mercredi 25 septembre 2019

"Danse avec tes rêves"de Anthony Colette


Le premier livre d'Anthony Colette, le nouveau danseur préféré des Français.es de l'émission Danse avec les stars ! Tous les secrets de son incroyable réussite
Depuis deux ans, le nom d'Anthony Colette a envahi les magazines people grâce à son sourire ravageur et à son un corps de rêve, mais " avoir une belle gueule" ne suffit pas pour atteindre ses rêves, il faut du travail, de la rigueur et de l'acharnement. Sa devise : "Se consacrer à sa passion et tout donner pour y arriver."

Né en 1995 à Avignon, Anthony n'a pas débuté le danse dès son plus jeune âge comme la plupart des danseurs professionnels. Il a un déclic à 17 ans en regardant tout à fait par hasard Danse avec les stars. Grâce à sa grande motivation et à son incroyable ambition, il rentre à l'école de danse réputée de Marc Barbieri à Aubagne. Bien que doué, il travaille énormément pendant quatre ans, il prend une chambre de bonne à côté de l'école de danse, accepte de faire le ménage dans une école primaire pour payer ses leçons, se lève tous les jours à 4 h 30 du matin, ne fait qu'un seul repas par jour car ses revenus modestes passent presque entièrement dans sa passion, la danse.
Il est casté une première fois par Danse avec les stars car il s'est fait remarquer en gagnant des concours. Mais il refuse, il ne sent pas prêt. Son entourage ne comprend pas, tous pensent qu'il a laissé passer sa chance. Deux ans plus tard, les casteurs de l'émission le rappellent. Anthony est prêt : cette fois, il se lance, il ne quittera plus le devant de la scène.

A travers ce livre, cette aventure singulière, Anthony veut donner de l'espoir à tous ceux qui n'osent pas, ou pas encore. Il veut s'adresser aux jeunes qui cherchent à s'en sortir en leur montrant grâce à son expérience que la volonté, la discipline et la combativité peuvent venir à bout des rêves les plus fous.

Rien n'est impossible, si nous voulons ouvrir nos horizons et accéder à une autre vie.

"Touchée" de Quentin Zuttion: le corps "réparé" !

Lucie dort un couteau à la main. La crainte l’habite, les hommes l’effraient. Tamara, elle, se bat, se débat : pour ne plus être victime, elle devient agresseur. Quant à Nicole, c’est l’isolement. Elle s’efface, disparaît pour ne plus être visée. Les trois ont été victimes de violences sexuelles. Pour remonter la pente, trois femmes prennent les armes. Attaquer, défendre, toucher, se faire toucher... Elles vont se reconstruire et reprendre une vie sociale grâce à un programme d’escrime thérapeutique. Un programme d’un an pour se sauver et reprendre la maîtrise de sa vie.

 Très peu de texte et de couleurs dans les premières planches, mais la violence d’une lame de couteau dans les mains de Lucie, l’une des protagonistes. Une scène diurne, en couleur celle-ci, arrache le personnage à l’obscurité pour la plonger dans le quotidien. C’est cela aussi voire surtout que dit cette bande-dessinée. Quentin Zuttion explique : “Ce qui m’importait dans l’écriture, c’était surtout le quotidien, le domestique, et comment la violence l’a parasité. Comment on regarde/touche son enfant ? Comment on parle à sa mère ? Comment on se fait de nouvelles amies ? Comment on baise avec son petit-copain ? Comment on danse ? Comment on fait la vaisselle ? Comment on sirote un verre en terrasse ? Comment on se met au lit ? Comment on raconte une histoire ? Comment on voit une adolescente jouer à la piscine ? Comment on est face à la personne qui nous a fait du mal ?” 
Quelques pages plus loin, les parcours des héroïnes se croisent et s’entrelacent dans les vestiaires d’un atelier d’escrime thérapeutique.  Vincent, le “maître d’arme” est accompagné d’Eva, une thérapeute. Ensemble, ils vont petit à petit permettre à ces femmes de se réapproprier leurs corps et d’extérioriser la violence dans laquelle elles étaient enfermées. “Quand on a été victime de violences, il y a un double enfermement : dans les mots et dans la peau. Ouvrir la première cage est souvent déjà une lutte insurmontable, alors la deuxième… Les violences sont faites au corps et ce corps mémorise. Cette mémoire se traduit ensuite différemment chez chaque personne.
Vos corps parlent, écoutez-les” dit Vincent, le professeur d’escrime. C’est bien de cela qu’il s’agit ici : écouter les corps. 

"Membres fantômes des corps musiciens": en corps, encore !


Une réflexion pertinente de Peter Zendy, au cour des préoccupations sur le corps musicien au festival Musica!
La musique invente, construit, fait des corps. Nos corps, mais qu'il nous reste à lire et relire.
Ce sont non seulement des corps techniques - ces prothèses, ces artefacts que forment les instruments -, mais aussi des corps vivant d'une vie étrange, fantomatique et survivante : aussi inouïs qu'une main avec plus de cinq doigts, que des pieds qui respirent tels des poumons, qu'un toucher à distance et sans contact.
L'organologie, cette respectable discipline qui recense les corps sonores, est ici interrogée et quelque peu malmenée dans son corpus séculaire, pour qu'elle livre ce qu'elle recèle et préfère généralement cacher : des organes inédits, des hybridations et des greffes sorties d'une fiction agissante, des monstres et des chimères qui guettent l'occasion pour prendre corps, en effet(s).
Au-delà de ces corps singuliers que la musique compose et dépose, ce sont enfin des figures d'un corps collectif, " social ", qui surgissent au milieu d'un appareillage d'innervations à distance, télépathiques.

« La musique invente, construit, fait des corps. Nos corps, mais qu’il nous reste à lire et relire.
Ce sont non seulement des corps techniques – ces prothèses, ces artefacts que forment les instruments –, mais aussi des corps vivant d’une vie étrange, fantomatique et survivante : aussi inouïs qu’une main avec plus de cinq doigts, que des pieds qui respirent tels des poumons, qu’un toucher à distance et sans contact.
L’Organologie, cette respectable discipline qui recense les corps sonores, est ici interrogée et quelque peu malmenée dans son corpus séculaire, pour qu’elle livre ce qu’elle recèle et préfère généralement cacher : des organes inédits, des hybridations et des greffes sorties d’une fiction agissante, des monstres et des chimères qui guettent l’occasion pour prendre corps, en effet(s).
Au-delà de ces corps singuliers que la musique compose et dépose, ce sont enfin des figures d’un corps collectif, “social ”, qui surgissent au milieu d’un appareillage d’innervations à distance, télépathiques. »
Peter Szendy

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