mercredi 13 septembre 2017

"Dans les pas de Trisha Brown":Marie-Hélène Rebois fidèle et sensible documentariste du mouvement.


Présentée pour la première fois à New York, en 1979, la chorégraphie de Trisha Brown, Glacial Decoy, a récemment intégré le répertoire de l’Opéra de Paris. Pendant une heure et quart, le beau documentaire de Marie-Hélène Rebois nous immerge dans les répétitions du spectacle aux côtés des danseuses et de leurs formatrices, Lisa Kraus et Carolyn Lucas, compagnes de route de la chorégraphe new-yorkaise décédée en mars 2017.

Un film édifiant, très près de la pensée et du mouvement de Trisha: fausse désinvolture et décontraction extrême du geste, beauté des corps dansant, ceux des danseuses du corps de ballet de l'Opéra de Paris, bien imbibés d'une "technique" au delà du savoir, dans l'instant et la nonchalance feinte d'une extrême complexité.



"Writings on water": Carlson graphiste de la danse.

CAROLYN CARLSON, WRITINGS ON WATER

1er JUILLET > 24 SEPTEMBRE 2017
Carolyn Carlson a toujours écrit, dessiné, peint. Pour danser et en dansant, pourrait-on dire de la chorégraphe qui qualifie sa danse de poésie visuelle.
« Writings on water » (écrits sur l’eau), de la pièce éponyme de Carolyn Carlson, donne son nom à cette exposition qui présente plus d’une centaine de dessins, croquis, traces, posés sur le papier tout au long de la vie de la danseuse et chorégraphe. Pour ce voyage graphique au bord du bassin roubaisien, La Piscine a l’honneur et le plaisir d’accueillir de nouveau la saltimbanque apatride, qui a maintes fois collaboré avec elle, en particulier pendant les neuf ans consacrés à la direction du Centre Chorégraphique National de Roubaix.

Carlson sourit en évoquant les millions de pages noircies et colorées de ses carnets qu’elle a donnés à la BnF en 2013. Comme autant de témoins précieux de sa pensée, de son rapport à la nature, de son processus de création, de sa folie et de son humour. L’artiste est plus secrète sur son œuvre graphique produit en parallèle. Un œuvre nécessaire, où le geste devient trace, où l’invisible devient visible, en contrepoint du geste éphémère de la danse.
Des premiers dessins sur de simples feuilles de papier aux encres abstraites sur papiers rapportés du Japon, c’est cette expression méconnue de la chorégraphe que La Piscine accueille cet été.
“One stroke”, commente Carolyn Carson : d’un jet, dont elle dit la main saisie. La référence, nourrie de ses séjours au Japon, est l’ensō, la recherche du mouvement parfait et spontané, l’équilibre entre le vide et le plein. Se dégagent des séries de motifs inspirés des éléments (l’eau, l’air), du mouvement de la nature (la vague, l’oiseau), de figures de danse plus ou moins abstraites nous ramenant au mouvement à l’état pur. Bien sûr l’autoportrait est présent, et la danseuse est ce trait vertical qu’elle peint, cette boucle qu’elle déplie. Dans cette fascination pour l’art japonais, les dessins de Carlson se rattachent à la tradition du dessin abstrait de peintres contemporains comme Hans Hartung, Pierre Soulages ou encore Olivier Debré, qui avait créé pour elle les décors et les costumes de Signes en 1997 à l’Opéra de Paris.
Commissariat :
Hélene de Talhouët, Chargée d’exposition pour la Carolyn Carlson Company
 Catalogue de l’exposition est publié aux Editions Actes Sud.
L’exposition Carolyn Carlson. Writings on water est conçue et présentée par La Piscine, musée d’art et d’industrie André Diligent de Roubaix en partenariat avec la Carolyn Carlson Company.


"Le tango d'Antonella": sympa !


Magali Le Huche crayonne, rayonne dans cet opus plein de joie et de danse latine!
Antonella aime les oiseaux et le tango. Elle a aussi les plus longs cheveux du monde, serrés dans un chignon géant où elle enferme ses oiseaux quand elle va danser, de peur qu’ils ne s’évadent. Helmut l’aviateur a de petits cheveux courts et frisés, et aime par-dessus tout les loopings et sa liberté.
L’une danse en ville, l’autre danse dans le ciel…Un délicieux concours de circonstances va les mettre brutalement en contact. Et c’est le choc !
Mais avant d’accorder leur pas de deux, Helmut et Antonella vont devoir apprendre à s’ouvrir à l’autre, voire à lâcher du lest…