vendredi 20 novembre 2015

"Maximilien Decroux: au delà du mime"

Pour la première fois un ouvrage est consacré à Maximilien Decroux, mime et chorégraphe (1930-2012), qui a tant œuvré pour développer l'art du geste dans le monde du spectacle. Ce créateur virtuose, d'une curiosité de chaque instant, explore le mime, renouvelle le jeu du comédien et évolue vers l'art contemporain d'avant-garde. Voici un hommage à un artiste rare, d'audience internationale, qui appartient au patrimoine français et dont l'œuvre constitue un important chaînon dans l'histoire du théâtre contemporain. Les auteures, Tania Becker et Catherine Decroux, ont étudié et travaillé avec Maximilien Decroux. Elles se sont donné comme mission de fixer sa mémoire ainsi que la richesse de son enseignement à travers les témoignages de collaborateurs et d'élèves, dont Samuel Avital, Jean-Claude Cotillard, Bruno Raffaelli,  Brian Stavechny, ...
Tania Becker et Catherine Decroux
Préface Jean-Claude Cotillard
Pour la première fois un ouvrage est consacré à Maximilien Decroux, mime et chorégraphe (1930-2012), qui a tant oeuvré pour développer l’art du geste dans le monde du spectacle. Ce créateur virtuose, d’une curiosité de chaque instant, explore le mime, renouvelle le jeu du comédien et évolue vers l’art contemporain d’avant-garde.
Ce livre rend hommage à un artiste rare, d’audience internationale, qui appartient au patrimoine français et dont l’oeuvre constitue un important chaînon dans l’histoire du théâtre contemporain.
Tania Becker et Catherine Decroux, ont étudié et travaillé avec Maximilien Decroux et se sont donné comme mission de fixer sa mémoire ainsi que la richesse de son enseignement. Elles nous font vérifier la modernité de son oeuvre à travers les témoignages de collaborateurs et d’élèves : Samuel Avital, Jean-Claude Cotillard, Corinne Cousin, Angel Elizondo, Denis Fleurot, Janine Grillon, Stéphane Hazine Lori, Wolfram Mehring, Catherine Palvadeau, Pinok et Matho, Bernadette Plageman, Bruno Raffaelli, Jacqueline Rouard, Milena Salvini, Brian Stavechny, Élisa Toledo-Todd.
Leur propos s’enrichit de l’analyse de Michel Corvin et d’un entretien avec Yves Lorelle.
Un document essentiel pour cerner les facettes du créateur, du pédagogue et ainsi lever le voile sur un homme secret, passionné par son art.

"Je serai le roi soleil" : le ballet royal de la nuit !


Un très bel ouvrage sur Louis XIV, le roi danseur, illustré par Nathalie Novi
De la vraie peinture pour des tableaux vivants forts dansants!

jeudi 19 novembre 2015

Lisbeth Gruwez : les gestes du politique: "It's going to get worse and worse and worse, my friend"


Elle est seule en scène, 50 minutes durant, cette femme qui danse, égérie de Jan Fabre, seule avec comme bagage la gestuelle du politique.Et son corps, sa rage! Dans un carré de lumière, au centre.
Gestes observés, dosés, et repassés au crible d'une assimilation puis d'une dégoulinade de segments, attitudes, postures réfléchissants les comportements des personnalités politiques, du pouvoir en images, en communication médiatique.


A l'aube, des gestes sobres, pacifistes: elle est en chemise blanche, pantalon noir, masculine, droite. Les gestes sont doux, caresse un espace plan: c'est le monde, l'univers sous ses mains.
Puis la tension monte, les gestes se précipitent. Le pouvoir enfle, se gonfle, prend toute la place. Elle ajuste ses mis bas comme des bottes, se corsète pour gainer son buste et se métamorphose en quelque monstre fascisant, chapelinesque.
Au dessus d'elle, la bande son gronde, des mots épars se répètent comme sur un disque rayé, raturé, raté. Composition hachée, paroles interrompues, coupées, arrêtées comme censurées.Du sample !
Et c'est au final, un corps tétanisé, tremblant frénétiquement,galvanisé par un discours incompréhensible, qui saute hérissé, grisé, affolé, embrigadé jusqu'au saut irraisonné qui la ramène à un calme destructeur.Musique d'Arvo Part pour stigmatiser l'effroi, la terreur, l'obscurantisme : à vous couper le souffle!
Jusqu'à la chute emblématique, l’effondrement du corps politique.
Corps d'un ballet diplomatique en débandade.
Et les mots, les discours de sourdre de l 'obscurité , ces paroles déversées à flux continu à travers ce corps qui véhicule et filtre le sens.
Ce soir là Lisbeth Gruwez est ovationnée par le public, façon de rendre hommage à la liberté contre le terrorisme, contre la dictature des mots et des corps devenus pantins manipulés par le pouvoir occulte de l'extrémisme!


A Pôle Sud, en coréalisation avec le Maillon
les 18/ 19/ 20 Novembre
En coréalisation avec le  Maillon