"Les assiettes contre la faim":une heureuse initiative de l'association "Action contre la faim", une exposition d'assiettes d'artistes est une vraie réussite!La deuxième édition a eu lieu à Strasbourg, au collège doctoral européen pour faire fleurir une ambition en devenir!
Réunissant plus de 50 artistes, connus ou inconnus, l'enjeu est de mettre au défi de la création, un artiste et un support de création incongru:en l'occurrence, le support d'une assiette!
Une contrainte bien reçue qui a donné lieu à bien des réalisations fantaisistes, graves, minimales ou décoratives!
Logique en ces temps qui courent où la faim et la mal-nutrition sont hélas d'actualité!
Coup de chapeau donc pour cette monstration et vente aux enchères au profit de l'association , énergique et pleine d'ambition au profit de ceux qui souffrent!
La HEAR, de jeunes artistes, des enseignants, des artistes indépendants se sont joints au projet, pour faire fleurir leur imagination, leur talent et leur cœur.
Le support, qu'il soit rond ou carré, l'assiette leur inspire des fantasmes, de la réalité, de l'inconscient pour produire des œuvres inédites, originales, inouïes.
Être bien dans son assiette, assumer son appétit de création, avaler tout ce qui touche à la nutrition tout en la transgressant: voilà du bel ouvrage, assumé de main de maitre par tous les bénévoles d'une association au top de l'engagement.
On retiendra Bruno Gadenne et ses paysages bleutés, Nathalie Choux et son "radis" en relief, comme un relief de repas endormi ou son petit agneau sorti du pré, telle une image au fond d'une assiette pour enfant, celle qu'il faut finir, sinon on vous gonde!!!Serge Schielin avec un triptyque sur le "boyau" et les organes vitaux de la digestion, transcendés par un humour noir et cinglant: boudin ou intestin grêle, à regonfler en cas de malnutrition!
Daniel Schlier et ses visages en duo, Ilana Isehayek et ses sculpture débordant le cadre de l'assiette, Tomi Ungerer et sa souris grignotant une biscotte, Raymond Waydelich et son plat à poisson "dream à ACF", les "iris" de Stéphane Lallemand, le "petit lapin adoré" tout doré, chasseur coureur de Arnaud Lang, Sylvain Thirion et ses tasses renversées sur l'assiette: gâchis de nourriture ou trop plein de sang et bien d'autres pour cette collaboration exemplaire à un projet caritatif d'envergure et de qualité!
On se remettra à table en 2015 pour un autre "festin de Babette", une mise en scène, mise "en cène" de l'art vivant et solidaire!
Bon appétit donc à tous ceux qui ont "servi" ce projet, et l'on dira"Les artistes et les assiettes, à table"! pour entrer dans l'actualité d'une cause grave "bien traitée" par de jolis pointures de l'art (excepté Louboutin qui sembla ne pas avoir compris qu'il ne s'agit pas de faire en grande pompe, mais d'être bien dans ses basquets) Chantal Thomass, elle, proposait une vraie collaboration, avec sa "petite robe noire" à la Guerlain, tutu en tarlatane noir fixé à l'assiette comme la "petite danseuse de quatorze ans" de Degas!
dimanche 1 décembre 2013
On ne "badine" pas avec les patins! Patinoire de Noel à Strasbourg!
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| Peggy Fleming |
| Barbie patineuse 1961 collection particulière |
Fleming!
samedi 30 novembre 2013
"Liquidation" au TNS: les corps et les âmes meurtris ne dansent plus!
L’éditeur Keserű est persuadé que son ami, l’écrivain B., a écrit
juste avant de se suicider un ultime roman. Il se lance donc à la
recherche de ce chef-d’œuvre. Peu à peu, tel un détective, il recompose
la vie de B.…
Le texte d’Imre Kertész, prix Nobel de littérature en 2002, nous entraîne dans une enquête vertigineuse où l’écriture est intimement mêlée à la vie, où l’on découvre les rapports de fascination, de destruction, de passion et d’amour qui lient les êtres à cette énigme qu’est l’écrivain B.. Keserű découvre peu à peu que sa quête est celle de l’origine de l’être, de la création et, peut-être, à travers son œuvre, de l’immortalité.
Le décor et les costumes sont réalisés par les ateliers du TNS,l a pièce est interprétée avec la troupe du TNS et mise en scène par Julie Brochen, directrice de l'institution.Le texte d’Imre Kertész, prix Nobel de littérature en 2002, nous entraîne dans une enquête vertigineuse où l’écriture est intimement mêlée à la vie, où l’on découvre les rapports de fascination, de destruction, de passion et d’amour qui lient les êtres à cette énigme qu’est l’écrivain B.. Keserű découvre peu à peu que sa quête est celle de l’origine de l’être, de la création et, peut-être, à travers son œuvre, de l’immortalité.
"Liquidation" est une pièce noire, sombre sur le souvenir, la mémoire des camps d'extermination juifs. Auschwitz hante l'écrivain hongrois, Imre Kertész, qui a connu encore plus tard 40 ans de dictature communiste.
C'est dire si son corps est meurtri et sa langue "coupée" bafouée. Reste le théâtre, les écrits, les livres pour témoigner, rendre compte, donner vie à l'holocauste.
Beaucoup d'humanité dans cette pièce, cette "liquidation" avant fermeture des mémoires et d'un patrimoine historique pas topujours réjouissant.
Et pourtant, il y a beaucoup de tendresse et de recueillement, de respect, dans le jeu des comédiens, dans leur façon a eu de réagir, de vivre ce "théâtre en pensée", ce manifeste de la vie qui continue malgré tout, "malgré nous" au delà de la souffrance et de ses blessures affigées au corps et àl'âme
Non, on ne danse pas dans cette aventure théâtre, servie par un décor sombre, celui d'une bibliothèque d'archives où les livres sont autant de petites parcelles de vie, d'écrits contre l'oubli.
Comme une librairie où "le manuscrit" trouvé quelque part par notre éditeur revivrait un jour hors d'un monde censuré, méchant et analphabète.Croire en l'écriture, la revendiquer, oser la donner à lire en vertu des droits de liberté, contre l'étouffement. Corps et voix ligotés, bailllonnés, sans mouvement possible.
Le scribe de la bible, du judaisme qui envahit le propos du spectcle est celui qui gagnera et renaitra de ses cendres.
Une chanson, de la musique pour clôture de la représentation y donnent un ton d'espoir et André Pommarat, en guenilles de va nu pieds donne la note: on est bien vivants, liés, solidaires et la chaine qui se constitue en guise de final et de salut le prouve bien.Le mouvement peut renaitre, reprendre, délivré du joug de la dictature, de la contrainte, de tout ce qui a été bafoué: les droits de l'homme, donc le droit aussi de chanter, de danser, de s'exprimer!
Pas de liquidation sans inventaire avant fermeture.
Et si Julie Bochen passait ainsi le flambeau à d'autres, en prémisse à son départ regretté de l'institution TNS ?
"Liquidation" au TNS à Strasbourg jusqu'au 19 Décembre.
www.tns.fr
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