de son cœur, est mis au défi par les dieux.
 Afin de conquérir le cœur de sa bien-aimée Maria, il devra partir au-delà des mondes et affronter ses plus grandes peurs. Une aventure épique qui déterminera non seulement son sort, mais celui de tous ceux qui l’entourent.
Personnages mis en scène dans de belles perspectives, costumes rutilants, ambiance à craquer de paillettes et falbalas!
La Légende de Manolo est centrée autour d'une jeune homme issu d'un village perdu au fond du Mexique. Tiraillé entre l'avenir tout tracé que veut lui imposer sa famille et ses envies propres, il sera l'objet d'un pari entre deux divinités gardiennes des royaumes des morts.
Autour de lui, Maria et Joaquin, deux amis d'enfance. La première est devenue l'objet de son affection, le second... Rival amoureux, puisqu'il est également amoureux de Maria.

Un pitch qui reprend des idées assez classiques, donc. Ceci dit, le scénario ne comporte pas de temps mort, et joue régulièrement avec les clichés tantôt pour les rejeter et détourner, tantôt pour les conserver, ce qui a l'avantage de créer quelques surprises.
Ainsi, si son rôle peut faire craindre une Maria essentiellement passive, elle se révèle plus complexe que prévue.

Sans doute par volonté de dédramatiser un univers qui pourrait sembler trop macabre aux enfants, l'humour parsème le film, y compris dans les moments de forte tension ; de même, la mort sera traitée avec légèreté.De nombreuses pauses musicales sont présentes dans le film, qu'il s'agisse d'airs connus adaptés ou de créations originales. Relativement courts, ces intermèdes sont bien intégrés et ne cassent pas le rythme, contrairement à ce que l'on a pu voir dans d'autres projets récents. Ils servent même parfois de ressort comique, ce qui n'est pas pour nous déplaire.
Les visuels et la bande-annonce ne mentent pas : les personnages sont visuellement très réussis. On note une grande inventivité dans le charactère design, qui nous présente des héros sous forme de marionnettes en bois et aux traits variés. L'animation n'est pas handicapée par ce choix artistique et reste fluide : le studio Reel FX, chargé de donner vie au film, a fourni un excellent travail.
Les décors, eux, sont également très esthétiques et stylisés. On notera tout de même un certain vide dans quelques scènes. Le budget (50 millions de dollars) n'est pas celui d'un Pixar, ce qui a peut-être eu une influence sur ce point.

Reste que l'univers est cohérent et riche en couleurs. Une bouffée d'air frais qui sort des codes habituels de l'animation américaine.

"Bande de filles": à part! Banlieue bleue....


Bande à part: l'azur est leur paradis!
Marieme vit ses 16 ans comme une succession d’interdits. La censure du quartier, la loi des garçons, l’impasse de l’école. Sa rencontre avec trois filles affranchies change tout. Elles dansent, elles se battent, elles parlent fort, elles rient de tout. Marieme devient Vic et entre dans la bande, pour vivre sa jeunesse.
Tour est bleu dans ce film atypique signé Céline Sciamma: une bande de filles affranchies, guerrières amazones, fortes et parfois si solidaires qu'elles ne font qu'une!
L'heroine, timide puis révoltée apprend à son corps défendant à vivre sa banlieue bleue, pour survivre et finalement renoncer, capituler!
Son corps, son apparence se métamorphosent: elle se bat, frappe, danse avec les autres dans deux très belles séquences: liberté du geste et du comportement, l'emportent sur l'esclavagisme!
Plans très rapprochés, cadres sérrées pour mieux glisser sur la peau noire de ces filles sensuelles, épaisses et denses. Atmosphère très sensuelle, très physique et puissante!
Elles sont redoutables, ces filles là, en bleu: de travail, de chauffe, en bleu du ciel comme l'espoir de s'en sortir un jour?
Bleu comme le métro, les murs de la cité décrépie?



lundi 20 octobre 2014

Diane chasseresse danse! Rien n'abat Diane!

L'ouverture de la chasse, le gibier en restauration et Diane, Artémis qui danse!
Saut ou sauté de biche?
Pied de biche!
Elle habite dans des régions portant en grec le nom d'eschatiai : les extrémités, les confins extrêmes des territoires des hommes, les limites du territoire cultivé et de l'espace sauvage, les frontières entre la Civilisation et de la Sauvagerie ; dans les montagnes, les bois et les sombres forêts, la où elle chasse les animaux sauvages ; elle descend aussi vers l'Océan, vers les embouchures des fleuves, les lagunes et les marécages (déesse des marécages ou Limnatis) et les bords des lacs et des fleuves. La nuit, elle danse avec ses Nymphes, sur la prairie.
Artémis parcourt l'espace sauvage qui limite de toutes parts les territoires des hommes, elle ne descend que rarement dans les villes, donc les humains qui cherchent à la rencontrer doivent sortir, vers les sombres forêts (pour accomplir les rituels d'Artémis Karyatis à Sparte , Maîtresse du Noyer et des arbres sauvages qui portent des fruits ; Artémis Kédréatis près d'Orchomène, maîtresse du cèdre), vers les montagnes, ou vers la mer et les marécages (Artémis Limnatis à Sparte).