vendredi 14 novembre 2014

"Lancelot du Lac": Guenièvre, Arthur et les autres!

Lancelot du lac": la vie agitée des eaux dormantes"!
On s'y plonge, on se mouille la chemise et l'on fait surface pour un bain de jouvence sans les "cygnes" avant coureurs d'une légende haletante à vous couper le souffle: en apnée donc pour ce voyage au long cours au pays de Merlin, l'enchanteur!
Après Gauvain et le Chevalier Vert (2013) et Perceval le Gallois (mai 2014), Lancelot du Lac vient clore le cycle des chevaliers dans l’œuvre du Graal Théâtre. Lancelot ne sait ni son nom, ni d’où il vient, mais il sait où il veut aller et pourquoi : à la cour du roi Arthur, pour devenir chevalier. Tout le monde est  sous le charme de sa beauté. Lui est inconscient de ce qu’ « être sous le charme » signifie, jusqu’à ce qu’il voie la reine Guenièvre, la femme du roi Arthur…
Sa « folie amoureuse » sert-elle le royaume ou le met-elle en péril ?

Graal Théâtre
est composé de dix pièces écrites par Florence Delay et Jacques Roubaud. Chacune des pièces est une œuvre en soi et peut se voir indépendamment des autres.

La deuxième création de cette dernière saison de Julie Brochen au TNS est évidemment un opus du Graal Théâtre en novembre. Lancelot du Lac vient clore le cycle des chevaliers après Merlin l’enchanteur en 2012, Gauvain et le Chevalier Vert en 2013 et Perceval le Gallois en 2014. Le public strasbourgeois amateur retrouve une mise en scène chevaleresque avec cette particularité que cette fois, une bonne partie de l’histoire se déroule sous un lac, avec Vivianne. Des astuces ont donc été trouvée pour évoquer sur scène cette mise en abîme permanente…
Alors la "vie agitée des eaux dormantes" est une belle réussite. L'intrigue va bon train, et l'on est suspendu à l'avancée des péripéties de ces preux chevaliers qui jurent respect, engagement, foi et amour devant son suserain!
Jamais démodée, cette vaste fresque est convaincante, d'actualité, toujours audacieuse et haute en couleurs!
Les couleurs de la droiture, de l'amitié, du secret de famille aussi puisqu'il y a du suspens à découvrir les origines de Lancelot, de son surnom, de sa filiation...
Guenièvre se montre une mère trop attentive, protectrice, Lancelot aura du mal à s'en affranchir!
Mais les belles prestations des comédiens font mouche et l'on adhère à leurs joies et malhueurs dans une odysée de l'espace lointain d'une planète où les valeurs traditionnelles n'ont plus de sens!
Décors, rideau de scène et costumes chatoyants pour évoquer ce monde de fidélité, d'honneur et de droiture: les corps y sont "sains" et plein de rigueur, sauf ces sirènes démoniaques qui ondulent férocement dans une faille gorgée d'eau agitée: très belle séquence où le mouvement des chevelures, les rémanences de lumières aquatiques font sombrer dans un univers fantastique, irréel et magique, les femmes affolées pleine de promesses et paroles perturbées!
Lancelot du Lac: surtout ne pas "assécher" celui ci de même que dans le lac pas un "signe" de faiblesse: seuls des volatiles agités par de bonnes résolutions, un esprit guerrier et frondeur et la passion amoureuse du sacrifice ou de la dévotion au clan, à la famille à la tribu!
Une conclusion épilogue à ne pas rater!

Le Graal Théâtre est composé de dix pièces, qui toutes peuvent se voir indépendamment assure le TNS. Julie Brochen a bien l’intention d’aller au bout du cycle dans la suite de sa carrière professionnelle.
Au TNS du 14 Novembre au 3 Décembre
www.tns.fr

jeudi 13 novembre 2014

"Opération Casse-noisette": du ballet!

Un filmd'animation à croquer de Lepeniotis

Un casse-noisette sans ballet mais avec au générique PSY qui danse avec chacun des héros!
Surly est un écureuil malin et ingénieux. A peine débarqué en ville, il repère un magasin de noix avec un stock suffisant pour nourrir tous les animaux de la forêt pendant l’hiver. Mais pour pénétrer cette forteresse, il va avoir besoin d’aide. Assisté de ses amis, il va mettre au point un plan rocambolesque pour organiser le vol du siècle. Evidemment, rien ne va se passer comme prévu…
Titre origin

Bashung ressuscité: on "rêve"!

Il n'aurait pu être imaginé il y a deux ans, lorsque l'idée du projet Laisse venir, dans les sillons d'Alain Bashung naissait, qu'il atteindrait sa maturité dans une telle actualité.
Alors qu'aujourd'hui est rééditée l'album Fantaisie Militaire, la petite entreprise de Laisse venir, donne à écouter ce que l’on connait moins de Bashung, lui qui avait déjà ouvert l’horizon d’un nouveau travail expérimental. On avait laissé Alain Bashung sur un Bleu Pétrole marqué de son envie de renouer avec un format davantage tourné vers la chanson, après le climax expérimental d’un romantisme noir qu’avait été l’extraordinaire l’Imprudence, son album précédent.
Dans sa besace gisaient plusieurs morceaux instrumentaux, sans texte, pour la plupart des maquettes coécrites avec son fidèle parolier Jean Fauque durant les années 80 et 90, et qui ne demandaient qu’à être remodelés et revigorés pour prendre vie. Bashung souhaitait offrir cette matière sonore à des compositeurs pour qu’ils y impriment leurs signatures singulières.

C’est après une discussion avec Jean Fauque que l’idée apparût à Maxime Meunier, de reprendre le fil de ce désir alors suspendu. La réunion d’une fine gâchette de musiciens polyvalents (issus du jazz, du rock, de la musique expérimentale ou encore de l’univers classique), tous épris de la musique de Bashung, permit alors d’envisager un véritable travail de création, d’arrangement et de reformulation libre de cette matière sonore profonde et riche.

C’est finalement en Alsace, sur les terres d’enfance de Bashung, que le projet devait trouver son lieu d’expression et de maturation ; une manière d’aller sonder l’esprit artistique de Bashung à la source, dans sa matière irréfléchie, dans sa géographie des entre-deux.

Une manière aussi de porter cet esprit, ce souffle artistique comme un héritage, au-delà des hommages trop attendus.


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Création dans le cadre du Festival Jazzdor  le 19 Novembre 20H 30
MAC Bischwiller

Maxime Meunier, direction artistique / Jean Fauque, voix (textes : Alain Bashung, Jean Fauque) / Christophe Fourmaux, direction musicale, saxophone / Michael Alizon,
saxophone / Franck Wolf, saxophone / Laurent Wolf, saxophone / Adrien Dennefeld,
guitare, violoncelle / Samuel Colard, piano, rhodes / Antoine Spindler, alto, programmations / Jérôme Fohrer, contrebasse, basse électrique / Eric Echampard, batterie / Matthieu Zisswiller, son / Cyrille Siffer, lumières / Nicolas Michel, photographies.