lundi 21 octobre 2013

"Gabrielle", Omar", Miele" "Vandal" et les autres.....: prises de corps au cinéma

Qu'ont-ils en commun ces films sinon d'être des portraits singuliers de personnages épris de liberté dans des contextes forts différents!
Gabrielle est "différente" et se bat avec son entourage pour imposer son amour et son désir d'indépendance.Film canadien de Louise Archambault, c'est bien sûr d'amour dont il est question: un petit lexique "amoureux" accompagne d'ailleurs l'approche du film.
On y apprend que "pogner" signifie avoir du succès:"sur la piste de danse, je pogne"!
et "focusser": concentrer ses efforts sur quelqu'un qu'on désire, comme zoomer au cinéma, ou la "focale" d'un cadrage!
"Omar", c'est le corps meurtri torturé en Cisjordanie, celui d'un homme et de ses compères filmés au plus près: un film palestinien de Hany Abud-Assad sur l'engagement politique, à son corps défendant!
"Miele"de Valeria Golino, Italie,c'est l'histoire d'une donneuse de mort qui s'éprend d'un de ses clients.Gros plans, cadrages virtuose sur un corps qui oscille entre détermination et hésitation. Elle danse sa vie et fini par renoncer au commerce de la mort.
"Vandal" de Helier Cisterne, un film français tourné à Strasbourg, c'est du graphisme tagé en bandes rivales où le héros, un adolescent en difficulté découvre l'expression libre, la rue, les murs, l'espace de liberté et de contrainte des graffeurs de la nuit.
International, universel, le thème de l'amour qui traverse les corps pour vivre ou survivre, en mouvement, en danse de la vie en expression de l'être qui bouge, évolue, grandit.
Du beau cinéma, ce septième art si proche de la danse: espace, rythme, mouvement: "kiné", j'écris ton nom!
Sans parler de "Pink" le film coréen de Jéon Soo Il où le silence est d'or dans un univers maritime qui enferme les corps dans un huit-clos magnétique où chacun glisse, dérape, hypnotisé par l'enfermement, l'autisme ou parfois le bonheur de la rencontre. Les cadres y sont sublimes, comme autant de tableaux, de tâches picturales pour dessiner un univers unique, parsemé d'embûches.
Hypnotique, original....

dimanche 20 octobre 2013

Danse avec la mode: Iris Van Herpen pour Benjamin Millepied: une belle pointure!

Avant d'être directeur de la danse à l'opéra de Paris, Benjamin Millepied est danseur et chorégraphe, mari de Nathalie Portman qu'il a rencontrée sur le tournage de Black Swan, comme chorégraphe!
Aujourd’hui il signe "Newerwhere" pour le New York City Ballet avec des costumes de Iris Van Herpen. Costumes en plastique noir articulés, créant un jeu de lumières hypnotique à chaque mouvement, tout simplement sublime.
Des silhouettes futuristes de la créatrice néerlandaise en tête de gondole!
Olivier Theyskens et Prabal Gurung se joignaient à elle pour les costumes à danser  du gala du corps de Ballet en septembre dernier!

Dries Verhoeven: quand la mort vous asticote! Pour qui sonne le glas!

Appâtez la galerie!
Pas à pas, les propositions se modifient évoluent: ce jour, un "appât" de taille pour attirer le poisson!
Rideau pour la dernière intervention "urbaine" place d'Austerlitz du metteur en boite Dries Verhoven! L'initiative du Maillon a fait "mouche" une fois de plus
Le filet du Maillon est à se retordre de plaisir!
Un amas d'asticots, sur lequel trône une urne funéraire...Nous sommes peu de chose, vanité de vanité! Quand la mort nous asticote et mastiquote les corps morts...
Bouffés par les vers, réduits en cendre mais magnifiés au panthéon de la camarde, dans un mausolée de verre! Nous sommes tous pêcheurs mais miraculés!
La pêche miraculeuse est bonne et l'on se rit de se voir affiché au rite de l'incinération, au cimetière de l'orgueil, chez soi: vers à soi? Vers des contrées lointaines qui font songer à une danse macabre.Au funérarium.
Dans la vitrine les reflets des deux croix vertes fluo de la pharmacie de l'ours sont en résonance.
Où sont les cloches  de l'église pour sonner le glas? Le décor est planté, les feux follets peuvent arriver ce soir là! Crématorium oblige, le Phoenix renaitra-t-il de ces cendres?
Après y avoir exposé des corps vivants, esclaves, difformes, adulescents, fraternels, Le sculpteur d'un jour nous délivre du mal, de façon biblique et mystique: on est absous, à la confesse, bien, reposé dans l'au delà pour un dernier voyage: pompes funèbres internationales, toutes destinations et surtout pour l'inconnu! Pardonnés, les péchés!
Bravo pour cette initiative déboussolante qui va nous "manquer": la visite journalière en vue d'une nouvelle proposition politique et esthétique s'est refermée....pas pour l'éternité.Rideau de fer comme au théâtre de l'absurde.
Amen: le culte du dimanche va se continuer....à la messe ou au musée?