samedi 1 novembre 2014

"BIT" Maguy Marin s'incline mais ne décline pas!Le bon plan incliné!

Six plans inclinés, plaques tectoniques sur le plateau: musique tonitruante; apparaissent six personnages en tenue de ville, hommes, femmes, banals.
Ils vont esquisser une demie heure durant des pas de danse collectifs, style folk ou danses trad.
Répétitive, la danse, cadencés, les pas qui s'enchainent et forment ainsi une chenille qui se déroule, se fait et se défait, rythmée, scandée dans ce vacarme étouffant, entêtant, ébouriffant.Lancinant, agaçant....Dérangeant!
La chaine de ces six personnages qui dansent et (ou) marchent, se brise parfois pour laisser la liberté s'échapper, s'exprimer: glissages, montées et descentes, ascensions sur ces plaques tendues comme des tremplins, aires de jeu, de passage, de dérobades quand l'un ou l'autre passe entre les mailles, les failles du dispositif scénique très judicieux.Ils nous racontent leur chemin, leurs envies, leurs hésitations, leurs routines aussi dans cette redoute, cette escapade en forme de déambulation enivrante, défilé sans fin, farandole ou mascarade, débandade aussi quand la musique cesse de harceler les tympans.
Maguy Marin n'a de cesse ici d'interroger la répétition, celle qui engendre le vertige, la réflexion, l'ivresse du mouvement des corps, d'un seul corps qui fait écho et corps.Corps multiple qui se déroule comme une guirlande, une chaine souple et ténue mais qui tient la rampe.

Plans inclinés, pente savonneuse..                                                                                                                

Comme un dessin dans l'espace, la danse s'incline, se décline à l'infini sur cet espace singulier: ces plaques qui offrent leur superficie aux pas feutrés ou furtifs des danseurs, toujours enchainés ou déchainés selon leur humeur.C'est beau à l'infini, conjugué comme une ritournelle, une contine joyeuse, cavalcade ou échappée belle dans ce monde uniforme qui tenterait de nous conformer à un quelconque moule ou modèle de comportement quotidien routinier.
Pour y échapper, les rythmes sempiternels d'une musique répétitive de Charlie Aubry feraient obstacle ou handicaps....
Les leitmotivs, chers à la chorégraphe, reviennent comme une fable, une légende, une histoire que l'on a plaisir à retrouver.C'est ludique, jouissif, très prenant et la tension monte aussi vite qu'elle s'éteint dans le noir après quelques effets stroboscopiques hallucinants. On en sort secoués, maltraités avec grâce et on apprécie ici d'être ébranlés, décalés pour mieux se recentrer sur son propre sort.Être avec ou ne pas être, être collectif, choral ou individuel ou partageux???
Au Théâtre des Abbesses à Paris dans le cadre du festival d'automne à paris jusqu'au 18 Novembre.
Coréalisé par le théâtre de la ville paris
www.festival-automne.com
www.theatredelaville-paris.com
www.leforumbm.fr

jeudi 23 octobre 2014

"L'Amico Fritz": Christain Lacroix n'y fait pas son "arlésienne"!


Avec "L'Amico Fritz" Christian Lacroix met en oeuvre ses talents de "folkloriste", pour créer les costumes de cet opéra très "couleur locale",lui si attaché à ses racines arlésiennes, à son amour de la tauromachie ou de toute autre obédience régionale!

Le voici aux prises avec une "alsacienne" qui ne sera pas une "arlésienne": bien campée dans un costume légèrement décalé: si peu avec tant de discrétion que de fantaisie
Photos de Alain Kaiser


"L'Amico Fritz"
Commedia lirica en trois actes de Pietro Mascagni
Livret de P. Suardon (Nicola Daspuro)
d'après le roman d'Erckmann-Chatrian
Après les éclats véristes de Cavalleria rusticana, Mascagni se tourne vers la comédie et le conte. Choisissant d'adapter une nouvelle d'Erckmann et Chatrian, il montre ici une tout autre facette de son génie, celle de la douceur et de la tendresse, du lyrisme plein de charme. Loin des affres de l'adultère dépeints dans son précédent chef-d'œuvre, L'Amico Fritz chante au contraire l'amour naissant et la douceur de vivre en Alsace !



A l'Opéra National du Rhin, Strasbourg du 24 Octobre au 7 Novembre

Direction musicale Paolo Carignani / Fabrizio Maria Carminati (21/11)
Mise en scène Vincent Boussard
Décors Vincent Lemaire
Costumes Christian Lacroix
Lumières Guido Levi
Vidéo Isabel Robson

Fritz Kobus Teodor Ilincai
Suzel Brigitta Kele
Beppe Anna Radziejewska
David Elia Fabbian
Hanezò Sévag Tachdjian
Federico Mark Van Arsdale

Chœurs de l'Opéra national du Rhin
Orchestre philharmonique de Strasbourg







mercredi 22 octobre 2014

Wald Disney danse macabre....skeleton dance!

"La danse macabre" est le tout premier court-métrage de la série des "Silly Symphonies" et autant dire que l'on se trouve devant une oeuvre particulièrement marquante et qui a du inspirer un certain Tim Burton. L'animation est remarquable pour l'époque (n'oublions pas que cela date de 1929 !), la musique vraiment entraînante et l'histoire qui se situe dans un cimetière se suit avec un réel plaisir, car il y a en plus une bonne dose d'humour. Un des must de Walt Disney qui se doit donc d'être découvert impérativement ! 
 
La nuit tombe, le hibou s'éveille, les chauve-souris quittent le clocher de l'église qui sonne les douze coups de minuit, une araignée quitte son arbre, un chien hurle à la lune, deux chats se battent dans le cimetière... C'est le moment qu'attendaient les squelettes pour sortir et s'amuser un peu. Le hibou observe, à ses dépens, les quatre squelettes qui viennent donner de la vie au cimetière endormi. Cela commence par une petite danse joyeuse. Ensuite, l'un d'entre eux joue du xylophone sur le corps d'un de ses comparses, un autre utilise un chat comme contrebasse pendant que le dernier danse en rythme. Mais le coq et son cri ramènent ce petit monde de la nuit à la réalité, il est temps pour les squelettes de se hâter et de regagner leur tombe.