Le pas de deux, figure emblématique du ballet classique, l'adage, et bien sur le couple de la danse de salon!
Mais pour le dessin de presse c'est aussi les histoires d'amour et de haine entre les hommes et les femmes du monde de la politique!
Alors dans ce joli ouvrage allemand, il s'agit de croquer ceux ci dans leurs ébats : alors on danse la réconciliation, le divorce, l'entente cordiale!
Tomi Ungerer (page 136) célèbre la valse de Marianne et de Germania, Maia, la relation franco-allemande (page 135), Rousso la danse de Sarkozi et Merkel(page 134), Trez, le tango de Giscard et Schmidt(page 132), Iturria, le sirtaki de Sarkozi-Merkel (page 133)
C'est donc ce chapitre 11 "Qui mène la danse" qui retient notre attention!
Pour la première partie, la plus importante, les auteurs ont renoncé à
toute présentation chronologique, privilégiant une répartition de leur
corpus en fonction des procédés ou des motifs graphiques utilisés . Les
titres des différents chapitres « Je t’aime – moi non plus ? », « Grand
et petit », « L’habit fait le moine », « On s’embrasse – ou quoi ? », «
Et pourtant ça tourne ! », « Relations sonnantes et trébuchantes », « Le
coq et l’aigle », « LEurope, l’Europe, l’Europe », « Feu », « Un pays
s’emmure/ Un pays sans mur » et « Qui mène la danse ? » rendent bien
compte de la très grande variété de l’arsenal graphique des
dessinateurs et des thèmes qu’ils évoquent prioritairement.
Cinquante dessinateurs, la plupart fort connus (ainsi Cabu, Faizant,
Plantu, Hachfeld, Haitzinger, Stuttmann), vivant en Allemagne et en
France, sont représentés dans ce volume. L’amateur de satire visuelle
découvre un très grand nombre de dessins dont beaucoup, aujourd’hui
oubliés, méritent d’être redécouverts. L’un des chapitres « Grand et
petit », qui comporte de nombreuses caricatures récentes, met bien en
relief le déséquilibre croissant entre les deux pays depuis quelques
années : Klaus Stuttman caricature en 2011 Angela Merkel en femme
imposante, assise sur son canapé, caressant avec amour son petit chien
tenu en laisse, Nicolas Sarkozy. Cardon reprend le même motif en 2012 en
le modifiant légèrement : une femme de grande taille, dont on ne voit
pas tête, intime l’ordre à un nain (Nicolas Sarkozy) de prendre place
sur le strapontin qu’elle a installé près de son fauteuil… L’histoire
s’inversera-t-elle à nouveau dans quelques années, dans quelques
décennies ? Peut-être Walther Fekl aura-t-il la bonne idée de présenter
l’évolution de ces relations dans la caricature à nouveau dans une
dizaine d’années.
mardi 5 novembre 2013
lundi 4 novembre 2013
"La tendresse des pierres" de Marion Fayolle: le corps vertical
Le corps à la verticale, le corps des personnages est styliséet remarquablement graphique.
Il bouge selon les lois de la verticalité et une certaine raideur s'en empare!
La Tendresse des Pierres
"Si j’avais dû trouver un élément pour symboliser mon père, j’aurais choisi les pierres. Mais, attention pas les galets lisses et doux. Non plutôt, les rochers qui piquent les pieds si on leur marche dessus sans chaussures. Ceux qui sont recouverts d’aspérités. Ceux qui râpent, qui coupent, qui sont agressifs et froids. Mon père était un rocher sur lequel on aurait aimé s’agripper sans se blesser. Sous lequel on aurait aimé s’abriter sans se sentir menacé". Marion Fayolle réalise un chef d’oeuvre éblouissant sur la recherche d’un amour manqué, celui d’un père à l’agonie.
Un homme dur et insaisissable dont on souhaite réanimer la vie et l’amour. La Tendresse des Pierres sublime par delà toutes les richesses des rapports texte et image les possibilités artistiques et littéraires d’une bande dessinée moderne que l’auteur enrichit par les influences du surréalisme et du nouveau roman.
Jean-Luc Godard disait de lui Je suis un peintre qui fait de la littérature , une définition qui convient parfaitement à ce livre de Marion Fayolle.
Auteur-illustratrice, Marion Fayolle est diplômée des Arts Décoratifs de Strasbourg en 2011. L’Homme en Pièces,sa première bande dessinée, est publiée la même année chez Michel Lagarde. Marion Fayolle réalise en 2012 un livre illustré, Le Tableau, aux éditions Magnani, puis un imagier, Nappe comme Neige, aux éditions Notari. En parallèle de ses livres, elle travaille comme illustratrice pour la presse et l’édition (XXI, le New York Times, Gallimard, Psychologies Magazine, Paris-Mômes ou Doolittle…), pour le spectacle (Théâtre de Suresnes, Opéra de Montpellier, Musée d’Histoire Naturelle de Toulouse), ainsi que pour la mode (Cotélac). Le travail de Marion Fayolle a fait l’objet d’une exposition en 2011 à la Galerie des Arts graphiques de Paris, ainsi qu’à Nantes en 2012 à l’espace LVL 1. Marion Fayolle a également co-fondé la revue Nyctalope (éditions Magnani) qu’elle continue de piloter aujourd’hui aux côtés de Matthias Malingrëy et de Simon Roussin.
Il bouge selon les lois de la verticalité et une certaine raideur s'en empare!
La Tendresse des Pierres
"Si j’avais dû trouver un élément pour symboliser mon père, j’aurais choisi les pierres. Mais, attention pas les galets lisses et doux. Non plutôt, les rochers qui piquent les pieds si on leur marche dessus sans chaussures. Ceux qui sont recouverts d’aspérités. Ceux qui râpent, qui coupent, qui sont agressifs et froids. Mon père était un rocher sur lequel on aurait aimé s’agripper sans se blesser. Sous lequel on aurait aimé s’abriter sans se sentir menacé". Marion Fayolle réalise un chef d’oeuvre éblouissant sur la recherche d’un amour manqué, celui d’un père à l’agonie.
Un homme dur et insaisissable dont on souhaite réanimer la vie et l’amour. La Tendresse des Pierres sublime par delà toutes les richesses des rapports texte et image les possibilités artistiques et littéraires d’une bande dessinée moderne que l’auteur enrichit par les influences du surréalisme et du nouveau roman.
Jean-Luc Godard disait de lui Je suis un peintre qui fait de la littérature , une définition qui convient parfaitement à ce livre de Marion Fayolle.
Auteur-illustratrice, Marion Fayolle est diplômée des Arts Décoratifs de Strasbourg en 2011. L’Homme en Pièces,sa première bande dessinée, est publiée la même année chez Michel Lagarde. Marion Fayolle réalise en 2012 un livre illustré, Le Tableau, aux éditions Magnani, puis un imagier, Nappe comme Neige, aux éditions Notari. En parallèle de ses livres, elle travaille comme illustratrice pour la presse et l’édition (XXI, le New York Times, Gallimard, Psychologies Magazine, Paris-Mômes ou Doolittle…), pour le spectacle (Théâtre de Suresnes, Opéra de Montpellier, Musée d’Histoire Naturelle de Toulouse), ainsi que pour la mode (Cotélac). Le travail de Marion Fayolle a fait l’objet d’une exposition en 2011 à la Galerie des Arts graphiques de Paris, ainsi qu’à Nantes en 2012 à l’espace LVL 1. Marion Fayolle a également co-fondé la revue Nyctalope (éditions Magnani) qu’elle continue de piloter aujourd’hui aux côtés de Matthias Malingrëy et de Simon Roussin.
dimanche 3 novembre 2013
Danse à Lyon: de la 12 ème Biennale au Musée des Beaux Arts: la danse à traquer!
Lyon, capitale de la Danse, grâce à sa Biennale de la DANSE (ce sera pour 2014)est une évidence!
Si on parcourt celle d'art contemporain et ses manifestations périphériques, c'est à un joli jeu de piste et d'attention qui focalise sur le sujet, comme à l'habitude dans ses lignes que l'on vous convie.
D'abord à la Sucrière, c'est l'oeuvre de Madein Compagny, sous la direction de Xu Zhen qui retient l'attention: dans une vaste salle c'est dans des vitrines que nous sommes amenés à réfléchir sur le geste: sacré ou matériel à travers une récollection fabuleuse de postures, d'attitudes du travail, de la dévotion, du recueillement!C'est "the physiqueof consciousness museum"
Fantastique glossaire ou abécédaire du geste cette réflexion ludique et sérieuse conduit au désir même d’exécuter les attitudes in situ!
Remarquable travail exhaustif du genre, ethnologique, éthique et très visuel!
Au Musée d'Art Contemporain, c'est le propos de Takao Minami qui séduit: un film très plastique où les personnages dansent en enluminures dans un univers d'images narratives, de paysages; c'est hypnotique et ravissant.Mathey Barney, bien sûr qui interroge la matière et le corps: vaseline, débris de crevettes agglomérées, sculptures très organiques....
A l'Eglise Saint Just, c'est le corps de Barbie, démultiplié et enfermé dans un navire-galère qui interroge grâce au travail in situ de Tom Sachs.
A la Chaufferie de l'Antiquaille, Zhang Ding propose un film "Buddha Jumps over the wall" dénonce avec violence la nourriture et les animaux qui la composent: un plat emblématique est comme un corps meurtri, trituré par les impacts de balles que tirent un soldat sur eux: du mouvement en déflagration comme chez Van dekeybus!
En off, au Musée des Beaux Arts, l'exposition de "Joseph Cornell et les surréalistes à New York" fait une belle part à sa relation au mouvement:l'image-mouvement avec des jouets mécaniques-optiques, comme ceux de Duchamp et puis son respect pour les néo-romantiques comme Leonor Fini et ses danseuses, celles de Eugène et Léonide Berman, Pavel Tchelitchev, décorateur pour les Ballets Russes vers leur fin.La danse et le mythe de la ballerine dans son œuvre se font jour!
Tamara Toumanova des ballets russes à l'honneur!
A l'institut d'Art Contemporain, "Rendez-vous 13" nous dévoile le travail de Dan Finsel avec "The space betwenn you and my": film et installation oùla dimension érotique du corps est à son paroxisme; une femme est filmée nue dans de la glaise et ses pieds filmés dans des attitudes de danseuse classique très cévocatrice de sensualité.
Dans "Résonance", c'est au Musé Gadagne que Zaven Paré s'amuse à paraphraser les marionnettes avec des machines humaines étranges et dégingandées, telles les danseurs de Kleist dans le traité de la marionnette.
Enfin, la vitrine du magasin "Coppélia" près de l'opéra affiche une vitrine désopilante!!!!
Si on parcourt celle d'art contemporain et ses manifestations périphériques, c'est à un joli jeu de piste et d'attention qui focalise sur le sujet, comme à l'habitude dans ses lignes que l'on vous convie.
D'abord à la Sucrière, c'est l'oeuvre de Madein Compagny, sous la direction de Xu Zhen qui retient l'attention: dans une vaste salle c'est dans des vitrines que nous sommes amenés à réfléchir sur le geste: sacré ou matériel à travers une récollection fabuleuse de postures, d'attitudes du travail, de la dévotion, du recueillement!C'est "the physiqueof consciousness museum"
Fantastique glossaire ou abécédaire du geste cette réflexion ludique et sérieuse conduit au désir même d’exécuter les attitudes in situ!
Remarquable travail exhaustif du genre, ethnologique, éthique et très visuel!
Au Musée d'Art Contemporain, c'est le propos de Takao Minami qui séduit: un film très plastique où les personnages dansent en enluminures dans un univers d'images narratives, de paysages; c'est hypnotique et ravissant.Mathey Barney, bien sûr qui interroge la matière et le corps: vaseline, débris de crevettes agglomérées, sculptures très organiques....
A l'Eglise Saint Just, c'est le corps de Barbie, démultiplié et enfermé dans un navire-galère qui interroge grâce au travail in situ de Tom Sachs.
A la Chaufferie de l'Antiquaille, Zhang Ding propose un film "Buddha Jumps over the wall" dénonce avec violence la nourriture et les animaux qui la composent: un plat emblématique est comme un corps meurtri, trituré par les impacts de balles que tirent un soldat sur eux: du mouvement en déflagration comme chez Van dekeybus!
En off, au Musée des Beaux Arts, l'exposition de "Joseph Cornell et les surréalistes à New York" fait une belle part à sa relation au mouvement:l'image-mouvement avec des jouets mécaniques-optiques, comme ceux de Duchamp et puis son respect pour les néo-romantiques comme Leonor Fini et ses danseuses, celles de Eugène et Léonide Berman, Pavel Tchelitchev, décorateur pour les Ballets Russes vers leur fin.La danse et le mythe de la ballerine dans son œuvre se font jour!
Tamara Toumanova des ballets russes à l'honneur!
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| marine fantasy with tamara toumanova |
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| Toumanova et cornell |
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| tamara toumanova |
A l'institut d'Art Contemporain, "Rendez-vous 13" nous dévoile le travail de Dan Finsel avec "The space betwenn you and my": film et installation oùla dimension érotique du corps est à son paroxisme; une femme est filmée nue dans de la glaise et ses pieds filmés dans des attitudes de danseuse classique très cévocatrice de sensualité.
Dans "Résonance", c'est au Musé Gadagne que Zaven Paré s'amuse à paraphraser les marionnettes avec des machines humaines étranges et dégingandées, telles les danseurs de Kleist dans le traité de la marionnette.
Enfin, la vitrine du magasin "Coppélia" près de l'opéra affiche une vitrine désopilante!!!!
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