mardi 23 décembre 2014

"Fulgurances": Natacha Hochman saisit la danse.


Comme le souligne le titre, Natacha Hochman s’intéresse aux moments fulgurants de la danse. Fréquentant l’Opéra de Paris depuis de nombreuses années, elle a assisté à l’essentiel des spectacles de cette grande Maison. Au fil des pages, elle nous livre des instantanés qui révèlent l’intensité de la danse vécue par les Étoiles, les Premiers danseurs et le corps de Ballet de l’Opéra national de Paris.
En trois sections, SéductionPassion et Déchirure, qu’elle agrémente de quelques phrases qui traduisent ce qu’évoquent pour elle ces clichés, elle raconte les émotions que font surgir ces ballets. Car les photos de Natacha Hochman s’attachent plus aux sentiments et au sensible, que laissent transparaître un visage, un sourire, un dos, saisis en plein vol, qu’à la perfection photographique du mouvement virtuose. C’est pourquoi, sans doute, cet ouvrage s’intéresse principalement aux pas de deux, à ces moments de corps à corps, où la sensation devient conscience.
On y retrouve Kader Belarbi (qui a préfacé l’ouvrage), mais aussi Patrick Dupond, Manuel Legris, Aurélie Dupont, Agnès Letestu, Isabelle Ciaravola, Clairemarie Osta et Nicolas Le Riche entre beaucoup d’autres…
Travaillant à l’argentique, ces photos gardent une sorte de « grain » à l’ancienne, qui leur confère une texture singulière.
 Fulgurances, textes et photos Natacha Hochman, Arphivolis, 128 p., 29,90€.

Danse: on y voit que du bleu!

Séverini
Degas
Matisse
Fernand Léger

Séverini danseuse bleue



"Eau argentée": la Syrie nue et crue


En Syrie, les Youtubeurs filment et meurent tous les jours. Tandis que d’autres tuent et filment.
A Paris, je ne peux que filmer le ciel et monter ces images youtube, guidé par cet amour indéfectible de la Syrie. De cette tension entre ma distance, mon pays et la révolution est née une rencontre. 
Une jeune cinéaste Kurde de Homs m’a « Tchaté » : « Si ta caméra était ici à Homs que filmerais-tu ? » 
Le film est l’histoire de ce partage.


Un film déchirant de Ossama Mohamed et Wiam Simav Bedirxan, où les images à vif dévoilent cependant une certaine poésie: paradoxe de l'horreur, la mort est parfois belle et spectaculaire mais que l'homme est cruel et irresponsable!
C'est comme une fable à chapitres palpitats que l'on suit deux heures durant: l'image carrée est salle, brute, sans chichis ni compromis!