Valentine de Saint-Point, née Anna Jeanne Valentine Marianne de Glans de Cessiat-Vercell à Lyon, le , et morte au Caire, le (à 78 ans), est une femme de lettres et artiste française.
Arrière-petite-nièce de Lamartine, elle est une figure importante de la Belle Époque. Écrivain, poète, peintre, dramaturge, critique d'art, chorégraphe, conférencière, journaliste, et féministe, elle est la première femme à traverser l'Atlantique en avion. Elle organisa des spectacles de ballets au Metropolitan Opera
de New York avant de s'installer au Caire en 1924, alors qu'elle
s'était déjà convertie à l'islam sous le nom de Raouhya Nour-el Dine1.
Connue pour être la première femme à avoir rédigé un manifeste futuriste, Le Manifeste de la femme futuriste, elle est aussi, avec La Métachorie, à l'origine de la performance.
Des salons parisiens, et mouvements littéraires et artistiques de la
Belle Époque, au militantisme politique et social de ses premières
années cairotes, la vie et l'œuvre de Valentine de Saint-Point
témoignent d'un singulier itinéraire, de l'Occident à l'Orient.
Journée miliutante:lire "feminine futures"
Valentine de Saint Point "performance,danse, guerre, politique et érotisme"
aux presses du réelpar Adrien Sina
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La Goulue, de son vrai nom Louise Weber, née le dans une partie de Clichy-la-Garenne (qui formera quelques mois plus tard la commune de Levallois-Perret) et décédée le (à 62 ans) à Paris10e, était une danseuse de cancan populaire.
La célèbre affiche de Lautrec
Le , Dagobert Weber, charpentier né le à Geispolsheim dans le Bas-Rhin, demeurant au 130 rue de la Révolte à Clichy déclara la naissance d’une fille née la veille à 3 heures du matin, le , à la mairie de Clichy. De lui, et de Madelaine Courtade, son épouse depuis le , née le à Wissembourg (Bas-Rhin), ils lui donnèrent les prénoms de « Louise Joséphine ».
Elle a passé un grande partie de son enfance au no 1 de la rue Martre, à Clichy, avec son frère et sa sœur1.
En 1869, sa mère quitte le foyer conjugal. La goulue aura une
demi-sœur, mais ne reverra plus sa mère et ne verra jamais sa demi-sœur.
Elle débute au bal public à l'âge de 6 ans à l'Élysée Montmartre pour les enfants d'AlsaceLorraine, sous la présidence de Victor Hugo et la comtesse Céleste Mogador.
Son père, Dagobert Weber revient de la guerre Guerre franco-allemande de 1870,
mutilé des deux jambes. Pour cette raison, la Goulue fut admise chez
les religieuses. Son père décède des suites de ses blessures le 5
janvier 1873.
En avril 1874, elle est recueillie par oncle Georges à Saint-Ouen.
En 1882, à 16 ans, elle s'installe avec Edmond, son ami, à la rue Antoinette, à Montreuil. La même année, elle découvre le Moulin de la Galette.
En 1884, elle s'installe Boulevard Ornano avec son ami Charlot, et débute comme blanchisseuse Rue Neuve-Notre-Dame.
En 1885, elle rencontre Gaston Chilapane, qu'on appelait Goulu Chilapane, d'où son nom La Goulue.
Elle est tour à tour blanchisseuse, modèle pour les peintres et les photographes, en particulier pour le fils de Victor Noir, au no 11 de la Place Pigalle, et pour Auguste Renoir. Dansant dans de petits bals de banlieue, Louise Weber devient connue grâce à Charles Desteuque, un journaliste qui tenait, dans la revue Gil Blas,
une rubrique réservée à la promotion des demi-mondaines. Elle est aussi
remarquée par un certain Goulu Chilapane qui l'accueille quelque temps
dans son hôtel particulier de l'avenue du Bois. Elle débute dans une revue, au cirque Fernando. Grille d'Égout, la danseuse-chorégraphe et Céleste Mogador
lui prodiguent leçons et conseils et la font débuter au "Moulin de la
galette" et à "l'Élysée-Montmartre", en tant que danseuse, ainsi qu'à
Montparnasse, au bal Bullier et à la Closerie des Lilas. Despres, les frères Oller et Charles Zidler la lancent dans le cancan2. Lorsqu'elle danse le quadrille
naturaliste, elle taquine l'audience masculine par le tourbillon de ses
jupes à volants relevés qui laissent entrevoir sa culotte, et de la
pointe du pied, elle fait voler le chapeau d'un homme. Son habitude à
vider les verres des clients, tandis qu’elle passait à leurs tables, lui
valut le surnom de « La Goulue »3.