vendredi 25 janvier 2019

Amusez vous ! R'édicule ! à l'édicule !



photos véronique moser collectif 1001

 "canevas" de l'esprit d'installation in situ pour le "petit cabinet du pont de pierre", formule occupation "longue" .
Une autre formule plus "légère" fera l'objet de deux performances lors du vernissage et du finissage
.
NOTE D'INTENTION

"R'édicule" où le "petit musée de la danse s'édifie" avec les 1001 et unes ...Corine Kleck et Véronique Moser
Longtemps la vitrine dédiée à "la petite danseuse de 14 ans" de Degas demeura vide, attisant curiosité et impatience. Aujourd'hui nous lui donnons corps et existence dans l'édicule du faubourg de pierre, architecture quasi muséale et riche d'une longue histoire ...
Les 1001 et une et Geneviève Charras se sont entichées du monument et  proposent en son sein, que l'on ne saurait que trop voir, une installation  architectonique d'ouvrages -livres issus d'une bibliothèque idéale- aux tranches d'histoire de la danse, titres truculents, contant odyssée du geste. A l'encontre de la "légèreté" de la danse, de la mobilité du geste. La danse "livrée" au petit musée, collection inédite de 1001 objets évoquant cet art vivant et ancestral.
Muséifié à la Boris Charmatz , façon "conservatoire" fœtal, polyphonique, laboratoire alchimique, éprouvette de performances aléatoires.
Rendez vous performatifs de Geneviève Charras, charivarieuse,  ballet-yeuse, lutin jailli de cet habitacle paroxysmique de surface réduite: quelques mètres carrés d'espace à vivre et à regarder.
Cette grotte, terrier à ciel semi-ouvert, délivrera sa collecte,  sa collection de façon pérenne et occasionnelle à la fois.
"R'édicule, vous avez dit "r'édicule" ? On va voir !

mercredi 23 janvier 2019

"Ne me quitte pas" ! Christophe, puisque te r' vlà ! Une inaccessible étoile au firmament!


Pour ce 4e rdv des "Mercredis du Brant saison 5", la compagnie Théâtre Lumière s’est inspirée de l’œuvre du grand auteur compositeur interprète Jacques Brel. « Ne me Quitte pas » et offre une soirée en toute intimité avec l’essence même de l’artiste : son écriture, sa poésie, sa vision du monde, sa tendresse, ses blessures, sa fragilité, son humanité et sa jubilatoire et profonde croyance en l’Amour.

"Au cours de cette lecture spectacle, vous entendez les textes (et parfois même des extraits de chansons) de ses « incontournables » devenus cultes tels que Ne me quitte pas, les bonbons, les bourgeois, Madeleine, Vesoul, Bruxelles…mais vous découvrez aussi d’autres textes plus méconnus, de véritables petites perles rares et précieuses de ce grand poète qu’est Monsieur Jacques Brel."



Salle comble -au moins 150 personnes-pour les 4 ans de la manifestation mensuelle au Café Brant, ça bruisse dans la brasserie des quais par cette soirée hivernale .On se calfeutre comme dans les tavernes belges où la vie coule à flot; Christophe Feltz, au comptoir, comme chez lui va bientôt faire cesser ce joyeux brouhaha, le service cesse de s’agiter; ce soir dans le port de Strasbourg, on fait halte on bivouaque avec Brel ! Ca va chauffer et brûler les planches du beau parquet 1900...
A son pupitre, comme à l’accoutumée, tout de noir vêtu, le comédien-conteur prend la parole au vol et nous tient ferme en alerte, en émoi.Sur le comptoir en marbre, les notes s'additionnent, les additions s'empilent...
Fin du service, démarrage du "monologue" en trombe, après ce temps de chaleureuse ambiance partagée, sous les moulures en stuc du plafond, le silence s'installe, les lumières s'éteignent. Silence et feux de la rampe.
"Rêver" sera le leitmotiv de la soirée et suivre la quête du chanteur vers "inaccessible étoile" ! Ici, on brûle, on se déchire, on s'aime à n'en plus finir et chanson, textes après textes, judicieusement choisis, on découvre l'univers de Brel, sans "flon-flon, accordéon et ni orchestre. Le texte à vif, à nu, avec toute sa charge émotionnelle, son humour , son évidence, sa folie ou sa simplicité. L'enfance, le rêve encore, en "chantant" toujours, en "déchirant la fin du livre" pour monter vers la lune, plonger dans les étoiles. De deux choses, lune, l'autre ici c'est le ciel et tout l'univers cosmique de Brel qui se révèle à la simple écoute des mots magiques distillés dans les chansons, connues ou ignorées encore....Des "bonbons" on prend toute la dramatique portée, de "Christophe Colomb", toute la dimension spatiale et "des bourgeois" tout le renversement . Sur le bout des lèvres, susurrés, ponctués à l'envi, les mots surgissent, prennent du poids, du sens. Notre conteur vit ses mots si denses, si "inventés" aussi, si riches de poésie et de musique intrinsèque. De "Madeleine", il fait une vraie histoire à tiroir, à rebondissement sur un ton très émouvant, discret, sincère, naif mais jamais défait ni vaincu !


Sans "l'accordéon de la vie" d'Astor Piazzolla, avec ses compères auteurs et paroliers, Corti, Rauber et Jouannest ...Tout y est espoir, innocence, fragilité, foi et amour: un moment très intense en émotion et partage.
Des extraits de chanson, comme des pauses, ponctuent et font avancer dans la découverte ou relecture des "tubes", chansons fétiches que l'on connait "presque" par coeur, mais dont on oublie l'essentiel.
"T'as voulu voir Vesoul "en est un moment de bravoure où l'intensité monte assurément dans l'absurdité des situations, comme pour "les Bonbons". Et d’enchaîner avec "Paris s'éveille" de Dutronc que l'on vient de quitter dans la chanson:joli clin d'oeil complice et malin de la part de notre serviteur de Brel ! Les "Filles" serait le clou du spectacle tant y sont révélées la verve et l'audace de Brel, l'évidence des choses et leur implacable réalité: entre chien et fille, son coeur balance...

Christophe Feltz se révèle une fois de plus orpailleur et chasseur de perles, pêcheur d'étoiles et faiseur de petits miracles: nous rappeler que le texte est fondement, fondation de tous ces faiseurs de rêves, Vian, Gainsbourg ou Férré que l'on se prend à apprécier autrement. Décrocher la lune avec Brel est aussi un rêve et quand la boucle est bouclée, avec au final, la reprise  de "Rêver"on atterrit sereinement, le voyage est terminé dans le cosmos de Brel

Christophe, "ne nous quitte" pas, on ne l'oubliera pas cette soirée si intense, émouvante , touchant si juste l'esprit et la griffe de Brel, sa verve, sa fausse désinvolture..Chez ces gens là ou sur le port d'Amsterdam la vie va et "partir" jouir , jouer ailleurs va de soi!
Etoile d'un soir pour nous guider dans les cieux audacieux du grand Jacques
Ce soir là, Hervé Brel présent parmi nous, son cousin germain a du frémir et vibrer de tout son corps pensant!

Avec Christophe Feltz le mercredi 23 Janvier 2019


Entrée 6 €
Résa 06 15 02 57 78 et info@theatre-lumiere.com
Restauration possible avant le spectacle

mardi 22 janvier 2019

Danse mail'art meli-mailart !