dimanche 16 novembre 2014

"Plus dur sera le chut" ou "Stille Macht" à la Choucrouterie:un marathon en pantoufles insonorisées!


Que tout cela s'ébruite bien: les bruits qui courent vont bon train:silence, on tourne la page des guignols de l'info! Plus dur sera le "chut" cette année!
Offenbach dans la "Périchole" créait l'air de "La griserie": "ah quel dîner je viens de faire et quel vin extraordinaire, j'en tant bu et tant tant tant que je crois bien que maintenant, je suis un peu grise, un peu grise mais CHUT, faut pas qu'on le dise CHUT, faut pas faut pas, CHUT"
Alors, ah quel spectacle, je viens de voir et quelle troupe extraordinaire ,j'en ai tant vu  et entendu que je crois bien que maintenant: je suis un peu sourde, mais CHUT faut (faux pas)qu'on le dise CHUT, faut qu'on le dise: pas de chute ni d'anicroche, de faux pas ni de croche pied pour cette nouvelle revue 2014/ 2015, revue et "corrigée" depuis la dernière!!!

Tambour battant, bien sûr, relevé par une mise en scène et une chorégraphie de mieux en mieux habitée au fil des revues par des comédiens galvanisés par un tempérament de feu!
Silence cette fois, on la tourne pas sept fois dans sa bouche sa langue ou on bilinguisme,avant de déblatérer!C'est gai et enjoué, critique à fond et on adore Gilbert Meyer, Roland Ries ou sa femme privés de leurs dents, stratèges habiles, plein d'intelligence, et gavés d'humour, de décalage et d'opportunisme
Jolie séquence du plan incliné de Artzwiller où ça plane en diagonale sur un balancier encordé!
France 3 Alsace en version tronquée, paroles tétanisées, entrecoupées, en route vers la "scierie", en humanitaire!
Le politique y est bien "maltraité" à l'envi, sans prendre de gant ni de pincette!Les agents de la CUS, bien visés dans leur farniente, les standards musicaux cinglants tombent à pic visent juste pour mieux cerner et dénoncer ceux et celles dans le collimateur de la troupe de Roger Siffer!
Personne n'est épargné, ni le Racing, ni la campagne de "silence" faite par la Mairie pour endormir la belle strasbourgeoise au bois dormant: une capitale européenne qui ferait mieux d'aller se coucher tôt avec les poules!
La cathédrale y retrouverait surement son deuxième tour de scrutin!
On vote pour eux aux prochaines municipales, mais "chut" on ne le dira à personne: un bruit court que tout ce bruit pour rien pourrait faire beaucoup de bruit: charivari !
C'est frais, fresch et osé......
Les comédiens rayonnent d'aise et de malice, toujours fins et subtils dans un jeu précis, taillé sur mesure pour un petit espace chaleureux: danses de rap, de hip-hop, gestes mesurés, rythmés: tout semble leur convenir et ils habitent leurs univers de murmures ou de tapages nocturnes salvateurs
Salves donc sur la municipalité à coup de karcher humoristique et tendre malgré une actualité ici dévoilée sans fausse pudeur ni contournement. Pas de compromis ici mais que des cons promis à un bel avenir, des polis petits chiens!  
Gilbert Meyer aime-t-il vraiment se faire embrasser par ses électrices ? La saucisse alsacienne veut le label « indication géographique protégée » sinon gare, y aura des knacks qui se perdent.
épouser les Lorrains pourquoi pas mais pas question de consommer. Et comme si un malheur ne suffisait pas, la gale revient en force.
La 21e revue satirique se jouera toujours en alsacien dans une salle et en français dans l’autre. Les comédiens continueront de courir de l’une à l’autre (mais de moins en moins vite…) pour vous faire rire (de plus en plus fort…).



Mise en scène : P. Diependaële, L. Ziegler. Chorégraphies : E. Fanteguzzi. Piano : E. Siffer et S.Trœndlé.Avec : L. Bergmiller, S. Bizzotto, A. Gander, T. Kempf, S. Mayer, S. Rauch, G. Riss et R. Siffer.

Production : APCA Théâtre de la Choucrouterie.
 
Après la revue 2014 intitulée La moitié des politiques sont des bœufs, le Théâtre de la Choucrouterie présente sa nouvelle revue satyrique pour l'année 2015.

Pour cette édition 2014/2015 de la traditionnelle revue satirique de la Choucrouterie, Roger Siffer et ses compères ont concocté une revue tonitruante, truffée de gags, sketches et autres saynètes désopilantes sur la politique, bien sûr, mais aussi sur les faits de société qui ont marqué cette année !
La Revue de la Choucrouterie revient en 2015 ! 

Sur quel pied danser?

En dents, al'dente, en Louboutin? Quel pied!


samedi 15 novembre 2014

"Le Carnaval des animaux": des illustrations qui dansent.

Le carnaval des animaux de Camille Saint-Saëns imaginé par Eric-Emmanuel Schmitt chez Albin Michel

On connait tous le Carnaval des animaux qui est si souvent utilisé pour "illustrer" des mises en lumières de monuments historiques. Cest en 1886 que Camille Saint-Saëns compose cette fantaisie animalière qui est vite devenue un succès.
Il a réussi de façon remarquable et en musique de surcroît, à évoquer les cris, les allures et autres spécificités de plusieurs animaux. 
Rien d'étonnant à ce qu'Eric-Emmanuel Schmitt ait eu envie de s'emparer de cette musique pour raconter une nouvelle histoire. Son entreprise est réussie, comme tout ce qu'il entreprend.
Il a imaginé une histoire drôle et cohérente sur chacune des suites musicales du compositeur.
Les illustrations ont été aquarellées par Pascale Bordet, une costumière de théâtre qui a réalisé un travail prodigieux. Son tracé est élégant, facétieux, joyeux, suggérant le mouvement.
Le livre est accompagné d'un CD qui permet d'écouter la musique originale de Saint-Saens. J'aurais aimé l'écouter en lisant le texte à mon rythme ou en laissant mon esprit vagabonder sur les notes musicales à partir des illustrations.
Malheureusement on est obligé d'écouter le texte lu par Anne Roumanoff entre les suites musicales. Si la comédienne a beaucoup de talent pour amuser son public je n'aurais pas fait ce choix pour cette série.
Il est facile de prédire néanmoins que ce livre sera très apprécié par les enfants qui le découvriront sous les sapins ...

Le carnaval des animaux de Camille Saint-Saëns imaginé par Eric-Emmanuel Schmitt
Illustré de plus de 40 aquarelles originales de Pascale Bordet
Texte lu par Anne Roumanoff et musique de Camille Saint-Saëns jouée par l'orchestre de chambre dirigé par Pascal Amoyel, CD inclus
chez Albin Michel
Grand format : 72 pages / 22,90 €