Inspirés par les images de la série Men in the Cities de
l’artiste Robert Longo utilisées pour la communication de la Biennale,
les Freeze proposent à tous de vivre une performance collective !
Et entre les spectacles, un petit canon ou mâchon lyonnais dans un bouchon ou un "pied humide"! Petits
débits de boissons en plein air, les buvettes furent particulièrement
en vogue au début du 20e siècle à Lyon. Elles attiraient principalement
un public populaire : les boissons qu’on y servait étaient moins chères
que dans les cafés et brasseries Elles portèrent successivement les noms
pittoresques de "bancs de tisane", puis de "pieds humides". Comme il
n’existe pas une histoire de ces buvettes, il est bien difficile d’en
connaître exactement l’origine. Elles font partie des petits métiers qui
ont animé la vie lyonnaise pendant très longtemps et encore
aujourd’hui.
Pour avoir les pieds au sec, allons à la Biennale de la danse de Lyon, et entre les spectacles, un petit canon et mâchon? Voici tout de même quelques informations. Dans le livre «Cafés et brasseries de Lyon par Hélène de la Selle, nous pouvons lire ceci : «
Ces buvettes de plein air se composaient d’un comptoir revêtu d’étain,
abrité d’un toit et de côtés en bois pour protéger des courants d’air.
Un plancher surélevait la tenancière et lui tenait les pieds au sec,
contrairement aux consommateurs qui, en cas de pluie, avaient les pieds
dans l’eau, d’où ce nom de « pieds humides ». L’échoppe possédait
également un fond, orné parfois d’une belle glace. Après avoir vendu
des tisanes et du coco, les pieds-humides ne servirent plus que vins,
apéritifs, alcools et cafés. Leur âge d’or fut l’année 1914, où l’on en
comptait cinquante-deux dans la ville de Lyon. De nos jours, ils
disparaissent les uns après les autres, celui de la place Jean-Macé,
avec son décor de céramique, étant l’un des rares survivants »
Les
buvettes portèrent au début le nom de bancs de tisane parce que, la
municipalité lyonnaise voulant faire diminuer la consommation d’alcool,
elles servaient surtout des tisanes et du coco (tisane de réglisse, plus
citron). Comme elles ne rapportaient pas assez d’argent, la vente
d’alcool fut à nouveau autorisée
L’une des premières formes de
buvette fut sans doute la Buvette Orientale, située près du théâtre des
Célestins et ouverte en 1849 Les buvettes lyonnaises étaient
installées (et très appréciées) sur les marchés, le long des quais, au
Parc de la Tête d’Or, aux arrêts de bus. Jusqu’aux années 1960, elles
étaient ouvertes très tôt le matin et proposaient aux ouvriers, soupe,
jambon, saucisson et boissons… Il n’en reste que quelques unes aujourd’hui
Il reste des pieds humides
sur les quais de Rhône et de Saône, ou encore sur la place Bellecour. Il s'agit
de ces buvettes où, hors période de terrasse, on boit son « canon » debout la
tête au sec (à l'abri de la paroi de la buvette relevée lorsqu'elle est ouverte)
mais les pieds dans l'eau lorsqu'il pleut.
Dansons sous la pluie!