vendredi 29 juillet 2011

Le corps en question: ah, les filles!!!!! qui dansent!!!!

Décidément, dans les albums récents d'illustration, le corps est questionné, visité, décortiqué avec un malin plaisir...Effet de mode? Sans doute, mais sous-jacent un vrai questionnement sur le plus bel instrument du monde, celui qu'on ne quitte pas, que l'on habite où qu'on y "loge" selon les critères de confort, bien-être et autre indices de vie ou de survie!!!!
Dans "J'aurais adoré être ethnologue", Margot Motin, auteure et illustratrice s'en donne à coeur joie.
"Si j'avais pas été illustratrice, j'aurais adoré être"....Championne de Pole Dance!!!! Et de la voir danser aussi dans "Dirty Dancing à la télé!!! Elle passe sa vie à bouger: "i Like to move it": chez elle en petite tenue légère, en couleurs! Le quotidien est transcendé par la danse, joyeusement. Un ouvrage contre la morosité pour trouver le bon équilibre entre soi et les autres.Un autoportrait plein de verve et d'humour sur une femme qui danse sa vie!

J’aurais adoré être ethnologue, ça parle de quoi en fait ?

Et non, ce n’est pas un essai sur la vie des pygmées ni un émouvant récit d’enfance. Cette bd c’est une plongée dans l’univers d’une fille, qui a un amoureux, une adorable puce, un chat, des copines, une maman, une soeur, un papa, des potes. Elle aime les fringues, prendre un café avec ses copines, et discuter de tout et de rien avec les gens qu’elle aime. Même si sa maman l’innonde de reproches parfois, même si sa fille a le chic pour la mettre dans des situations embarassantes (mais hilarantes), même si son chéri aime le foot.

Jusque là c’est un peu pareil que notre vie à nous, sauf que

Margaux Motin raconte sa vie à elle avec beaucoup d’humour et d’autodérision. Et c’est addictif. Parce qu’on rit beaucoup mais aussi parce qu’on se reconnait dans pas mal de ces situations. En plus d’être drôle, Margaux Motin a un dessin absolument magnifique, léger, aérien, féminin, qui rend encore plus savoureux son humour parfois un peu trash. En plus, la bd est belle. Et c’est ce qui rend encore moins important l’argument du ‘y’a déjà le blog’. Parce qu’en plus d’avoir un contenu génial, c’est un bel objet, luxueux, agréable, qu’on a plaisir à regarder. Le genre qu’on aime avoir entre les mains mais qui en jette aussi dans la bibliothèque. C’est également une super idée cadeaux pour tous les gens à qui tu voudrais offrir une bd drôle et qu’ils aimeront à coup sûr.
Pour résumer, J’aurais adoré être ethnologue c’est le même plaisir que le blog de Margaux Motin, mais sur papier. Ce serait vraiment dommage de s’en priver !
:
"Je m'appelle Diglee, j'ai 22 ans, une sœur dingo et géniale, un homme roux, une Best Friend Forever qui me supporte depuis 10 ans, une mère super canon, et trop de cellulite pour mon IMC, malgré mes chorées diaboliques sur Lady Gaga. Et comme ma vie intéresse tout le monde, hein, bah .. J'en ai fait un blog. Et puis de ce blog, j'en ai fait un livre. Voilà."
Dans le genre et toujours chez Marabulles éditeur, "Autobiographie d'une fille gaga" par Diglee.
Autoportrait également où quand il neige notre héroine danse "Noel" à sa façon sur "christmas bells are ringing"!Désopilant! Le sport ne lui réussit pas et tant mieux! Elle redanse "la reine" qu'elle croit être en "tututu tutu tulu" et au final "comme quoi il n'est jamais trop tard"? les souvenirs d'apprentissage de la danse abondent:et on se régale.Nulle en danse!!!! Trois chorégraphies l'ont marquée à vie pour le pire et le meilleur"A croire que je rigidifiais avec l'âge!" "Faut les booster, ces jeunes": quatre pages consacrées à la chorégraphie de "Bad Romance" à se rouler par terre Ah, les filles!!!!

"Je suis quelqu'un d'assez souple dans la vie"
Lire ègalement toujours de Margaux Motin chez Marabulles "La théorie de la contorsion" et surtout l'épilogue et la post face sur le grand écart stemplé!!!!

"Tango monde": tango-passion illustré! Le bel Otero...


« TANGO-MONDE » est un livre d’art comprenant 99 dessins, gouaches, aquarelles, encres, pastels, tous inéditsdu peintre Mariano Otéro,.sur des textes de Jean-Louis Coatrieux
"Je ne saurai jamais pourquoi. Pourquoi le tango et pas autre chose. Dans cet abandon total, intense, physique. Cette tendresse sombre et cette tristesse impatiente, avec elles le bonheur du corps, des corps. Dont je ne sais rien ou presque. J’ai cette passion qui se danse avec tout ce que nous sommes à deux. Une musique certes, mais pas n’importe quelle musique. Un chant aussi, amoureux, exalté, angoissé. La langue peut-être qui résonne de vagues très longues. Ou cet enlacement profond qui nous rend vulnérable au monde. J’aime, oui, ces suites de prises de pieds attaquant les notes, les ciselés de jambes et les esquives des hanches. C’est se donner et se perdre. Des gestes qui dévoilent et presque déshabillent. Tête-à-tête. Corps à corps. Mélange de force et d’attirance. De défense et de conquête. Tout ici ouvre et reprend la vie."
Merveilleux ouvrage dédié au tango: figures, postures et ambiance garantie!

jeudi 28 juillet 2011

"Rébétiko" et "Bandonéon": la musique et la danse en BD


Dans l'album "Bandonéon" de Jorge Gonzalès,nous sommes en1916. Un bateau part d'Italie et navigue pendant 40 jours. À l'intérieur, plusieurs centaines d'européens qui débarqueront finalement à Buenos Aires. Ainsi commence l'histoire d Antonino et de son fils Horacio. Ils vivront le processus de changement social, politique et culturel que l'immigration européenne produisit en Argentine au début du 20e siècle. Bandonéon, c'est l'histoire du tango, de la solitude et de la nostalgie de l'immigrant. Cette oeuvre a gagné le Premier Prix International du Roman Graphique .Belle scène de bal au début de l'album dans des tons séppia, rehaussant l'atmosphère début de siècle.....
Quant à "Rébétiko" (la mauvaise herbe) de David Prudhomme,c'est la Grèce des années 1930 qui est en jeu avec cette musique bannie, le "rébétiko" qui met le feu aux poudres!!!! 5 musiciens y provoquent un voyage à travers le pays et la danse....
Page 57 une scène de sirtaki, page 96, le héros danse sur fond de colonnes grecques en plein air et tout s'achève sur une séquence de bal dans des tons rouges chatoyants....
Danse du "si je meurs que vont-ils dire?" pages 42/43...A ne pas manquer pour le cadrage très cinématographique du personnage qui "s'amuse" follement en tangant à l'envi!