"The show must go home"!
ou "Hom sweet home"?.....
Architecte de formation, Didier Fiuza Faustino développe un travail
protéiforme mêlant architecture, installation, performance et vidéo.
Exposé à plusieurs reprises à la biennale d’architecture de Venise, il
explore les frontières entre espace public et privé, espace
architectural et politique. Troublants, ses dispositifs interrogent le
corps dans sa dimension perceptive, sociale et politique, le plongeant
dans un état d’instabilité.
Didier Fiuza Faustino est né en 1968 à Chennevrières-sur-Marne (France).
Des enveloppes de feutre en formes humaines, vides, sont suspendues au mur, comme autant de carcasses vides de sens, de chair.
On songe aux moines de Jan Fabre suspendus aux murs comme autant de fantômes désincarnés
On songe aussi aux travaux de Lucy Horta, aux chorégraphies et mise en scène de Christian Rizo, ces vêtements qui flottaient au souffle des ventilateurs,comme des enveloppes de danseurs absents, des peaux, des habitacles désertés de leurs contenus.
"Nous ne pourrons plus rentrer chez nous". C’est à la galerie Michel Rein que nous irons plutôt, que l’artiste Didier Faustino investit au moyen d’une installation magistrale, intitulée We can’t go home again.
Conviés à pénétrer dans un monde ambigu, un monde ressemblant
étrangement au nôtre, postérieur à un désastre qui semble s’être déjà
produit, nous ne rentrerons plus chez nous, hantés que nous serons par
l’armure que cet autre nous-même s’est taillé dans la moquette de son
propre foyer. Nous ne rentrerons plus chez nous, étrangement inquiets
devant nos appartements et nos bureaux, rendus soudain inhospitaliers.
Nous ne pourrons plus cesser de penser aux vies qui animent nos décors
familiers et aux frontières fictives qui prétendent séparer l’art de nos
vies, les décisions politiques de nos modèles esthétiques. Et c’est à Didier Faustino que nous devrons de hanter désormais les galeries d’art.
Didier Faustino, We can’t go home again, du 30 novembre au 16
janvier, galerie Michel Rein, 42 rue de Turenne Paris 3è, tél. : 01 42
72 68 13, http://michelrein.com
jeudi 26 décembre 2013
lundi 23 décembre 2013
Alain Buffard: un des astres s'est éteint dans la galaxie danse..
Ce "si Good boy", ce "Baron Samedi" qui a si bien su décaper les plateaux de la danse contemporaine, celle qu'à l'époque Dominique Frétard osa qualifier de "non danse" s'est éteint pour de bon.
Celui que l'on rencontrait à la Documenta de Kassel, à l’affût des autres écritures et expressions de l'art contemporain, celui dont le regard sans concession savait évaluer l'authenticité et le sincérité de son interlocuteur....Sans concession, implacable et pourtant si tendre aussi dans sa relation à l'autre.
Sur la scène, on se souvient de son apparition, planté sur des talons érigés et façonnés avec des boites de médicaments, vêtus d'un amas de slips enfilés les uns sur les autres, comme des couches superposées de supercheries et de mascarades, d'hypocrisie aussi.
Adios, very "bad boy" de la danse d'aujourd'hui: salut à toi dans l'au-delà des normes et des faux semblants....Et merci encore pour ce nouvel éclairage qui longtemps encore marquera nos émotions, notre façon de voir le monde, la danse et les danseurs!
"Tout va bien", adios!
jeudi 19 décembre 2013
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