Trois ans après le lancement du label Percussions de
Strasbourg, l’album Rains revient au format traditionnel de
récital en sextuor tant apprécié du groupe, en s’appuyant
sur l’emblématique rituel Hiérophonie V de Yoshihisa Taïra,
mis en miroir avec enchantement par Malika Kishino (Sange).
La danse incantatoire de la pluie de Toshio Hosokawa
(Regentanz) dévoile cette cérémonie, que Tōru Takemitsu
clôt, avec les gouttes métamorphosées en bijoux par son «
arbre à pluie intelligent » (Rain Tree).
« Danser avec la pluie pour faire résonner, le temps d’un
moment, ce que nous pensions invisible.
Portées par une curiosité, une envie, une passion, une
exigence et une tradition, les Percussions de Strasbourg
se risquent à incarner l’énergie singulière d’un programme
mettant à l’honneur quatre compositeurs japonais aux
univers admirables.
Pluie de pétales, pluie de cris, pluie de silences…
Autant de pluies que Franck Rossi, Jean Geoffroy et les
Percussions de Strasbourg œuvrent à harmoniser et garder
en mouvement.»
Minh-Tâm Nguyen
Musicien et directeur artistique
des Percussions de Strasbourg
PROGRAMME
Les Percussions de Strasbourg
Minh-Tâm Nguyen*- Galdric Subirana* - François Papirer*
Hsin-Hsuan Wu -Thibaut Weber - Enrico Pedicone
(* interprètes du trio Rain Tree de Tōru Takemitsu)
Direction artistique des Percussions de Strasbourg :
Minh-Tâm Nguyen
Direction artistique de l’enregistrement : Jean Geoffroy
Enregistré les 24 et 25 janvier 2019 au Théâtre de Hautepierre,
Strasbourg
1. Toshio Hosokawa - Regentanz
2. Malika Kishino - Sange
3. Yoshihisa Taïra - Hiérophonie V
4. Tōru Takemitsu - Rain Tree
dimanche 10 novembre 2019
"Rains": il pleut des Percussions à Strasbourg ! Avis de tempête de force six !
A l’occasion de la sortie de l’album et du vinyle « RAINS », les Percussions de Strasbourg organisent une release party à domicile !
Assister à un récital envoûtant et tribal dans une soirée placée sous le thème du Japon...Voici le programme!
Après une rencontre avec Malika Kishino / 岸野 末利加, compositrice, animée par Pierre Durr, journaliste musical , le concert démarre par:
"Volcano Mouth", de Joe Kondo, en partenariat avec la HEAR - Académie supérieure de musique de Strasbourg
Trois musiciens, trois xylophones pour une oeuvre intime, douce et légère, frôlée du bouts des mailloches, comme autant d'impacts légers sur les touches de ses instruments magnétiques. De beaux éclairages en douche de pluie pour magnifier la présence très concentrée des trois interprètes.
Place à la danse avec "Regentanz" (2018), de Toshio Hosokawa
Des sons comme des gouttes de pluie qui tombent dans des réceptacles, récolecteur d'eau distillée; les précipitations s'accélèrent , venteuses , puis en trombes d'eau déferlent après quelques ondées éparses et des perturbations météorologiques voisines d'avis de tempête! Dans un verre d'eau, même d'où sont issus des sonorités fluides et aqueuses. Averses et giboulées se succèdent, vers une accalmie où chacun donne doigté, précision et allégresse. Un opus saisissant où l'évocation des fluides est conséquente et pertinente. Une scénographie originale illumine les six établis des artisans du son, à l'oeuvre: on les observe, travailleurs assidus et pugnaces, sur ses accessoires et instruments générants tonnerre, éclairs , grêle et autre événements liés à la présence de matériaux aquatiques. Il pleut des hallebardes pour cet orage tectonique en diable !
"Sange" (2016), de Malika Kishino succède, toujours dans les plates bandes d'une musique percusive, pleine de tonus, interprétée par des musiciens hors pair, aguerris à la pratique de la frappe dans tous ses états.Triangles, frottements des peaux tendues, tapotements, claquettes, la pluie est là bordée de sirènes, de vrombissements, de sons qui tournent et prennent leur envol, rebondissant sur les appuis des frappes des artistes. Investis comme des danseurs par des corps conducteurs de rythmes, habités par tempi et cadences d'enfer!Mugissements caverneux, ténébreux sourdent , explosions de sons à l'appui. Les vibraphones explosent d'autres accessoires conduisent à des implosions inquiétantes. C'est un régal de regarder se fabriquer la musique en live, les corps se ployer, se plier aux exigences de l'accouchement de tous ses sons incongrus, inédits.
"Hierophonie" V (1975), de Yoshihisa Taïra: avec des cris de sumos démarre cet opus étrange qui séduit, intrigue et nous fait voyager au pays du kong- fu et des arts martiaux. Force, puissance des voix et des percussions, qui comme dans un jeu de ping pong se renvoient la balle.Combat, lutte acharnée, rivalité, se rencontrent et toniques et envahissantes s'imposent. Submergeant les espaces, envahissant les volumes sonores comme autant des cris de ralliement guerrier, frondeur, efficaces. Puis dans une atmosphère douce et calme, tout s'arrange et rentre dans l'ordre, planant, reposant après ce tsunami tonique et éruptif.
"Rain Tree" (1981), de Toru takemitsu . c'est comme dans le théâtre No, une avalanche de sons, un moteur régulier qui frappe et régule les rythmes avoisinants. On songe ici à des avalanches, des éboulements, une géologie métamorphique, phénomène minéral débordant les frontières des cadres convenus. Déferlante, la musique conquit le public, ovationnant nos "percussions de strasbourg" pour leur jeunesse, leur talent et leur volonté de faite trembler, secouer le monde musical!
Pour ces raisons, le directeur artistique Minh-Täm Nguyen, reçoit des mains de son président Jean Yves Bainier et du DRAC Grand Est, la médaille des chevaliers des arts et lettres! La valeur n'attend pas le nombre des années et tout cet investissement donne aussi lieu à un partage convivial post concert officiel:
Un after musical dans le hall du Théâtre - en collaboration avec La Laiterie Artefact
Echo d’une complicité qui se tisse au long cours, Les Percussions des Strasbourg invitent la Laiterie pour partager un moment d’improvisation musicale. Pour cette première collaboration, Les Chapeaux Noirs, groupe résident de la Plateforme Artefact, se livre à cette séance de décloisonnement des genres et de partage d’influences entre les musiques d'aujourd'hui.
Au Théâtre de Hautepierre le 14 Novembre
"L'oeil musique" de Patrick Lambin: reflets dans un oeil d'or ! "Imagine" Jazzd'or ....argentique !
"Le regard de Patrick Lambin creuse le quotidien familier, révèle l’âme des choses et des êtres.Il capte les petits riens, la saveur du banal. Il décrit la vie des humains dans leur fragile passage. À Cuba, dans un déclic, la musique se révèle à lui, témoin de l’alchimie du concert qui distille l’émotion. Ses images témoignent de l’intense communion entre les interprètes, la musique, les instruments, le public, ces instants fugaces. Depuis 3 ans, au rythme des concerts et des festivals de Jazzdor, il capture l’intériorité de ces moments inoubliables et incongrus avec lesquels il fait corps."
Robert Becker
Il est discret, modeste mais culotté et inquisiteur...Talentueux chercheur, démineur de situations insolites, de scènes croquantes, craquantes où les gens s'éclatent, témoin et perturbateur de logique de points de vue, de positionnements anti-conformistes. Photo-graphe des instants à révéler, des clichés à gommer, des instants à immortaliser sur le papier photo. Reporter, chasseur d'images, glaneur de cadrages. Sourcier de la prise de vue, alchimiste des instants volés au présent immédiat, dans l'instant dérobé au temps et à l'intimité de ses proches sujets qui vibrent et vivent encore sous nos yeux: du petit au grand format, les photographies se lisent, se regardent, s'interrogent: qui est qui ? Peu importe. On surprend un artisan au travail, facteur de corde ou de trombone. On sourit en voyant le directeur du festival, rêveur ou inquisiteur. On se plait à parcourir un bon bout de chemin et d'histoire du festival Jazzdor. On bivouaque avec Archie Shepp, Daniel Humair et bien d'autres, surpris dans des poses, attitudes de travail ou de scène. Les coulisses inspirent notre artiste, capteur, d'images, virtuose de l'anti cliché, passionné de rencontres insolites avec un monde bruissant, généreux, radical ou enjoué, partageux et solidaire...Le "Degas" du jazz, photographe et graphiste des lumières et des ombres révèle une scène musicale riche en corporalités diverses, jeux d'instruments beaux et plastiquement remarquables, faisant corps avec ce métier de musiciens parallèles, amoureux du son, de la vie et du rythme.
Lambin ne lambine pas et opère ici sur un paysage sonore singulier où l'oeil musique s'entrouvre pour filtrer et capturer, révéler l'insolite d'une planète jazz bigarrée. Orfèvre, orpailleur de l'image baignant dans une atmosphère argentique toute dorée, ceinturée par une pointure pour aller au bal faire danser les nuances sonores et colorées d'un univers paré de sons et de matières sonores surprenantesLes petits formats de poche à emporter comme pour constituer rébus ou jeu de cartes sur table: un bon atout pour notre artiste encore trop méconnu mais magnifié ici dans le cadre d'une manifestation prestigieuse, scène de la culture jazz dans tous ses états!
Dans le cadre du festival jazzdor
Du samedi 9 novembre au dimanche 17 novembre (samedi-dimanche de 14h à 18h ; mardi-mercredi-jeudi-vendredi de 17h à 19h) ENTRÉE LIBRE
Du samedi 9 novembre au dimanche 17 novembre (samedi-dimanche de 14h à 18h ; mardi-mercredi-jeudi-vendredi de 17h à 19h) ENTRÉE LIBRE
ceaac 7 rue de l'Abreuvoir 67000 Strasbourg, France
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