mercredi 12 février 2014
Ida : la renonciation au corps diabolique!
Pologne, les années 1960. Quatre jours avant de prononcer ses voeux, Anna, jeune orpheline élevée au couvent, rend visite à sa tante Wanda. Cette dernière lui révèle l'histoire de sa famille, dont les membres ont tous été tués dans les camps de la mort. Car Ida est en fait juive. D' ;ailleurs Wanda ne comprend pas la volonté de sa nièce de devenir nonne. Ensemble, elles prennent la route pour revoir la maison où est née la jeune femme. En chemin, elles prennent Lis en stop. Ida ne tarde pas à tomber sous le charme du séduisant jeune homme. Finalement arrivée à bon port, elles se confrontent avec l'actuel propriétaire des lieux, rongé par la culpabilité...Très belles séquences de mise en scène lors des repas dans le monastère:les nones dans le silence mangent à l'unisson, comme une chorégraphie chorale!
En noir et blanc, la rigueur des gestes, leur calcul, leur précision et efficacité dans cette tâche banale est digne d'une Rainer!Un bal, une scène mystique, la purification:des gestes et des séquences magistrales, sobres, sans un mot!Un film de Pavel Pawikowski, de Pologne!
Danse et politique:incorrecte Robyn Orlin!
Comment Robyn Orlin fait naître sur scène un dialogue clairement
politique entre les sud- africains, leur société et « les manières de
faire » la danse contemporaine africaine ?
Nul ne présente Robyn Orlin sans rappeler qu’en Afrique du sud elle est surnommée : l’irritation permanente. Elle doit cet attribut au milieu conservateur du ballet classique sud -africain qu’elle a souvent tourné en dérision dans ses pièces de danse théâtre, en proie avec la réalité du pays, et ce, même sous le régime de l’apartheid. Revenant sur sa fréquentation des écoles et des milieux d’avant-garde occidentaux et sud -africain, nous tacherons de saisir le comment de l’inéluctable politisation de l’art de Robyn Orlin dès ses origines. A partir de l’analyse de la troisième saynète de la pièce « Daddy », créée dans le contexte des balbutiements de la jeune nation post-apartheid, nous verrons de quelle manière la danse de Robyn Orlin dialogue avec la réalité sud africaine : ce qu’elle a appelé « la difficulté du vivre ensemble ». Nous pointerons aussi les procédés par lesquels l’artiste élargit le sujet de cette œuvre ancrée dans l’histoire sud-africaine, pour en faire un manifeste qui ne gratte pas seulement les plaies d’une Afrique du sud en cicatrisation, mais aussi un plaidoyer pour une danse contemporaine émancipée des codes occidentaux.
Nul ne présente Robyn Orlin sans rappeler qu’en Afrique du sud elle est surnommée : l’irritation permanente. Elle doit cet attribut au milieu conservateur du ballet classique sud -africain qu’elle a souvent tourné en dérision dans ses pièces de danse théâtre, en proie avec la réalité du pays, et ce, même sous le régime de l’apartheid. Revenant sur sa fréquentation des écoles et des milieux d’avant-garde occidentaux et sud -africain, nous tacherons de saisir le comment de l’inéluctable politisation de l’art de Robyn Orlin dès ses origines. A partir de l’analyse de la troisième saynète de la pièce « Daddy », créée dans le contexte des balbutiements de la jeune nation post-apartheid, nous verrons de quelle manière la danse de Robyn Orlin dialogue avec la réalité sud africaine : ce qu’elle a appelé « la difficulté du vivre ensemble ». Nous pointerons aussi les procédés par lesquels l’artiste élargit le sujet de cette œuvre ancrée dans l’histoire sud-africaine, pour en faire un manifeste qui ne gratte pas seulement les plaies d’une Afrique du sud en cicatrisation, mais aussi un plaidoyer pour une danse contemporaine émancipée des codes occidentaux.
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