lundi 25 juillet 2011

"Rondes et belles" :les danseuses XXL, grassoulettes!!!!

Ballerines XXL

Danseur obèse, Juan Miguel Mas a créé l'ensemble Danza Voluminosa, une troupe qui commence à trouver son public.
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Cuba, Teatro Nacional. Dans le hall, six femmes exécutent pliés, jetés, pirouettes et autres figures du ballet classique. Ce qui l'est moins, c'est la taille des ballerines et des tutus, ainsi que le regard des curieux à l'extérieur qui pensent, comme le dit le danseur et chorégraphe Juan Miguel Mas, créateur du groupe, qu'il s'agit là d'exercices pour perdre du poids. Or Danza Voluminosa est un ensemble professionnel, pour lequel Mas, formé entre autres au Ballet national de Cuba, imagine des chorégraphies adaptées à la corpulence des sept danseurs, six femmes et un homme.

Danseur et chorégraphe, Juan Miguel Más est le fondateur en 1996 de cette compagnie hors du commun : la troupe « Danza voluminosa » et ses danseuses « XXL ». Si la minceur est devenue un peu partout la référence en matière de beauté, on préfère ici les rondeurs. Toutes les danseuses pèsent plus de 100 kilos!
"Danza Voluminosa" aide les participantes à combattre la routine, les pousse à sortir de chez elles. Les personnes fortes ont tendance à rester chez elles et à manger. C’est un cercle vicieux : plus on est complexé, plus on mange, et plus on sent angoissé. Alors qu’avec la troupe, elle viennent travailler dans une ambiance détendue, elles font bouger leur corps.
Depuis de nombreuses années, Juan Miguel Más est conseillé par une ancienne première danseuse du Ballet nacional de Cuba.

Ses ballerines ne prétendent pas braver la pesanteur. Au lieu de leur imposer des figures sur pointes ou des portés, leur chorégraphe préfère miser sur des pirouettes et des enchaînements de mouvements fluides. Ses personnages ont les pieds sur terre et… une bonne dose d’humour.

Grâce à l’engagement passionné des danseuses, le miracle se produit : elles semblent se métamorphoser tout naturellement en « mariposas », les papillons de la chanson de "Freddy", la chanteuse cubaine obèse des années 50, dont le nouveau spectacle de la compagnie retrace la vie.


Steven Cohen, le performer

Ce Sud-africain, né en 1962 à Johannesburg, est juif, homosexuel, artiste, travesti, préoccupé par le sort du monde. Souvent perché sur des chaussures de 30 cm de semelle qui lui tordent les pieds, maquillé, jouant de son corps, il ressemble un peu à l’artiste Matthew Barney dans son cycle "Crewmaster". Il est rasé, quasi nu, le corps peint de blanc, les oreilles en pointe terminées par des plumets. Il fait couple avec son ancienne nounou, Noire, Nomsa, 89 ans. Celle-ci quasi nue aussi, semble surgir du berceau de l’humanité, résurgence de la Vénus Hottenttote qui frappa tant les esprits européens au XIXe siècle. Elle avance hésitante, souriante, se confronte aux images vidéos ou plastiques que Steven Cohen a préparés : visites des grottes où sont nés les hommes, rappel des galaxies qui nous ont enfantés, souvenir douloureux de l’esclavage, images des grands singes si humains qui sautent de branche en branche parfois pour se dévorer.
Le performeur et son étrange compagne nonagénaire, rejouent l’histoire de l’humanité, issue de cette Afrique que Nomsa symbolise, avec l’art pariétal et la première maîtrise du feu. Elle est parfois habillée d’un tutu blanc illuminé. Lui, a de drôles d’antennes sur le crâne ou danse avec contre son corps, cachant son corps, un grand singe empaillé et criant. L’homme descend du singe, l’humanité n’a pas été créée par Dieu mais s’est faite par une longue et douloureuse évolution. Et nous restons tous, des singes.
Le côté drag-queen, écorché vif de Steven Cohen, est touchant, même s’il est souvent kitsch. Montrer ainsi la nounou vieille, nue, parfois enchaînée, provoque le malaise des voyeurs que nous sommes. Dans une belle scène, Nomsa caresse maternellement le visage de Steven.


samedi 23 juillet 2011

Christian Lacroix: qu'est-ce qui se "tram" - trame à Montpellier?: "La mer qu'on voit danser"!

Voici notre styliste sur les rails pour la ligne 3 du tram de Montpellier: c'est "la mer qu'on voit danser" qui l'inspire: monstres marins, corail, bestiaire fantastique et couleurs mordorées: de quoi rêver dans les "transports en commun". Ce qui nous ravit!!!"Un p'tit tram s'en va dans la campagne".....


Mais quand va-t-il chanter et danser cet homme orchestre épris de théâtralisation de la vie quotidienne? (après la vie "parisienne")....????