L"ensemble Modern fait ici l'objet d'une soirée "culte": hommage à un ensemble polymorphe, poly-sons, dédié tout entier à la musique contemporaine. De Karlsruhe, siège du "collectif" indépendant et autonome, l'ensemble sillonne le monde pour y distiller la quintesse de leur art: interpréter la musique d'aujourd'hui, avec ses créateurs, Heiner Goebbels entre autre partenaire, compositeur avec et pour l'ensemble de ses œuvres majeures. Un film "Quand la scène brûle" de Manfred Scheyko conte les péripéties et aventures musicales à hauts risque du groupe,soudé par un esprit de défit contre la routine et le convenu musical!
Hommage aussi ce soir là à l'oeuvre de Hans Zender, compositeur et chef remarquable qui compose pour l'ensemble "33 Veranderungen uber 33 Veranderungen": 61 minutes décoiffantes d'une interprétation sur les "Trente-trois Variations Diabelli de Beethoven!
De la musique connue et référencée, transformée, triturée pour le meilleur en un vaste paysage sonore. Entre la version originale et cette interprétation iconoclaste, l'équilibre est virtuose et fonctionne comme ce vertige du funambule sur la corde tendue entre deux pôles.
Et Zender de citer Nietzsche: " la relation entre l'ancien et le nouveau est toujours telle que le nouveau finira par détruire l'ancien".
Chose faite et pertinente, convaincante, avec tous ces moments éphémères de l'attention où tout devient "évident" où se révèle tout à coup, comme dans la philosophie zen. Cage n'est pas loin: ce moi de chaque instant à vivre en fébrilité vibrante, sur le champ.
Son œuvre "Issei no kyo"en est bien l'illustration tengible:de ce principe d'attitude de vie et de composition musicale, ancrée dans le vif de l'instant.
vendredi 5 octobre 2012
jeudi 4 octobre 2012
Tous en "cène" pour MUSICA: regardez la musique se faire!
La scène pour la musique contemporaine est essentielle: voir se dérouler un concert, écouter et deviner d'où sourd un son, une percution, une résonance, regarder les interprètes préparer leur piano, se brancher au secteur.... C'est le cas du groupe "Divertimento Ensemble" et de l'" Athelas Sinfonietta Copenhagen" écoutés ce mercredi 3 Octobre dans le cadre du festival MUSICA à Strasbourg
Pour ce dernier ensemble cité, dirigé par Pierre -André Valade, la scène est déjà une énigme en soi: une grande table monastère est dressée comme pour un banquet: nappe noire et bols tibétains, cloches de vaches, petit réchaud de cuisine électrique.
A quelle saveurs musicales allons-nous être dévorés? Le festin, la "cène" originelle de la musique?
Réponse immédite au début du "morceau" de bravoure, le "Nubi non scoppiano per il peso" de Mauro Lanza.Des gouttes d'eau contrôlées par ordinateur et électronique tombent sur les cloches et les fond tinter. De même lorsqu'elles parviennent à des rythmes différents dans les bols, et en douce vapeur d'eau lorsque la goutte atterrit sur la plaque chauffée .
Une véritable petite cuisine de chef, un ingénieur pour maître -queux, ou au "piano", alors qu'à la "batterie" de cuisine musicale,les musiciens s'affairent et font résonner toutes sortes de sons millimétrés.A table! Le menu est alléchant et le public, convive d'un repas sonore délicieux!
Du bel ouvrage surprenant pour illustrer cette fable biblique: "un autel commence là où finit la mesure".Musique visuelle et imaginative endiable!
"Être saint, c'est perdre le contrôle, renoncer au poids, et le poids, c'est organiser sa propre dimension".
Philippe Lerous, proposait avec "Extended Apocalypsis", une oeuvre pour 4 chanteurs-récitants, 16 instruments, mettant en scène un dispositif complexe qui nécessitait une installation technique conséquente. Voir à l'œuvre ceux qui installent l'instrumentation est aussi une partie du spectacle. Ecouter, voir la musique de notre temps, est essentiel et ceci dans une communion collective, receuillie et attentive
Partage d'instants musicaux rares, le festival abonde dans une ligne éditoriale fine et choisie, conviviale et surprenante
Pour ce dernier ensemble cité, dirigé par Pierre -André Valade, la scène est déjà une énigme en soi: une grande table monastère est dressée comme pour un banquet: nappe noire et bols tibétains, cloches de vaches, petit réchaud de cuisine électrique.
A quelle saveurs musicales allons-nous être dévorés? Le festin, la "cène" originelle de la musique?
Réponse immédite au début du "morceau" de bravoure, le "Nubi non scoppiano per il peso" de Mauro Lanza.Des gouttes d'eau contrôlées par ordinateur et électronique tombent sur les cloches et les fond tinter. De même lorsqu'elles parviennent à des rythmes différents dans les bols, et en douce vapeur d'eau lorsque la goutte atterrit sur la plaque chauffée .
Une véritable petite cuisine de chef, un ingénieur pour maître -queux, ou au "piano", alors qu'à la "batterie" de cuisine musicale,les musiciens s'affairent et font résonner toutes sortes de sons millimétrés.A table! Le menu est alléchant et le public, convive d'un repas sonore délicieux!
Du bel ouvrage surprenant pour illustrer cette fable biblique: "un autel commence là où finit la mesure".Musique visuelle et imaginative endiable!
"Être saint, c'est perdre le contrôle, renoncer au poids, et le poids, c'est organiser sa propre dimension".
Philippe Lerous, proposait avec "Extended Apocalypsis", une oeuvre pour 4 chanteurs-récitants, 16 instruments, mettant en scène un dispositif complexe qui nécessitait une installation technique conséquente. Voir à l'œuvre ceux qui installent l'instrumentation est aussi une partie du spectacle. Ecouter, voir la musique de notre temps, est essentiel et ceci dans une communion collective, receuillie et attentive
Partage d'instants musicaux rares, le festival abonde dans une ligne éditoriale fine et choisie, conviviale et surprenante
mardi 2 octobre 2012
Exposition Cage'Satie au MAC de Lyon.
Alors que le festival MUSICA rend hommage à John Cage, le MAC de Lyon, nous rapelle que ces plus belles connivences artistiques furent avec la danse: de Cunningham, à Paul Taylor ou Trisha Brown, le musicien est aussi influencé par Erik Satie.
Le premier étage réunit 12 oeuvres sonores diffusées de manière aléatoire et spatialisée : Cheap Imitation, Chorals, Etcetera, Extended Lullaby, Four3, Furniture Music Etcetera, Socrate, Sports et Divertissements (Perpetual Tango and Swinging), Song Books (Solos for Voice 3-92), Sonnekus², Two6, et Letter(s) to Erik Satie. Accompagnée d’extraits vidéo rares, résultant de collaborations avec le chorégraphe Merce Cunningham, de partitions et de documents issus de C.F. Peters/Peters Edition et de la New York Public Library, Cage’s Satie: Composition for Museum sollicite autant l’écoute que le regard.
Au deuxième étage, deux oeuvres largement inspirées par Erik Satie sont installées : James Joyce, Marcel Duchamp, Erik Satie: An Alphabet (1982), une pièce radiophonique fantasque présentée dans une configuration sonore inédite, et la très surprenante The First Meeting of the Satie Society (1985-1992) qui unit poésie, performance, art visuel, sculpture et musique. Cette dernière oeuvre est conçue comme une collection de « cadeaux » à l’intention d’Erik Satie. John Cage invite plusieurs artistes à remplir une valise en verre fissurée, inspirée de Duchamp, de leurs mots et images, réunis manuellement dans huit livres. Autour de John Cage, Jasper Johns, Robert Rauschenberg, Sol LeWitt et Robert Ryman apportent leur contribution artistique à l’oeuvre. Le macLYON présente également la collection personnelle de John Cage de « souvenirs de Satie », dont le fac-similé de Vexations, rarement vu.
Le premier étage réunit 12 oeuvres sonores diffusées de manière aléatoire et spatialisée : Cheap Imitation, Chorals, Etcetera, Extended Lullaby, Four3, Furniture Music Etcetera, Socrate, Sports et Divertissements (Perpetual Tango and Swinging), Song Books (Solos for Voice 3-92), Sonnekus², Two6, et Letter(s) to Erik Satie. Accompagnée d’extraits vidéo rares, résultant de collaborations avec le chorégraphe Merce Cunningham, de partitions et de documents issus de C.F. Peters/Peters Edition et de la New York Public Library, Cage’s Satie: Composition for Museum sollicite autant l’écoute que le regard.
Au deuxième étage, deux oeuvres largement inspirées par Erik Satie sont installées : James Joyce, Marcel Duchamp, Erik Satie: An Alphabet (1982), une pièce radiophonique fantasque présentée dans une configuration sonore inédite, et la très surprenante The First Meeting of the Satie Society (1985-1992) qui unit poésie, performance, art visuel, sculpture et musique. Cette dernière oeuvre est conçue comme une collection de « cadeaux » à l’intention d’Erik Satie. John Cage invite plusieurs artistes à remplir une valise en verre fissurée, inspirée de Duchamp, de leurs mots et images, réunis manuellement dans huit livres. Autour de John Cage, Jasper Johns, Robert Rauschenberg, Sol LeWitt et Robert Ryman apportent leur contribution artistique à l’oeuvre. Le macLYON présente également la collection personnelle de John Cage de « souvenirs de Satie », dont le fac-similé de Vexations, rarement vu.
Musée d'art contemporain de Lyon
Cité Internationnale
81 quai Charles de Gaulle
69006 Lyon, France
Tel. +33 4 72 69 17 17
Cité Internationnale
81 quai Charles de Gaulle
69006 Lyon, France
Tel. +33 4 72 69 17 17
Inscription à :
Commentaires (Atom)
