vendredi 6 septembre 2024

Chamalières : ça mord : arrêtes tu m'appâtes! La pêche en ligne! A l'eau t"es où? Carpe diem...

 Ah, m'asseoir sur un banc de poissons cinq minutes avec toi et regarder les gens tant qu'y en a.....

Coup de filet à chamalières: ça fait pas une plie le carrelet!

Noyer le poisson ou être heureux comme un poisson dans l'eau de la Loire!
La sole si dorée!

Un village de pêcheurs à la friture!!! En quête de sandre de volcan, de loup de mer, de brochet en brochettes..Une tradition à la batellerie sur les bords de loire qui ne s'endort pas. Pas à appas et sans filet, le pêcheur de perles rares ou fines attrape des petits pois sont rouges dans l'au delà Loire...Pas un pêcheur dans la prieurale qui pêche miraculeuse...Alors "un petit poisson, un petit oiseau" c'est les amours lentes....Et "la maman des poissons" elle est bien gentille!  Cuissardes et bas en filet pour séduire les crustacés écrevisses qui s'incrustent.. Et les sirènes du port de Chamalières de faire leur chant de Lorelei sur le rocher du héron ou martin pêcheur. Ici c'est cuisson à la pierrade volcanique et potence  de rouget et autres bouillabaisses vellave emblavezes. Pas d’arête dans les sardines -ça redine- du coin. Matelote d'eau douce et pêche à la ligne. Point, virgule! Les anguilles sont en guise de parasol et la pêche à la baleine sont de mise. Muets comme des carpes sont les gars du bord de Loire et la truite de Schubert fait chou blanc et fait  des arc en ciel à l'omble du chevalier! Hameçons pour poisson lune, appâts thé deux fois.Tendre la perche du Nil, se prendre dans les filets et autres leurres.On fait mouche, lancer de pêcheurs et autres effets secondaires.Maille à retordre pour dentellières égarées d'une assemblée d'associations de pêche melba dans l'étang imparti. En vers et contre tous pour mordre à l'hameçon...Poisson pas né, poché, au court bouillon pour cuisine altiligérienne. Poisson d'Avril.....


Encornets en cornettes à ST Gilles et moules frites chez Simone!Saut à la perche d'une île.On se l'écaille, avec ses palmes académiques, son scaphandre, sa laitance et les ouïes sont bouchées.On a une peau de pêche à Cham et on fait des queues de poisson..Que de poissons! Et ça mort à l'âme-son en chanson!!! Et la coquille du chemin de saint jacques de faire de la concurrence au clou de saint gilles! Gardons vigilance sur les silures du fleuve! Brêmes et autres fleurons de la brandade du coin! Ca a du mordenseur....Sur son banc de poissons le commandant couche tôt matte l'eau!La raie au milieu comme coiffure.Nace ou filoche dans cette cité lacustre sur pilotis on se fritte! C'est assez dit la baleine je me cache à l'eau.


On prend la mouche quand on n'a pas fait une touche! Ça mord à mort! Et on va vous asticoter!On ira prendre un godet à la Boissonnerie....


Et une bonne friture (en chocolat)....Festival de Cannes à pêche avec bobines de fil garanti .On a du coffre sur ce tabouret, en état de siège! Et la lotte rit, joue et gagne!En cage ou au panier à salade, le poisson est sous les verrous.Pêche au coup, à l'anglaise ou au feeder, le panier siège fait ses assises. Et l'on chante "La Marseillaise" avec le rouget de l 'île d'en face.... Au court bouillon ou à la nage les pêcheurs surnagent, prennent la mouche.Âme son et halle vin pour égérie !


Au olympiades, chamalières propose un concours de seau à la perche! et de sots l'y laisse! Et la sole elle donne la note sinon le thon monte!!!!

Performance, balade et pérégrinations dansées, chantées de Geneviève Charras, charivarieuse, chahuteuse. RDV Chamalières, bords de Loire SAMEDI 16 AOUT 15H

lundi 2 septembre 2024

"Conte d'hiver" : comptes divers pour florilège de saison: une ode lyrique à la vie organique et végétale.

 


« Jurez, jurez, par chacune des étoiles dans le ciel, par toute leur influence : c’est comme si vous interdisiez à la mer d’obéir à la lune. »

Camillo I, 2

Dans l’esprit de Léontes, roi de Sicile un doute s’insinue : son frère de cœur, Polixènes, roi de Bohème et sa femme Hermione ont-ils une aventure ? Qui est le père de l’enfant qu’Hermione attend ? Ce doute se changera vite en folie furieuse et la colère du Roi se déchaîne : Polixènes s’enfuit, la Reine est emprisonnée, le nouveau-né est abandonné, le jeune prince Mamilius meurt. Quand Léontes réalise son erreur, il est trop tard : il n’a plus qu’à contempler sa vie détruite en se sachant seul coupable de sa ruine. Pourtant seize ans plus tard, "ce qui a été perdu sera retrouvé"...

Emporté par une farandole de personnages hauts en couleur l’histoire se déploie : l’hiver et sa tragédie glacée cèdent bientôt la place au printemps où fleuriront situations comiques et paroles drolatiques. Heureusement, il y a des contes où le bonheur l’emporte sur la vraisemblance et où le temps peut être ce magicien qui transcende toutes les espérances.

Mêlant tragédie et comédie avec adresse, Shakespeare nous livre ici une fresque qui nous permet de contempler avec émotion ce qui souvent nous sidère : la coexistence des contraires.

Pour ce premier geste de mise en scène à Bussang, il s’agira de faire troupe avec les amateurices et les professionnel·les mais aussi avec toutes les personnes qui viendront au cours de l’été accompagner l’aventure. Il y a quelques 122 ans, Maurice Pottecher montait ici une pièce de Shakespeare. Dans l’avant-propos de la traduction de Macbeth, il écrivait : "Faire aimer ce qu’on aime, admirer ce qu’on admire, c’est pour tout homme un plaisir qui, chez un artiste, renferme peut-être tout le devoir. [...] Il y a mieux à chercher dans Macbeth qu’une morale pour les am- bitieux : on y trouve la leçon sublime du génie, le miroir où l’humanité se révèle telle qu’elle a besoin de se concevoir, agrandie en ses vices comme en ses vertus."

Travaillant avec joie et exigence dans l’esprit d’expérimentation et d’audace de l’héritage pottecherien, nous souhaitons proposer au public une expérience aussi profonde que divertissante. Sans jamais chercher à éclairer le trouble qui nous habite dès la lecture de la pièce, il s’agit au contraire, d’ouvrir une brèche pour qu’il se déploie et de nous baigner dans son mystère. Après tout, il s’agit d’un conte et son dénouement sera heureux.

Quelle belle "profession de foi" et quelle introduction intentionnelle qui s'avère juste et opérationnelle pour Julie Delille qui signe ici une mise en scène aboutie, fantaisiste, rigoureuse et en harmonie avec les destins côtoyés trois heure durant au sein du Théâtre de "verdure" de Bussang. Celui du "peuple", celui de tous ceux qui se sont engagés pour que cette aventure estivale ne soit pas un coup d'épée dans l'eau. 


Et fleurs et couronnes

Terroir et territoire du Théâtre et des arts du spectacle vivant; nous voici en terrain connu et respecté de bout en bout. C'est Bussang sylvestre avec au deuxième acte, la foret qui s'ouvre grand devant nous, c'est Bussang pastoral avec son troupeau de moutons guidé par le chien de garde du berger intègre et honnête qui traverse le plateau, la colline et le parterre, c'est Bussang bucolique, floral qui "renoue" avec les bonnes et mauvaises herbes d'un bouquet final généreux. La Renouée, celle de Julie autant que de Gilles Clément qui fleurit ici dans le couple insurgé, fuyant de Florizel et Perdita. Giroflée et oeillet, fleurs bâtardes dont la présente affole la jeune "princesse". Tout ici reverdit, s'épanouit face à une situation dramatique: un homme Léontes, tyran va s'ingénier à réduire en cendres ses proches pour affermir un pouvoir fantoche et destructeur. 


Les destins vont se croiser, s'ignorer, se trahir et tous les personnages sont traités à égal. Hermione est "chaste" et obéissante, leur fils Mamilius, espiègle et mutin, Polixènes est trahi et transi de peur et d'horreur sur le comportement de son frère. Tout bascule pour cette famille qui enfante un petit "hêtre" qui va grandir, adopté par un pâtre dévoué alors que Camilio cherche en vain qui soutenir de ses maitres et conspirateurs. Magique traduction du texte de Shakespeare par Bernard-Marie Koltes dans ce respect de la langue, du rythme et de l'intrigue. Pas de "soucis" là où il n'y en a pas et la métaphore florale de revenir au-devant de la scène. Les fleurs c'est le jardin de Bussang Comme une permaculture qui abrite toutes les espèces nichées à l'ombre les unes des autres pour mieux s'épanouir et donner suc et miel. La mise en scène est truculente et sobre, respecte cet espace qui peut s'ouvrir sur le végétal, sur un fût qui figure au centre de cette éboulis de verdure que traversent les personnages, les danses de la fête pastorale. Une symphonie très beethovenienne autant que mozartienne pour une musique riche en rebonds, entre passion et raison, en couches et strates sonores en adéquation avec la dramaturgie féconde et féroce.

Du bel ouvrage de femme "responsable" des comédiens qui se donnent et bougent cette narration avec conviction, justesse et enthousiasme. Les citer tous sans en oublier serait trahison. Alors qu'il soient "étoile" ou petite comète passagère, ils fondent une cosmogonie très chorégraphique, un choeur battant réel et efficace.Tous réunis pour défendre la cause d'un théâtre pastoral qui regorge de richesse de la terre nourricière du cru: un héritage autant qu'une cathédrale à bâtir ensemble pour le plus grand bonheur d'un public nombreux, chaleureux, engagé dans les rhizomes de cette culture populaire de haute couture. "Conte d'hiver" pour compter les moutons le soir pour s'endormir serein et apaisé, nourri des contes et histoires dont l'enseignement n'a pas de frontière. Les clôtures et barrières ne sont pas de cette organisation sociale et artistique là! Dans la nuit étoilée l'oracle d'Apollon se perd et résonne comme un écho dans la futaie voisine....



Le troupeau paît, passe et distille une atmosphère de sagesse autant de de folie scénographique de bon aloi. Julie Delille en "bergère" avisée dans un univers végétalisé de toute beauté. On "renoue" avec racines et haies sauvages tel le visuel de la saison: une belle plante qui trace empreintes et signes des temps comme un tampon graphique, une cire d'abeille butineuse. Apollonien en diable! Dionysiaque à l'envi.

Avec Héloïse Barbat*, Garance Chavanat*, Sophia Daniault-Djilali*, Élise de Gaudemaris, Laurent Desponds, Yvain Vitus*, Véronique Damgé*, Laurence Cordier, Valentin Merilhou*, Jean-Marc Michels*, Baptiste Relat, Michel Lemaître* et Gérard Lévy*
*membres de la troupe 2024 de comédien·nes amateurices du Théâtre du Peuple.
 
A Bussang au Théâtre du peuple" jusqu'au 31 Aout

dimanche 1 septembre 2024

"Silva Musica" ; sylvestre et place aux lutrins des bois jolis!

 


Silva Musica - Le chant de la forêt

"Silva Musica - Le chant de la forêt" de Jean-Claude Pennetier : un récital unique au Théâtre du Peuple, le 1er septembre 2024.

© DR

À la fin de l'été, le célèbre pianiste Jean-Claude Pennetier vous invite à un moment musical exceptionnel avec "Silva Musica - Le chant de la forêt" au Théâtre du Peuple à Bussang. Dans un dialogue intime avec Fagus, l’arbre compagnon veillant sur le théâtre, Pennetier se produira à trois moments distincts du jour et de la nuit, offrant une expérience unique à chaque instant.

Ce rituel musical est ouvert à tous : mélomanes, curieux, et amis des bois. Venez vous ressourcer et laisser votre esprit divaguer au gré des notes de Mozart, Beethoven, Schubert, Chopin, Schumann, Fauré, et Debussy, interprétées avec la poésie et l'humilité qui caractérisent Jean-Claude Pennetier, l’un des plus grands interprètes et pédagogues français des cinquante dernières années.

Ce sera donc passion-musique classique que cette rencontre pour le dernier événement de l'été au Théâtre du Peuple". Julie Delille en introduction-prologue énonçant avec émotion et dans un rythme qui lui est propre frisant le suspense et la fiction, l'objet de cette aventure musicale liée à la présence même et à l'histoire du lieu, enchanté par tant de vécu humain, théâtral, musical.Ce "chant de la fôret" non loin du grand hêtre mythique  en trois temps de la valse du temps.

"Le théâtre des passions" en première partie dans la grande salle réunit Mozart et Schumann: deux "fantaisies", la première d'un homme-musicien de théâtre et d'opéras, la deuxième de Schumann, plus désincarnée et linéaire.. L'émotion de l'artiste, pianiste interprète est grande et sincère. Son jeu délicat, contrasté épouse les deux oeuvres qui se suivent indistinctement et c'est le miracle du rapprochement qui opère. Ces "fantaisies" sont complices et complémentaires, voisines et parfois aux antipodes l'une de l'autre. Un mariage "bien assorti" en quelque sorte.

Suivront dans un deuxième temps, l'alliance de "Deux impromptus de Schubert op 142 n° 3 et n° 4" assortis de la"Sonate op.110 "de Beethoven. Alors que l'orage gronde au loin sur les monts de Bussang se jouent les notes de ces deux géants du piano. Toujours interprétées par notre officiant de circonstance; Jean Claude Pennetier.  C'est "le chemin vers la joie" qui nous y conduit judicieusement dans les interstices de la musique, du son du piano de l'artiste qui invente son jeu, par coeur sans partition, par corps absolu.

Les entractes se passent comme des temps d'échanges, repos, de rencontres et Silva Musica bat son plein d'audaces au troisième temps . 

"Clartés stellaires" pour aborder la nuit sylvestre et le site de Bussang au crépuscule du soir. "Clair de lune" de Debussy, fluide et enchanteur,  "Pièce pour piano op n° 3 de Schonberg, "Et la lune descend sur le temple qui fut" de Debussy, "Fantaisie de Schumann op.17 (3ème mouvement).... Toute la musique semble faite pour ce lieu magique et hypnotique, pour ce territoire fertile en sons, vibrations et autres partitions sensibles du vivant. La grâce de l'interprétation et le programme ajusté comme une parure de haute couture sonore pour ce domaine des dieux.

Au Théâtre du Peuple à  Bussang le 1 Septembre