samedi 22 mars 2014
vendredi 21 mars 2014
Pierre di Sciullo: les lettres qui dansent au CND de Pantin!
La danse a bonne enseigne et une belle police de caractère!
Normal pour une ancienne mairie-gendarmerie réabilité en 2004 à Pantin pour y accueillir le Centre National de la Danse!
La
réhabilitation de ce bâtiment de Jacques Kalisz par les architectes
Claire Guieysse et Antoinette Robain afin d'accueillir le Centre
national de la Danse a offert l'occasion de réaliser une commande
publique portant à la fois sur le mobilier, avec l'intervention de
Michelangelo Pistoletto, et sur la signalétique, réalisée par Pierre di
Sciullo. Pierre di Sciullo a ainsi créé une typographie de « lettres qui
dansent » (Minimum bing / Minimum bong) qui se décline dans tous les
espaces du bâtiment comme un signe et un appel à la danse. Cette
enseigne en métal rouge, reprenant le seul mot « danse », mais immense,
posé sur le toit de l'édifice,
est une manière d'inscrire le CND dans la
ville. Les cinq lettres, en volume, sont en aluminium et se déploient
sur 10 m de long et jusqu'à 3,50 m de haut. Elles sont peintes en rouge
vermillon et se détachent avec impétuosité de la grisaille du bâtiment.
La nuit, éclairées en leur milieu par des néons, elles flamboient dans
le ciel comme une réponse irrévérencieuse (car dénuée de toute
inclination mercantile) aux enseignes publicitaires tapageuses qui
fleurissent autour d'elles. La police de caractères choisie - un Minimum
plancher redessiné - est celle qui correspond le mieux à ce besoin
d'élévation, à cette aspiration vers l'art et vers la création. Le mot
s'impose à la vue comme à l'esprit. Il claque dans le ciel comme une
exclamation joyeuse. Verbe à l'impératif plutôt que nom commun, il
convie habitants et passants à bouger, à découvrir, à entrer. Par sa
simplicité et son immédiateté, il est à la fois repère et manifeste.
Ruedi Baur en a également signé la signalétique et scénographie pour une meilleure circulation des corps dansants!
L'artiste, Pierre di Sciullo
Né
en 1961, graphiste depuis 1984, Pierre di Sciullo a toujours mené de
front ses recherches graphiques et typographiques pour des clients
variés, en indépendant mais aussi à l'intérieur de structures
(collectifs de graphistes, agence de communication institutionnelle),
avec un goût prononcé pour l'édition et les projets hors-normes.
Parallèlement,
il édite de 1983 à 1997, la publication Qui? Résiste, une série de
manuels qu'il réalise seul, mêlant texte et images, où il expérimente
sur un thème déterminé des procédés d'écriture (citations, collage,
détournement) et des techniques graphiques variées. C'est dans ce cadre
expérimental qu'il commence à dessiner des polices de caractères : la
série des Minimum, une quarantaine de variations, en référence au
constructivisme russe, le Quantange, police
orthographico-phonético-plastique, le Basnoda, caractère pour palindrome
vertical, le Sintétik, pour des textes nettoyés de toutes les lettres
inutiles. Après avoir crée le Gararond en hommage irrévérencieux au
Garamond, il dessine l'Aligourane, cinq polices de caractère digital en
écriture touarègue, permettant aux hommes bleus d'accéder pleinement à
l'imprimé et à l'écran. Les polices expérimentales de Pierre di Sciullo
constituent des recherches sur la visibilité et la lecture d'une ironie
mordante par rapport à l'utopie typographique des années cinquante.
À Maastricht, en novembre 1995, il a reçu le prix Charles Nypels pour l'ensemble de sa production typographique.
BâtimentCentre national de la danse, 1 rue Victor Hugo - 93507 Pantin cedex
Pierre di Sciullo - Enseigne "danse" - 2004 - Centre national de la danse à Pantin
-
VOIR à la HEAR à STRASBOURG
EXPOSITION: "Qui? Résiste" Médiathèque du 21 MARS au 17 AVRIL
PIERRE DI SCIULLO Les 13 numéros de la revue "Qui? Résiste"! 1983/ 2014
VOIR à la HEAR à STRASBOURG
EXPOSITION: "Qui? Résiste" Médiathèque du 21 MARS au 17 AVRIL
PIERRE DI SCIULLO Les 13 numéros de la revue "Qui? Résiste"! 1983/ 2014
La "Polices" est bleue comme une orange...Sans bavures. Elle a du "caractère"!
Rachid Ouramdane a du courage et l'âme d'un combattant, d'un militant, d'un battant pour qui le mensonge ne peut coexister avec vie et société.Et "Polices" à du caractère.
Pourtant la "police" n'est-elle pas souvent le point d'encrage de la veulerie, de la mauvaise foi, et du fanatisme?
Sur le plateau, des bandes de couleurs: bleu, orange, gris.
Comme une chaussée tracée au cordeau, pour guider la circulation des corps, imposer les directions -la bonne direction-, la bonne attitude soumise aux lois et à l'éducation étiquettée et conforme à une certaine bien séance et bon comportement!La marréechaussée donc!
Mais un enfant y surgit, contant son histoire: le texte de Sonia Chiambretto, auteure de "Polices" dont Rachid Ouramdane s'est inspiré, imprégné pour bâtir son spectacle."Zone d'éducation prioritaire" donc pour ce paysage, brossé en quelques gestes et en deux couleurs:bleu et orange.
Bleu comme l'uniforme des policiers qui arpentent la cité en de longues traversées de plateau:tous les mêmes ou presque, hommes vêtus de leur "bleu de travail".
Pas de gadjet, képi ou autre accessoire: juste des corps qui marchent tous dans la même direction sans se poser de question. La musique enfle, se répand, assourdissante.
Un groupe de jeunes filles s'emparent de la scène, oscillant , murmurant en choeur une mélodie lancinantes.
Les témoins et acteurs de la vie de la cité?
Plusieurs femmes en orange s'imiscent dans ce vaste panorama de terrain vague, accompagnent sereinement ce qui sera bientôt le théâtre de drame, de batailles, d'affrontement entre populations de couleur et CRS ou policiers de service.
Policiers, vos papiers!
Des meurtres sont commis par ces derniers sans être réparés. Mensonge, duperie:la voix off nous raconte les faits et gestes des membres d'une communauté dressée en trois semaines à devenir de petits soldats de l'autorité, du pouvoir et de l'intimidation!
Sur le fond de scène, un dispositif de carrés translucides réfléchit une vidéo très esthétisante où se racontent les hostilités.Une adaptation de "Trois frontières" de Mehdi Meddaci.
C'est magnifique:images de corps , les bras ouverts qui semblent étreindre et embrasser le monde et plonger dans le gouffre de la stupidité humaine, celle qui noie les autres, se permet de ne pas enterrer ses victimes, de les laisser choir au fond d'une écluse. Accident? Hasard, erreur bavure? Mais que fait la police?
Elle ignore tout sur tout!
Les acteurs, plus que des figurants, engagés à l'occasion d'une "résidence" du chorégraphe, deux semaines durant in situ sur le terrain strasbourgeois qui les a guidés et seconder dans leur rôle de flics sont tout simplement "formidables":pros, concentrés sur une gestuelle automatique, en canon, robotisée, mécanique.
Flux et reflux de mouvements collectifs en cascades, en réponse et rebond, en ricochet.
Techniquement très au point, en rythme et en osmose.
Connivence entre sujet et gestuelle, complicité des uns avec les autres, c'est un travail collectif remarquable qui a impliqué cette bande, cette foule anonyme, ce choeur-chorale de jeunes filles engagées pour l'occasion dans cette généreuse aventure humaine, politique, artistique.
Non les sirènes ne hurlent pas: c'est sur une psalmodie discrète qui égrène noms et prénoms des habitants du 9/3 que se meut une femme, noire, qui plus tard hurlera sa fougue et son désacord avec tout se qui se trame au fond des cités de banlieue, cernées par les "polices".
Celles des esprits, des corps domptés qui ne se révoltent pas, se soumettent, vivent cependant avec ses "forces de l'ordre".Entre hier et aujourd'hui, tous les faits relatés au sein du texte questionnent nos fantasmes sur cette intitution, municipale ou nationale qui siège dans un "hotel de police", une gendarmerie dont sainte Geneviève serait la patrone(hélas)!
Le CND de Pantin, n'est-ilpas logé dans une ancienne mairie-gendarmerie?...
Pour ne plus "policer" les corps dansants, en révolte?
Le son, celui de Jean Baptiste Julien, fonde ce monde de rythmes, de bruits, de paroles et de lecture du texte.Un personnage à part entière, parmi les voix, le martellement des pieds de ces fantassins de l'ordre tous en rang serrée comme à l'armée.C'est l'espace public, l'opinion publique qui est en cause ici.
A la frontière entre manifeste et spectacle, "Polices" révèle l'absurdité de ce monde civil où des professionnels de l'ordre sévissent à l'envi, selon leur envie.Ils "officient" sans vergogne! Ces officiers de l'ordre.
Un peu de poésie: et si "la terre est bleue comme une orange", ce spectacle aux deux couleurs fondamentales et métissées, est une palette, un tableau aux touches appuyées, comme des taches à effacer peut-être ou à mettre en valeur, à montrer et désigner comme deux tons à ne pas ignorer dans les couleurs de la vie de la cité.Avec ou sans bavure....Circulez, RAS il n'y a tant à signaler!
Dans la gendarmerie, les gens d'armes se rient de tout.
Au Maillon Wacken à StrAsbourg en collaboration avec Pôle Sud jusqu'au 22 MARS
Et allez voir sur les écrans du STAR, ce film antidote à l'ennui sur les policiers "Wrongcops" de Quentin Dupieux.
Décapant et sans képi.
ca décoiffe!!!Et tout y est dit et filmé! Quel corps de métier....Corrompu, veule et sans talent!
.
Pourtant la "police" n'est-elle pas souvent le point d'encrage de la veulerie, de la mauvaise foi, et du fanatisme?
Sur le plateau, des bandes de couleurs: bleu, orange, gris.
Comme une chaussée tracée au cordeau, pour guider la circulation des corps, imposer les directions -la bonne direction-, la bonne attitude soumise aux lois et à l'éducation étiquettée et conforme à une certaine bien séance et bon comportement!La marréechaussée donc!
Mais un enfant y surgit, contant son histoire: le texte de Sonia Chiambretto, auteure de "Polices" dont Rachid Ouramdane s'est inspiré, imprégné pour bâtir son spectacle."Zone d'éducation prioritaire" donc pour ce paysage, brossé en quelques gestes et en deux couleurs:bleu et orange.
Bleu comme l'uniforme des policiers qui arpentent la cité en de longues traversées de plateau:tous les mêmes ou presque, hommes vêtus de leur "bleu de travail".
Pas de gadjet, képi ou autre accessoire: juste des corps qui marchent tous dans la même direction sans se poser de question. La musique enfle, se répand, assourdissante.
Un groupe de jeunes filles s'emparent de la scène, oscillant , murmurant en choeur une mélodie lancinantes.
Les témoins et acteurs de la vie de la cité?
Plusieurs femmes en orange s'imiscent dans ce vaste panorama de terrain vague, accompagnent sereinement ce qui sera bientôt le théâtre de drame, de batailles, d'affrontement entre populations de couleur et CRS ou policiers de service.
Policiers, vos papiers!
Des meurtres sont commis par ces derniers sans être réparés. Mensonge, duperie:la voix off nous raconte les faits et gestes des membres d'une communauté dressée en trois semaines à devenir de petits soldats de l'autorité, du pouvoir et de l'intimidation!
Sur le fond de scène, un dispositif de carrés translucides réfléchit une vidéo très esthétisante où se racontent les hostilités.Une adaptation de "Trois frontières" de Mehdi Meddaci.
C'est magnifique:images de corps , les bras ouverts qui semblent étreindre et embrasser le monde et plonger dans le gouffre de la stupidité humaine, celle qui noie les autres, se permet de ne pas enterrer ses victimes, de les laisser choir au fond d'une écluse. Accident? Hasard, erreur bavure? Mais que fait la police?
Elle ignore tout sur tout!
Les acteurs, plus que des figurants, engagés à l'occasion d'une "résidence" du chorégraphe, deux semaines durant in situ sur le terrain strasbourgeois qui les a guidés et seconder dans leur rôle de flics sont tout simplement "formidables":pros, concentrés sur une gestuelle automatique, en canon, robotisée, mécanique.
Flux et reflux de mouvements collectifs en cascades, en réponse et rebond, en ricochet.
Techniquement très au point, en rythme et en osmose.
Connivence entre sujet et gestuelle, complicité des uns avec les autres, c'est un travail collectif remarquable qui a impliqué cette bande, cette foule anonyme, ce choeur-chorale de jeunes filles engagées pour l'occasion dans cette généreuse aventure humaine, politique, artistique.
Non les sirènes ne hurlent pas: c'est sur une psalmodie discrète qui égrène noms et prénoms des habitants du 9/3 que se meut une femme, noire, qui plus tard hurlera sa fougue et son désacord avec tout se qui se trame au fond des cités de banlieue, cernées par les "polices".
Celles des esprits, des corps domptés qui ne se révoltent pas, se soumettent, vivent cependant avec ses "forces de l'ordre".Entre hier et aujourd'hui, tous les faits relatés au sein du texte questionnent nos fantasmes sur cette intitution, municipale ou nationale qui siège dans un "hotel de police", une gendarmerie dont sainte Geneviève serait la patrone(hélas)!
Le CND de Pantin, n'est-ilpas logé dans une ancienne mairie-gendarmerie?...
Pour ne plus "policer" les corps dansants, en révolte?
Le son, celui de Jean Baptiste Julien, fonde ce monde de rythmes, de bruits, de paroles et de lecture du texte.Un personnage à part entière, parmi les voix, le martellement des pieds de ces fantassins de l'ordre tous en rang serrée comme à l'armée.C'est l'espace public, l'opinion publique qui est en cause ici.
A la frontière entre manifeste et spectacle, "Polices" révèle l'absurdité de ce monde civil où des professionnels de l'ordre sévissent à l'envi, selon leur envie.Ils "officient" sans vergogne! Ces officiers de l'ordre.
Un peu de poésie: et si "la terre est bleue comme une orange", ce spectacle aux deux couleurs fondamentales et métissées, est une palette, un tableau aux touches appuyées, comme des taches à effacer peut-être ou à mettre en valeur, à montrer et désigner comme deux tons à ne pas ignorer dans les couleurs de la vie de la cité.Avec ou sans bavure....Circulez, RAS il n'y a tant à signaler!
Dans la gendarmerie, les gens d'armes se rient de tout.
Au Maillon Wacken à StrAsbourg en collaboration avec Pôle Sud jusqu'au 22 MARS
Et allez voir sur les écrans du STAR, ce film antidote à l'ennui sur les policiers "Wrongcops" de Quentin Dupieux.
Décapant et sans képi.
ca décoiffe!!!Et tout y est dit et filmé! Quel corps de métier....Corrompu, veule et sans talent!
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