On croit rêver ce dimanche matin, 11H heure dominicale de la messe!
Apparition, vision, hallucination? Tout est possible à Musica il suffit de le croire!
C'est le démiurge pianiste Jean Frédéric Neuburger qui officie ce matin.
Au programme comme prêche: du contemporain avec Michael Jarell et ses "Etudes pour piano" de 2011, Yves Chauris avec "Sonate pour piano", Christian Lauba avec son "Alberti": pour ces "bien vivants là", une occasion unique d'écouter leur musique interprétée avec fougue, passion, doigté et musicalité hors du commun
Pour la "première apparition" de pianiste au festival, quel régal, quelle découverte!
Son programme se complète par trois œuvres de Litz, des danses bien sûr!
"Méphisto polka", "Bagatelle sans tonalité" et en bis "une danse macabre espagnole"!!!!
Rythme, appuis, caresses sur les touches font un effet impressionnant de présence de pondération; de l'aplomb, du génie dans les doigts qui parcourent fébrilement les touches.
Une énergie hors pair sans "pianissimo" avec ce "qui va piano va sano", parfaite discipline, rigueur, exigence féroce pour cet être magicien, prestidigitateur de l'instrument.
De l'émotion aussi, pas que de la performance et virtuosité!
On est en totale empathie et à la fin du concert presque autant épuisé que lui par la concentration qu'exige l'écoute de son concert!
Louise Brooks, danseuse, charmeuse, musicienne du geste!
Autre "apparition" virtuelle celle ci: Louise Brooks ressuscitée par la pellicule lors du ciné concert à l'UGC: "Loulou" de Pabst, orchestré en direct par l'ensemble Kontraste sur la musique de Peer Raben de 1997
Une version intégrale du chef d’œuvre de Pabst qui consacra Louise Brook comme la comédienne la plus novatrice de son époque: celle du cinéma muet, transcendé par son jeu corporel: celui d'une ex danseuse de chez Ruth Saint Denis!
Les corps expriment ici toute la gamme de la psychologie des personnages: on quitte l’expressionnisme cinématographique allemand pour gagner en danse d'expression à la Wigman!
Shcon y meurt comme le cygne noir, s'écroulant à terre comme le cygne de Saint Sens .
Des leitmotivs connus surgissent de la musique et le l'écran
La danse y est omniprésente tant les corps dans ce film "muet" sont évocateurs!
La musique épouse, précède, anticipe les gestes, fabrique des univers et atmosphères inouïs à ce film et l'ambiance plus de deux heures durant est renversante.Suspens haletant, sensualité débridée, action, verve et fugacité des images- mouvements- sons...Frissons!
Scintillement et brillance du noir et blanc pour mieux magnifier la beauté et la singularité des regards, des attitudes d'abandon, à la renverse de la danseuse éternelle que sera Louise Brooks...
Un documentaire édifiant "Looking for Lulu" de Hugh Munro Neely de 1998 exposait à la suite de la projection, la vie et l’œuvre de cette femme rebelle à souhait, à son corps défendant!
La voir danser chez la Denishaw est un régal et son interview, femme alerte, vieillissante est sans égal.
On comprend pourquoi personne n'a résisté à son charme, sa volonté sa pugnacité à faire de son métier un art sans concession: comédienne danseuse par passion et obligation de se révéler au monde!
Un dimanche peu ordinaire avec un homme et une femme d'exception!On aurait souhaité qu"ils se rencontrent!!!!
lundi 6 octobre 2014
"Let's dance": c'est le pied sur ARTE!
Let’s Dance est une série documentaire écrite par Florence Platarets et Olivier Lemaire et réalisée par ce dernier, qu’il serait plus que dommage de rater.
Une histoire de la danse au vingtième siècle
Le documentaire n’est a priori pas un genre qui (me) fait forcément palpiter, mais vraiment, vous ne risquez pas de vous ennuyer devant celui-ci. Let’s Dance s’adresse à tous les amoureux de la danse, et à tous les autres : il montre avant tout un art vivant, un art du mouvement et en mouvement, en constante évolution, ouvert à toutes les interprétations et à toutes les réappropriations.La trilogie trace une histoire de la danse au vingtième siècle d’une façon accessible à tous, dynamique, enlevée, mais aussi fouillée, fine et sensible. Et l’une de ses surprises, c’est que c’est drôle, vraiment !
Les liens entre les différentes danses ne se font pas de façon strictement linéaire ou chronologique : chaque épisode se concentre sur une partie ou un aspect du corps, que ce soit le pied, la peau nue ou le corps tout entier et l’émancipation et l’expression que la danse permet.

« Tout le monde il est beau… »
Et puis cela fait du bien de voir des danses aussi différentes placées sur un pied d’égalité (pardon), et d’avoir une vision qui ne s’arrête pas aux frontières de l’Europe et des États-Unis, ou à celles de la « morale » dominante.On se balade au Crazy Horse comme sur les scènes contemporaines où tout le monde danse joyeusement (ou non) dans le plus simple pas pareil ; ça saute, ça glisse, ça s’agite tout ce que cela peut tripoter, ça rampe, ça se déhanche et ça twerke sur des musiques très très cool.
De la danse créée par les miniers sud-africains à la danse traditionnelle indienne en passant par le burlesque, il ressort de Let’s Dance une plénitude galvanisante : que ce soit chez les danseurs, dans leurs mouvements ou la façon dont ils sont filmés et que les images sont montées, une passion et un enthousiasme nous sautent littéralement dessus.
Derrière les différents styles, les danseurs sont montrés comme empreints du même besoin d’expression et de mouvement, et tous expriment un rapport particulier et personnel à leur corps et au monde qui les entoure, toutes périodes et tous milieux sociaux confondus.
Enfin, c’est beau ! Certaines scènes sont des mises en scènes à part entière, et font penser au film documentaire Pina de Wim Wenders. C’est très très bien filmé, ce qui relève tout de même du défi dès qu’on touche à la danse. Et c’est d’autant plus fou dans le premier épisode C’est le pied ! qui s’intéresse… aux pieds.

Le saviez-vous ? Pied se dit pied en flamenco.
Sur ce, je vous laisse baver devant le trailer, et je m’en vais faire le pied de grue devant ma télé.Ça commence dimanche soir sur ARTE, à 22h25 !
dimanche 5 octobre 2014
Juliette danse sans son Roméo!
"Juliette, petite danseuse"
C'est mignon et accessible!
Juliette a 4 ans. Elle grandit, entourée de son petit frère Pierre, de Charou son chat, de ses parents, de sa cousine Noémie et de ses grands-parents. Dans cet album, la fillette apprend à danser.
De Doris Lauer chez Lito
C'est mignon et accessible!
Juliette a 4 ans. Elle grandit, entourée de son petit frère Pierre, de Charou son chat, de ses parents, de sa cousine Noémie et de ses grands-parents. Dans cet album, la fillette apprend à danser.
De Doris Lauer chez Lito
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