dimanche 20 octobre 2013

La brasserie des Haras et la danse: bien dans son "assiette" avant tout!

De la haute voltige pour la gastronomie, très "cavalière"!
Les haras de Strasbourg viennent d'être métamorphosés!
Restaurant, hôtellerie et centre de congrès pour médecins.
Un projet grandiose vient de s'achever
Une brasserie avec au piano l'équipe de Marc Haeberlin comme maitre-queu, voici que du bonheur!
L'architecture intérieure de la brasserie évoque le voyage, celui des papilles bien sûr!
Mais la métaphore est juste.Majestueux et à l’esthétique contemporaine, l’escalier ne manque pas d’élégance et trôner au sein de la Brasserie des Haras. Construit dans des matériaux à la fois traditionnels comme du hêtre teinté et du chêne massif ou modernes comme du métal patiné ou encore du verre pincé, il est témoin de l’histoire des Haras évoluant depuis toujours entre patrimoine et innovation.Un étage aussi où se déploie un espace, aéré, chaleureux, des cursives, une mezzanine, de quoi évoluer et circuler en toute liberté, autant pour le client que pour le personnel. Un abri, gainé de cuir, salle intime pour repas d'affaire et les chevaux ne sont pas loin dans l'imaginaire.
Le rapport à la danse dans tout cela?
L'équitation apanage de la bonne éducation du "roi qui danse" Louis XIV, le vocabulaire aussi de la danse classique: la figure de "manège", de déboulé, de volte, et bien sûr, "l'assiette"la base de la posture au sol pour la danseuse, l'assise pour le cavalier!
Et l'on devrait se sentir "bien dans son assiette" dans cet établissement de prestige, à l'ambiance chevaleresque, royale comme une "écurie"de talents gastronomiques que l'on voit s'exercer à vue grâce à un dispositif en cercle où officient les cuisiniers.

Un design signé par l’agence JOUIN-MANKU.

samedi 19 octobre 2013

Biennale internationale du verre: l'en verre du dé corps!

Ouverture officielle ce vendredi soir de la Biennale du Verre "Réflections-Réflexions" au barrage Vauban à Strasbourg: un décor hors du commun pour accueillir des œuvres "monumentales, tout en verre!
Voici celle de Thomasine Giesecke qui a retenu l'attention: "Daphnélia", un corps lumineux en lévitation, une sculpture de verre  fragile et massive, suspendue au souffle de l'architecture qui l'abrite.
Sur le sujet qui nous interesse on retiendra:
"Equilibre 2008/2010 " de Alain Villechance à l'Observatoire MAD
"Les poissons des grandes profondeurs ont pied de Yves Chaudouet à la Fondation François Schneider à Wattwiller
"Soutenable lourdeur de l'être" de Huiyu Yan à l'espace Hert
"Rêve" de Jee-Hae Kim à l'espace Hert
"La mécanique des corps" de Nathalie Reba à la galerie No Smoking:
à ce propos les dorades de verre suspendues comme une pêche miraculeuse sont splendides et méritent un regard fantasmé sur la transparence, la beauté.Mécanique du matériau, des corps constitués par l'univers, ce mythe du poisson, très biblique rejoint la genèse du monde maritime, aquatique, sous marin, étrange et translucide.On y devine la pulsion de la vie toutes ouïes entrouvertes! C'est "Grisailles" ou full sentimental, en cristal!
Avec un soupçon de bronze doré sur les queues et arêtes, voici un travail onirique de petite sirène!A vous couper le souffle de verrier!
et
"La robe" de Taegon Kim aux Galeries Lafayette

www.biennaleduverre.eu

Ca cartonne place Kléber à Strasbourg avec La Zouze! Sans abris en alarme.

Toujours dans le cadre de "ville(s) en-jeu(x), c'est au tour du TJP d'initier le projet de Christophe Haleb, chorégraphe et metteur en scène de la compagnie "La Zouze": "Atlas but not list".

Un amas de cartons froissés sur la place, avec mâts et câbles tendus, comme un village éphémère de SDF. La maison de carton en somme, celle du nomade ou du déraciné, celle de l'errance et de la désespérance Un groupe d'hommes y dessine la cartographie du geste, du désir, du désastre:
Carton-graphie, carton d'une BD réelle!
Un étrange campement sur la place principale de la cité européenne, "europtimiste"!!!!
Gestes du travail, de la migration, des émotions.On y questionne la différence, les représentations de l'étranger, ce qui dans notre monde, sépare les uns des autres.
Un monde en carton pâte, un décor hélas réel de la cité en miettes, fragile comme ce matériau banal qui emballe mais sert aussi d'abri, aux sans-abris!!!
Danse, bien sûr mais "pas que" avec Chritophe Haleb.
Il inscrit le corps dans un espace social et architectural afin de rendre compte des tensions de ce monde.Comme une installation provisoire qui dure, les abris de carton façonnent la façade de la cité qui repousse au lieu d'accueillir.
Les danseurs et interprètes rassemblés à cette occasion en workshop de laboratoire, nous livrent leurs faits et gestes, pas et déambulations, divagations et errements.
Un chantier toujours ouvert, écorché vif, comme une blessure, une fracture sociale
La réparation de cette misère s'opère en la laissant voir au passant, surpris par ces évolutions iconoclastes sur la place
A côté du périmètre occupé par les figurants et danseurs, de vrais SDF campent, parlent boivent.
Ils font partie du paysage et s'intègrent de façon aléatoire et hasardeuse à ce groupe, artificiel de sans-abris d'un jour!!! Ils se rallient malgré eux faisant partie du décor quotidien de la cité.
Clins d’œil à la cruauté de la vie et de la société. Simulacre d'une vision très réaliste de la ville, de l'urbaine condition des déshérités.