lundi 1 décembre 2014

"A plein poumons": les toten tanz de christophe meyer

Et voici une danse macabre selon Christophe Meyer!

exposition
A pleins poumons
au CINE de Bussiere 155 rue Kempf
à Strasbourg Robertsau 
 
A pleins poumons est une plongée en apnée dans le lent tourbillon d'images que Christophe Meyer peint, dessine et grave et qui dérivent autour de lui. Un grand souffle graphique parcourt cette exposition qui présente des figures hybrides, d' hommes, d'animaux ou de plantes jetés sur les supports les plus divers: sac de jute, cabas en papier, blisters, disques compacts, autant d'objets triviaux, utilitaires, qui permettent à Christophe Meyer de participer de façon ironique à la "mise à sac" du monde. Images intemporelles qui vivent, ou survivent sur les enveloppes portables de la frénésie consumériste.

Expo à voir du 16 novembre au 21 décembre 2014
tous les jours, de 14h à 17h, sauf les samedis.
Ouvert les dimanches et les jours fériés.
Entrée libre.

Patrick Cornillet: "Faire le mur" en béton armé!

Se faire "la belle" ou faire le mur?
Faire la lumière sur l'oeuvre peinte de Cornillet, à coup sur!

Patrick Cornillet excelle dans la peinture du vide, des espaces où personne ne pénètre sinon nos fantasmes de vacuité, de silence, de calme suspendu dans l'apesanteur
Et pourtant son espace est de béton, froid, distancé, inaccessible
On dirait des sculptures de Pondruel, béton armé au poing!

Laisse béton portant, tant ces univers sont riches d'espace, de troubles et de respiration à l'infini dans des perspectives improbables. Grises, teintées de brouillard, directes en lignes de fuite évanescentes.
Enigme, mystère, ambiance de solitude, d'égarement dans ces garages, surplomb, avancées prolongées de chemins menant nulle part, sinon dans des ailleurs énigmatiques.
Lignes, traces, tectonique des plaques, architectures utopiques au programme, comme des images suspendues: caravanr dans l'apesanteur, planant au dessus d'une matérialité étrange.
Pas de corps dans ces espaces bétonnés, froids mais une envie de les habiter physiquement, de s'y lover, s'y loger le temps d'une expérience sensible.
La matière y est très présente, le regard peut y fuir à l'infini.

A la galerie Gillig jusqu'au 21 Décembre 2014
www.bertrandgillig.fr
denis pondruel danse mentale

Maren Ruben, la légèreté envolée! Echappée belle.

Oeuvre impalpable, légère, gracile en envolées ou esquisses aériennes, le travail de Maren Ruben semble une ode à l'éphémère, au passage, à l'immortalité suspendue au temps, en apnée.
"Déjà loin", le passé dans ses formes organiques polymorphes.... Absences esquissées, échappée belle!
Matériaux comme semblant de la plume, du duvet, des petites touches d'insectes dispersées sur du papier mâché.

Traces et signes chorégraphiques sur le support, comme des esquives à la Loie Fuller ou des croquis de corps absents, désincarnés. Danses aériennes, comme échevelées à la Isadora Duncan, passages furtifs sur papiers suspendus, volants, détachés de toute pesanteur Equilibre, déséquilibre, balançoire, bascule, le monde y chavire à l'envie.Un ange passe .......
Suspension, souffle, respiration: tout semble ici flotter dans l'air, bouger doucement, et semer des graines de pissenlits au vent tournant

Exposition "Touch on" au 11 rue Bergmann Strasbourg Orangerie
sur rdv www.maren-ruben.com
06 59 50 92 18


 A travers différentes techniques (collage, vidéo, objet, aquarelle, dessin), Maren Ruben  crée une exposition en  dialogue avec l'espace qui questionne notre regard et emmène le spectateur dans un imaginaire troublant.
Sur un mode poétique, surfaces et formes organiques polymorphes sollicitent le regard de l’autre. Des sensations, des souvenirs de matières viennent s’immiscer dans l’oeuvre de Maren Ruben pour en faire le lieu privilégié d’une résurrection sensorielle. Le regard est attiré par la surface qui évoque une matérialité familière et qui, instantanément, irrite et déconcerte par la synthèse de ces structures contrastées. Ses matières et formes étranges et saisissantes ont une allure singulière et légère.
Les collages et objets La surface lisse du matériel devient pluridimensionnelle. Par l’assemblage de déchirures et fractures, elle crée des images calmes et sans ambiguïté. Ici, le monde est regardé de près et filtré, les nouvelles images se concentrent sur l’essentiel. Durabilité et images persistantes sont opposées au monde éphémère. Les fragments de matières et  des paysages des arrière-plans sont mis en évidence, la perception individuelle devient le sujet.