du
Le festival international de danse de Montpellier pour sa trente deuxième édition était consacré à l'esprit de corps de la Méditerranée. Jean-Paul Montanari, son directeur depuis sa création affiche un élan toujours renouvelé pour l'accompagnement, la découverte et le soutien aux jeunes compagnies, autant qu'il déploie sa fidélité à l'accueil de grosses pointures.
"Jusque là c'est nous", une œuvre de Matthieu Hocquemiller (compagnie "A l'autre poil su sens") questionne l'altérité, la différence , le regard de l'autre sur soi. Ces différences s'affirment et se dévoilent au fur et à mesure que l'on découvre les corps, leur sexualité, leur bissexualité. Un homme, une femme qui dansent peuvent être identifiables selon leurs apparences?. Mais que se passe-t-il quand on découvre qu'elle est "il" , qu'il est une "elle" dans leur nudité dévoilée??? Leurre, supercherie, mensonge ou tout simplement vérité et liberté d'être soi-même et de pouvoir le vivre dans le secret ou l'affichage...?Les costumes interrogent les stéréotypes des genres comme une revendication touchant au politique.Faire bouger les frontières, dériver les conventions, porter un regard autre sur les autres, en sociologue ou anthropologue.Un "spectacle de "paysages de corps que l'on traverse en promeneur" selon les dires du chorégraphe, poète et initiateur de cette très belle "chanson de gestes" qui atteint la douceur et la délicatesse d'un tableau rare en couleurs et pastels de sensibilité à fleur de peau.La transgression opérée par les quatre interprètes initie un discours sous-jacent sur la sexualité, l'enfermement ou la discrétion sur les hors normes de notre société.
d"Then love was found and set the world on fire",un spectacle de Hooman Sharifi (ImpureCompany), affiche la vulnérabilité des corps soumis à l'idiotie et la bêtise du genre humain, façonneur de conflits, de guerres et d'ostracisme.Ce chorégraphe iranien est blessé, meurtri par son vécu personnel qui l'accompagne et le désole sa vie durant. Les corps sont meurtris, empreints de cette mémoire souffrante comme une déflagration permanente dans leur chair vivante.Le soulèvement iranien occupe le graphisme des écrans et toiles de fond du spectacle.Les dessins et croquis signés Elika Hedayat et Sima Khatami sont de petits bijoux qui rappellent "Poulet aux prunes " de l'iranienne créatrice de BD et films Marjane Satrapi.Les images s'animent et renforce cet univers de crise et de douleurs.Un espace délimité par les corps qui s'affrontent, se confrontent et s'abandonnent dans les fils d'un entrelacs sans fin, fécond cependant et porteur d'espoir.Quelque chose à dire sourd des corps dansant, frôlant la tragédie sans jamais tomber dans un pathos cruel .
"Orbo Novo" signé Sidi Larbi Cherkaoui pour le "Cedar Lake Contemporary Ballet" de New York sous la direction de Benoît-Swan Pouffer repose de ces atmosphères prenantes et opère durant cette fin de festival comme une pause pourtant qui n'aurait rien de salutaire.
Les danseurs s'adonnent à l'interprétation d'une gestuelle très propre à Sidi Larbi Cherkaoui, imprégnée d'acrobatie, de contorsions, de reptations et autres signes distinctifs de la "griffe" Cherkaoui. Rompus à la pratique de la rencontre avec différents styles de danse contemporaine, les danseurs de la compagnie sont galvanisés par cette écriture virtuose et singulière.Le propos est une analyse des troubles psychiques liés à la perte du fonctionnement d'une partie de l'exercice du cerveau et des neurones. S'en suit une gestuelle et un langage parlé et articulé, quelque peu caricatural et moins convaincant qu'à l'ordinaire.Ce "nouveau monde" à expérimenté physiquement est cependant riche et dense et transmet un message quasi scientifique au monde de l'art chorégraphique.Handicap ou puits de recherche fertile pour le chorégraphe? Question à débattre au delà des frontières du simple spectaculaire. Le sujet est vaste et périlleux mais dans le genre époustouflant de risques Sidi Larbi Cherkaoui n'en est pas à son premier coup d'essai!
Pour preuve, cette œuvre atypique riche d'un questionnement de fond sur le fonctionnement du corps, son analyse et ses répercutionssur la danse.
Montpellier Danse 12, une belle édition qui fait sens et donne à la forme d'un festival comme une allure de manifeste qui abonde vers la notion d'édition de référence en matière d'intelligence de programmation.
Geneviève Charras
vendredi 20 juillet 2012
dimanche 10 juin 2012
"Madagascar 3": deux pas en avant, un pas en arrière!
Ca danse sur la corde raide à l' "Acro-cirque" avec nos quatre héros, grosses bêtes de cirque, engagées à l'occasion de circonstances comiques pour refaire le lock d'un cirque fort traditionnel!
Alors évidemment, ça décoiffe en 3 D et c'est assez réussi!
Belle scène d'apprentissage de danse pour se sauver la vie, sur la corde raide: nos deux bestioles avancent comme dans le tango pour franchir les espaces!!!
Eric Darnell, Tom McGrath et Conrad Vernon ont mis leurs talents en commun pour Madagascar 3, bons baisers d’Europe. Ces piliers du studio DreamWorks ont mitonné les nouvelles aventures des animaux du zoo de Central Park déterminés à rentrer chez eux avec l’aide plus ou moins volontaire d’un cirque itinérant. «Ce sera sans doute le dernier de la série», lance Eric Darnell.
Des vieux de la vieille
Comme ses petits camarades, Darnell officie chez DreamWorks depuis les premiers volets de la saga, réalisés en 2005 et 2008. «J’ai vu le studio évoluer et gagner en maturité. Les techniques d’animation se sont affinées et l’arrivée de la 3D nous a permis de gagner en fluidité.» Le trio s’en est donné à coeur joie pour des scènes de poursuite entre les héros et une flic ennemie des animaux. «Notre spécificité vient de notre goût pour la parodie et l’humour potache. On est un mélange entre des gamins de 12 ans et le commando de pingouins du film», s’amuse Tom McGrath. Comme ils l’ont prouvé avec Shrek, les magiciens de DreamWorks n’ont pas peur des gags pipi-caca. «Mais Madagascar 3 offre aussi une réflexion sur les buts à atteindre dans la vie», précise Darnell. Malgré des moments touchants bien croqués, ce périple délirant est à l’image des précédents volets: un festival de gags, de couleurs et de chansons mené à la vitesse d’un hippopotame au galop
Alors évidemment, ça décoiffe en 3 D et c'est assez réussi!
Belle scène d'apprentissage de danse pour se sauver la vie, sur la corde raide: nos deux bestioles avancent comme dans le tango pour franchir les espaces!!!
Eric Darnell, Tom McGrath et Conrad Vernon ont mis leurs talents en commun pour Madagascar 3, bons baisers d’Europe. Ces piliers du studio DreamWorks ont mitonné les nouvelles aventures des animaux du zoo de Central Park déterminés à rentrer chez eux avec l’aide plus ou moins volontaire d’un cirque itinérant. «Ce sera sans doute le dernier de la série», lance Eric Darnell.
Des vieux de la vieille
Comme ses petits camarades, Darnell officie chez DreamWorks depuis les premiers volets de la saga, réalisés en 2005 et 2008. «J’ai vu le studio évoluer et gagner en maturité. Les techniques d’animation se sont affinées et l’arrivée de la 3D nous a permis de gagner en fluidité.» Le trio s’en est donné à coeur joie pour des scènes de poursuite entre les héros et une flic ennemie des animaux. «Notre spécificité vient de notre goût pour la parodie et l’humour potache. On est un mélange entre des gamins de 12 ans et le commando de pingouins du film», s’amuse Tom McGrath. Comme ils l’ont prouvé avec Shrek, les magiciens de DreamWorks n’ont pas peur des gags pipi-caca. «Mais Madagascar 3 offre aussi une réflexion sur les buts à atteindre dans la vie», précise Darnell. Malgré des moments touchants bien croqués, ce périple délirant est à l’image des précédents volets: un festival de gags, de couleurs et de chansons mené à la vitesse d’un hippopotame au galop
Trouver la voix et le geste
Les animateurs filment les comédiens pendant qu’ils enregistrent les voix des personnages, puis se calquent sur leur gestuelle pour faire bouger les héros. Ainsi, les fans de «Breaking Bad» pourront peut-être reconnaître les attitudes de Bryan Cranston, héros de cette série, dans celle de Vitaly, tigre déchu de son statut de star du cirque.
Les animateurs filment les comédiens pendant qu’ils enregistrent les voix des personnages, puis se calquent sur leur gestuelle pour faire bouger les héros. Ainsi, les fans de «Breaking Bad» pourront peut-être reconnaître les attitudes de Bryan Cranston, héros de cette série, dans celle de Vitaly, tigre déchu de son statut de star du cirque.
vendredi 8 juin 2012
Exposition Iku Kageyama
Voici une exposition à la Galerie Couturier à Lyon: mise en scène très chorégraphique signée Iku Kageyama
www.galerie-elizabethcouturier.com
25 rue Burdeau
69001 LYON.
www.galerie-elizabethcouturier.com
25 rue Burdeau
69001 LYON.
Inscription à :
Commentaires (Atom)






