Interdit de stationner!La croix et la bannière pour un document sur la religion terrifiant!
Pas question de musique, de danse et de divertissement dans ce curieux portrait d'une jeune fille en prise avec le fanatisme intégriste de la religion catholique.
Pas de corps, que de la dévotion et de l’obéissance à son corps défendant qui ne parle que pour sauver le monde!
Maria, 14 ans, vit dans une famille catholique fondamentaliste. A la
maison comme à l’école, son quotidien est régi par les préceptes
religieux. Entièrement dévouée à Dieu, elle n’a qu’un rêve : devenir une
sainte. Suivant l’exemple de Jésus, elle entame son propre chemin de
croix dont rien ni personne ne peut la détourner.
14 stations comme autant de pauses dans ce véritable chemin de croix!
Un film de Dietrich Bruggemann très eucuménique!
Une mère tyrannique, un curé très habile pour mettre la jeunesse au pied du mur dans une impasse du péché:pas de pardon possible!Longues séquences où tout est rangé, organisé: rien ne bouge, ni l(ordre, ni la caméra pour créer de la diversion, de la fantaisie!
Rigueur, rigidité des corps, des costumes, de l'atmosphère!
Prison du cadre, enfermement, immobilisme.
La séquence de séance de gymnastique- mixte- au collège est sidérante: refus de courir et d'évoluer sur de la musique enivrante, obstruction et barrage au dialogue sensé avec les autres: résistance: le corps de l’héroïne disparaitra entrainé dans une spirale du renoncement aux plaisirs à la vie; jusqu'à en faire une sainte désincarnée!Plans fixes, dialogues ou monologues des fanatiques, crises de colères, tension durant les repas familiaux: tout concourt à une atmosphère étouffante, serrée, contenue
Seule au finale, un plan, zoom arrière en plongée pour l'ascension et la rédemption de la fillette!
mercredi 5 novembre 2014
"Ainsi se laissa-t-il vivre": Quelle vie de poète! au TNS....Tombe, la neige....
Les personnages se racontent, la voix filtrée par leurs mini micros, comme un son distancé qui viendrait d'ailleurs, d'un autre temps, écho à l'univers fantasmé et onirique de Waltzer.
Folie, distance, déséquilibre du jeu, images projetées en vidéo en fond de scène....
Le temps et l'espace se démultiplient pour créer le trouble
Flou et lumières sombres, tamisées, obscurité quasi permanente sur le plateau...Les acteurs y jouent du secret, du doute et de la perversion des rôles.
Un épatant pas de deux fougueux où se livrent un homme et une femme éperdue de complicité, fini sur le sommier d'un lit défait pour mieux stigmatiser l'abandon des corps voués à l'excentricité!

Avec Emmanuelle Grangé, Gérard Hardy, Daniel Laloux, Régis Laroche, Régis Lux, Vincent Vabre, Benjamin Wangermée.
Robert Walser (1878-1956) a consacré sa vie à bâtir une œuvre qui fait de lui un des plus grands écrivains de son époque. Paradoxalement, alors qu’il s’enfonce dans une faillite professionnelle et affective et mène une vie de vagabond, ses écrits, empreints d’humour et de lumière, dynamitent les formes littéraires de l’époque. À quoi peut ressembler une existence entièrement vouée à l’écriture ? À partir d’extraits de Vie de poète, Petite prose, Les Microgrammes, ainsi que de lettres, le metteur en scène Guillaume Delaveau invente un spectacle qui ouvre une porte sur l’intimité de l’écrivain et le processus de création. Ce n’est plus seulement de Robert Walser dont il s’agit, mais de la figure même du poète et de ses multiples possibles. Sur le plateau, six comédiens l’incarnent à différentes périodes de sa vie, six voix solitaires qui surgissent et se répondent en écho. Une seule actrice incarne toutes les femmes qui ont traversé son existence. On découvre le poète acharné au travail, solitaire et enfermé dans sa mansarde. En parallèle, le plateau est une page ouverte sur son imaginaire, sur des paysages de lumière, de neige, des espaces infinis auxquels il donne vie, qu’il parcourt et transforme sans cesse en écrivant.
« Malgré sa déveine, rien ne semble pouvoir abîmer son émerveillement sur le monde », dit Guillaume Delaveau.
« Je me suis mis en tête de raconter une vie. Celle de Robert Walser, si folle, si tragique, si exemplaire ». Une vie étroitement liée à son œuvre, une vie dédiée « au labeur de la phrase ». Transposant les éléments biographiques et littéraires dans un paysage factice « ouvertement et cruellement artificiel », à la manière des simulacres de la nature peint par Gilles Aillaud, Guillaume Delaveau pérégrine dans l’œuvre avec la même liberté que le poète en ses inspirations. D’après des extraits de Vie de poète, Microgrammes, Petite prose et des passages de ses lettres, Walser renaît et « nous sourit, sans bruit ».
Catherine Robert
Robert Walser (1878-1956) a consacré sa vie à bâtir une œuvre qui fait
de lui un des plus grands écrivains de son époque. Paradoxalement,
alors qu’il s’enfonce dans la solitude, dans une faillite
professionnelle et affective qui le mènera jusqu’à la folie, ses écrits
sont empreints d’humour, lumineux et novateurs. Guillaume Delaveau
invente un spectacle qui ouvre une porte sur l’intimité de l’écrivain et
le processus de création. Ce n’est plus seulement de Robert Walser dont
il s’agit, mais de la figure même du poète et de tous les espaces qu’il
ouvre.
Les décors et les costumes sont réalisés par le TNS.Vie de poète (2006), Microgrammes (2003), Petite prose (2010), Lettres (2012) sont publiés par Les Éditions Zoé.Au TNS jusqu'au 16 Novembre
www.tns.fr
mardi 4 novembre 2014
Lacroix illumine Cognac-Jay! "Lumières"!
Toute la lumière sur la haute couture.Le
musée Cognacq-Jay se dévoile à travers une carte blanche proposée à
Christian Lacroix. Créé en 1927 à l'initiative du fondateur de la
Samaritaine, Ernest Cognacq, le musée a emménagé dans les espaces de
l'hôtel Donon, demeure du XVIe siècle rénovée dans le Marais en 1990.Il
présente de riches œuvres des arts décoratifs du XVIIIe siècle parisien,
sélectionnées par le fondateur sous le prisme du "goût" Goncourt pour
être présentées au public dans des ambiances de boiseries évocatrices du
XVIIIe siècle, alternant avec des galeries de présentation.Connu pour
son travail régulier auprès des institutions muséales, Christian Lacroix
a ainsi accepté le double défi de renouveler le "fil rouge" des
ambiances de visite tout en travaillant sur une thématique chère à son
approche artistique, le costume.La confrontation des œuvres textiles et
des collections du musée, ancrées dans la période, trouve écho ici
auprès d'installations contemporaines sélectionnées pour leur proximité
avec le siècle des Lumières.
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