dimanche 7 décembre 2025

10 eme anniversaire des studios de danse du PNSD: des joyaux prometteurs dans une architecture vibrante.


 L'excellence,la maîtrise,le travail concourent à cette présentation des jeunes talents du Ballet Rosella Hightower. Une pépite de jeunes interprètes déjà aguerris à la scène,ce soir là pour interpréter en public quatre chorégraphies.

"L'orchestre" de Jean Sébastien Colau offre la visibilité de toutes sortes de marches et démarches à l'unisson entre autre.Un exercice cher à la danse contemporaine de Cunningahm à Mathilde Monnier entre autres chercheurs de rythmes, déambulations,divagations savantes de parcours dans l'espace imparti.Au diapason,à l'écoute,les danseurs font  corpus et s'adonnent au mouvement avec  naturel,aisance et très belle présence.De très beaux portés illuminent Mozart en majesté. 

Comment ne pas citer  ce solo"internally unbound" impressionnant et très prometteur de Sofia Naumenko qui incarne une chorégraphie périlleuse,véloce et virtuose signée Thais Fayaubost sur une musique de Robert Ruth.Sa disponibilité corporelle est fameuse et laisse augurer de bien belles perspectives de prises de rôle ou de diversité de style à venir!

Suivent deux pièces de Ruben Julliard du Ballet du Rhin: "Et là " et "Soudainement ici" pour laisser apprécier les talents confirmés ou en devenir de  ces interprètes au delà d'une technique maîtrisée, vecteurs,passeurs d'émotion,de musicalité et d'intelligence de la danse."Penses à ce que tu danses" édictait Trisha Brown. Et l'architecture lumineuse du grand studio,remarquable outil de travail,de faire rayonner les interprètes au sein de leur école dirigée par Paola Cantalupo.Et l'architecte Dominique DESHOULIERES architecte-urbaniste architecte consultant MIQCP DESHOULIERES JEANNEAU architectes, de main de maitre de ballet d'offrir un site, un endroit, une niche pour la danse de toute beauté et de grande efficacité!Un maitre-à-danser d'architecte:Compas à longues branches croisées et incurvées, qui sert à mesurer une épaisseur ou un diamètre intérieur.


Au studio de danse de l'PNSD Rosella Hightower le 6 décembre. 

 

https://www.archistorm.com/realisation-campus-georges-melies-cannes-christophe-gulizzi/ 


Companhia Paulo Ribeiro & Orchestre national de Cannes - "Louis Lui": musique et danse au diapason"

 


Voici, présenté en création mondiale, le deuxième volet d’une traversée musicale et chorégraphique où le corps - social, politique, sentimental - est le baromètre du temps.
Première mondiale
Coproduction Festival de Danse Cannes - Côte d’Azur

Plus que toutes autres, les cent dernières années auront sacré l’alliance du corps et de la musique. Paulo Ribeiro a ainsi dédié à chacune des époques de sa « Trilogie » - le début du 20e siècle, les années soixante et le monde actuel, une partition spécifique qui nourrit et détermine son inspiration. Ancrée dans les débuts du siècle passé, la Partie I, présentée en 2024 à Coimbra au Portugal, faisait écho aux œuvres de Maurice Ravel et de Luís de Freitas Branco.

Selon le même principe d’alliage entre « un son et corps universels », l’acte II met à l’honneur notre présent en associant les contemporains Louis Andriessen et Luís Tinoco. Le titre reflète la similitude de leurs deux prénoms mais également le mystère de cet autre, « Lui », qui toujours surprend et apporte « le paradis ou l'enfer ». Créant non pas avec mais sur la musique, le chorégraphe se laisse guider par ces deux pièces musicales, interprétées en direct par l’Orchestre National de Cannes.

À rebours d’une époque aseptisée où les émotions sont passées à la moulinette dévastatrice des réseaux sociaux, il s’attache avec ses six interprètes à ce qui nous lie irrémédiablement les uns aux autres. Et affirme, dans les corps traversés du « souffle du temps », le pouvoir salvateur de la danse.


Il faut mettre en avant la création musicale de cette pièce issue de la rencontre d'un chorégraphe et d'un compositeur de notre temps.Un challenge fort réussi que cette alliance danse et musique,unique et jouée en live par l'orchestre de  Cannes. Une première qui cherche encore son rythme, mais donc la croisière s'annonce prometteuse.Les danseurs engagés dans cette aventure incarnent solitude et presence forte dans une chorégraphie basculant d'une œuvre musicale toute fraîche, pleine de  contrastes, de sonorités inédites,à celle d'une partition connue.Deux compositeurs s'y confrontent avec bonheur.Une seconde partie plus narrative,des costumes rougeoyants,bottines et tuniques carmin et le récit se prolonge en gestuelle  doucement tétanique.On y avance au rythme de la musicalité de la partition à découvrir même sans la présence de la danse. Une œuvre inspirée bicéphale dont le binôme fonctionne dans les harmoniques de la composition.


Création 2025 - Pièce pour 7 interprètes
Chorégraphie et direction artistique : Paulo Ribeiro
Assistante chorégraphe : Ana Moreno
Musique : "Symfonie voor Losse Snaren" / "Symphony for Open Strings" de Louis Andriessen (1978)
"Au fond, la lumière" une création originale de Luís Tinoco 

Avec : Diogo M. Santos, Francisco Ferreira, Liliana Oliveira, Marta Cardoso, Rodrigo Loureiro, Beatriz Correia et Vivian Põldoja
Et l’Orchestre national de Cannes, chef d’orchestre Arie van Beek


le samedi 6 Décembre palais des festivals dans le cadre du festival de danse de cannes

"The protagonist": Lorena Nogal:un electron libre propulsé au sein du Festival de Danse de Cannes 2025


 


Elle est danseuse,performeuse,invitée dans le cadre du festival de danse de Cannes pour une série de quatre performances impromptues"the protagoniste". C'est dans le hall du théâtre de Mougins"Scene 55",puis celui du palais des festivals de Cannes,qu'elle s'adonne avec bonheur et délice à cet exercice périlleux.A proximité du public réuni autour d'elle la voici plongeant dans l'arène d'un carré lumineux tracé par des néons fluorescents au sol,immersion totale dans des mouvements incroyables de vélocité  de souplesse proche de l'acrobatie ou du contorsionniste sans jamais s'y perdre.Corps engagé, joyeux, expression mutine d' un Buster Keaton ou Jean Louis Barrault dans les"Enfants du Paradis". Cheveux lissés, fardee discretent pour mieux laisser surgir ses expressions diaboliques et malines,son humour à fleur de peau.Les gestes hachés, hachures,morcelés au rythme de choix musicaux en phase avec une narration du corps hors pair.Sans repères ni ornements, bruts, abruptes et pleins d' un charme fou.Les pieds en dedans dans des poses et attitudes invraisemblables,dans une urgence ou dans des ralentis savoureux,la voici à la conquête d'espaces  et de dialogue avec le public.Faune incandescent,brûlant d'énergie et de disponibilité. Brel et sa "Valse à mille  temps"est un bijou d'inventivité sans mimodrame ni illustration du texte.Les gestes souvent en rythme  ou décalés renforcent l'intelligence du corps et d'un récit improbable.Une icône vivante de l écriture chorégraphique est née..


Performances le 6 décembre dans le cadre du festival de danse de cannes.