jeudi 20 juin 2019

"Les petits maitres du grand hotel": un film de Jacques Deschamps : en un "tournedos Rossini" !


Un film documentaire de fiction où la comédie musicale est au "service" de l’hôtellerie et de son école d'application à Grenoble.

Des scènes tournées avec les élèves, amateurs, les professeurs et autres membres de cette "institution" rigoureuse où rien d'échappe à l’œil bienveillant de l'équipe pédagogique: sauf ces instants de grace chorégraphique où tout se meut en gestes, musiques et figures de style gracieux ou équilibriste.

Jeux de mots, humour dans les dialogues puisés au sein de jargon hotelier, justesse et pertinence des mouvements du quotidien qui se transforment en scènes de danse: le dressage des nappes des tables qui devient caresse, les vagues déferlantes des draps qui se plient...Ca danse et sa chante à intervalle régulier, laissant place aussi à la dure réalité de l'apprentissage: ça déchante ou ça espère, ça désespère ou ça enchante comme dans un conte de fée chez Lesdiguière, chez les détenteurs de l'excellence, de la tradition et du savoir faire ancestral en matière de perfection!
Très bien orchestré par un montage plein de distance et de drôlerie!
Au "piano" aux fourneaux,  les apprentis-chefs sont au court bouillon et à la nage, on "tache" de ne pas s'en faire et ça opère dans une bonne humeur et bonhomie digne d'une école de danse style opéra de paris où tout se mérite! Fille de militaire ou jeune en questionnement, ils sont tous attachants, simples et spontanés et les scènes des examens sont truculentes et pleines de vérité Rossini, en tournedos, ne saurait si tromper et chante les louanges d'un "Grand Restaurant" à la De Funès, plein de charme et verve§
Tourné chez Lesdiguière à Grenoble ce documentaire de création ne manque ni de sel, ni de poivre et ce festin de bonne humeur dans la rigueur est un régal !
Les chorégraphies sont réglées par Marie Fonte et Marie Lise Naud, complice de Yohann Bourgeois du CCN de Grenoble, simples et magnifiant les corps malhabiles ou timorés des jeunes élèves, jeunes pousses de la restauration, en couveuse ou incubation !




http://www.allocine.fr/film/fichefilm-272585/photos/detail/?cmediafile=21602578

dimanche 16 juin 2019

Blutch danse au Musée Tomi Ungerer !

je suis la femme d'un homme de lettres


the supper club

les habits neufs de l'empereur

les mellops de tomi ungerer

"Une joie secrète" de Nadia Vadori Gauthier et Jérome Cassou


En 2015, sous le choc de l’attentat de Charlie Hebdo, la chorégraphe Nadia Vadori-Gauthier décide de danser chaque jour une minute, de se filmer et de partager ses vidéos sur les réseaux sociaux.
Ses danses surfent sur l’actualité brû- lante (attentats, grèves, manifestations, élections…) ou sur les micro-événements de notre quotidien. Ainsi, depuis presque 4 ans, le projet Une minute de danse par jour est un geste de résistance poétique qui distille sans relâche une douceur infi- nitésimale dans la dureté du monde, dans les contextes les plus variés et quelles que soient les circonstances.
Dans ce film documentaire envisagé comme un road movie chorégraphique et immersif, le réalisateur Jérôme Cassou suit la chorégraphe au fil des jours. Il la filme caméra à la main, recueille parfois des commentaires ou confidences. Les images sont prises dans le mouvement, au plus proche du réel. Elles accompagnent les danses au cœur de la ville et de l’actualité,
entrant dans divers temps de vie, au sein de la foule qui se presse, dans une rue déserte, une gare ou dans un jardin… Les plans se composent au rythme de la voix off de l’artiste, témoignant de son processus. La danse se déroule dans divers endroits de Paris et de ses environs créant une « langue des corps » par laquelle les visages et
les regards se croisent, les atmosphères changent. Les images des danses sont entrecoupées de témoignages de la choré- graphe, d’artistes et de professionnels de la danse, évoquant les dimensions poétiques, éthiques, philosophiques et anthropolo- giques d’Une minute de danse par jour.
Le film donne à voir une part invisible du processus à l’œuvre. Il tisse des liens, par l’image, entre la nécessité de l’artiste, la réalisation effective de l’œuvre et les enjeux collectifs portés par cette artiste engagée au cœur du réel.