mardi 3 avril 2012

"Cuisses de grenouille": à table et à la barre!!

Caterina et Carlotta Sagna continuent à nous régaler sans modération par leurs créations savoureuses, onctueuses et désopilantes.
Cuisses de grenouille en plat de résistance pour ce spectacle "jeune public" qui nous introduit dans l'univers d'une jeune fille qui rêve d'être danseuse. Des "cuisses de mouche" ou de "grenouille"? On choisira selon notre humeur ou celle des chorégraphes et de leur tandem bicéphale, hybride à souhait!
Des bruits, du son, de l'émotion, une histoire avec une vraie narration: de quoi sourire, s'effrayer et se frayer un chemin personnel au travers de ce parcours ludique dans la vie d'une enfant.
Ce n'est "ni du cirque, encore moins du cinéma", c'est de la danse, s'exclame Joséphine, notre ballerine, oscillant entre classique et contemporain.Elle navigue avec bonheur dans ce monde d'adultes qui semble aimer les déboulés, les sauts de chat et autres cabrioles.Elle porte un bleu de travail, tutu en jean avec bretelles: c'est bien vu pour exécuter du bon travail à la chaîne!C'est sensible et charmant, toujours convainquant, jamais simpliste ou simplet et ceci s'adresse autant aux "grands" qu'aux enfants."Cuisses de grenouille", c'est Tijen Lawton, drôle, fraiche, rieuse, défiant les lois des adultes avec malice, virtuose aussi, athlétique en diable Elle a "osé Joséphine" avec brio Chacun interprète plusieurs personnages à l'envie et ce petit monde de chef d'orchestre, de souffleur, de professeur de danse est plein de vie, de vérité, de nostalgie "positive". Le monde du spectacle y est abordé de façon très concrète et l'on y apprend plein de petits détails grâce à des anecdotes racontées par les danseurs. Carlotta Sagna signe ici une belle composition chorégraphique et fait de son séjour à Strasbourg avec Catarina, sa sœur une belle aventure à suivre.
Une résidence à Pôle Sud, riche en événements pluriels qui porte déjà ses fruits en partageant les univers si énigmatiques des deux sœurs!

"My week with Marilyn": le prince et la danseuse!

Le film de Simon Curtis avec Michelle Williams dans le rôle titre de Marilyn est une belle réussite et nous rappelle que cette femme au charme dévastateur était une excellente danseuse, pleine d'humour et de fougue, de désinvolture dans ses attitudes et postures emblématiques qui lui donnaient cette allure nonchalante et passive qu'on lui connait!

Un petit rappel à propos du film "le prince et la danseuse" de 1957 de Laurence Olivier!!!!
Le prince Charles, régent de Karpathie, petit royaume d'Europe Centrale, vient représenter son pays aux cérémonies du couronnement de George V, à Londres, en l'année 1912. Charles, cinquantenaire plein d'allure, à la démarche un rien raide, est convié à une représentation d'une revue légère, 'La Môme noix de coco'. Et là, c'est le coup de foudre ! Sur la scène, une délicieuse petite actrice américaine. Sa beauté, sa fraîcheur et sa gentillesse achèvent de séduire le prince ....

"L'enfance de l'art": avec Stéphanie Kristofic, la photo c'est pas sorcier!





Mais c'est magique! A partir de sa propre expérience sur les représentations imaginaires de variations de la figure du  corps, l'artiste Strasbourgeoise propose  en photographie et jeu d'ombres portés un nouveau pan de son œuvre.Ce qu'elle vient de partager et transmettre ce mois dernier lors d'une séance de travail avec deux jeunes enfants de 10 ans en soins intensifs à l'hôpital. Histoire de les décaler, de leur faire vivre des instants de créativité, ludiques et magiques à la fois. Ils évoluent librement derrière un panneau de toile transparent pour y tracer de façon fugitive, des instants en noir et blanc de leur "passage à l'écran". Jeux d'ombres croisées, effets très spéciaux de métamorphose des corps mutants. C'est splendide et émouvant de voir évoluer les deux enfants à la lumière des projecteurs. Ils découvrent ainsi la richesse de la gamme de leurs mouvements qu'ils adaptent en fonction du dispositif.Illusionniste, magicienne, Stéphanie les conduit dans l'onirique avec simplicité et humanité.Tour de passe-passe et cache-cache aux p'tits bonheurs des enfants, ravis, séduits par le processus de création qu'ils découvrent. En déflorant ceci, l'art leur est accessible et vrai.
Voici quelques traces de ces métamorphoses.
C'est le projet "l'enfance de l'art" que Stéphanie pilote bénévolement au profit d'une association au bénéfice d'enfants atteints de cancer, en soins aux protocoles très lourds.
Mais quelle "légèreté "dans la réalisation de cet atelier artistique!!!