mardi 14 octobre 2014

Terpsichore sa muse!

Sous toutes ses formes, la muse, s'amuse!

"Mange tes morts": tu ne diras point! A table!

Des portraits d'homme bien "cuivrés" à la trempe de fer, lourds, colossaux, sympathiques et proches de l’irréel, tant ils semblent sortir de la légende
Le film de J.C. Hue déborde d'énergie, de coups de gueule et de poings, d'amour aussi, de brutalité
C'est rustre et brut de coffrage comme ces corps qui parlent, se heurtent, s'affolent dans des déboires et situations abracadabrantesques!
Ca bouge très bien!
Jason Dorkel, 18 ans, appartient à la communauté des gens du voyage. Il s’apprête à célébrer son baptême chrétien alors que son demi-frère Fred revient après plusieurs années de prison. Ensemble, accompagnés de leur dernier frère, Mickael, un garçon impulsif et violent, les trois Dorkel partent en virée dans le monde des « gadjos » à la recherche d’une cargaison de cuivre.
Du beau premier long métrage aux lisières du documentaire de Jean-Charles Hue, la BM du Seigneur, on reconnaît dans cette exposition les composantes élémentaires, réagencées et redistribuées au gré d’un nouveau récit aux puissants catalyseurs de mythologie et de fiction alors encore au repos. Les visages des familles Dorkel et Dauber. «T’as pas le droit, alors prends le gauche !» à l’interjection très usitée «Mes morts !»).Seul manque encore au tableau de ces prémices la silhouette la plus marquante du précédent film, la centaine de kilos et quelques, sculptée par les bières sifflées à la douzaine, du tendre colosse Fred Dorkel - qui y rencontrait rien moins qu’un ange. Celui-ci ressurgit cette fois telle une apparition, dans un tour prodigieux du montage à l’issue d’un chaotique rodéo mécanique, histoire d’affirmer qu’outre le frère absent recraché par sa geôle, cette fois, l’ange, c’est bien lui. Un ange ni blanc ni noir - ivre, à n’en pas douter, ivre de liberté.
La sèche minutie d’une peinture de leur mode de vie à la marge des normes sous une lumière ambrée de fantasmagorie fâchée avec la cosmétique morose du réalisme social. L’attention à la furibarde vigueur de leurs échanges dans une langue claquante!

"Léviathan": corps en résistance!

La révolte gronde, les corps résistent et se braquent
Les paysages occupent ici une place magistrale: bateaux et baleines échouées en disent long sur l'avenir d'une région sinistrée
Et les habitants à ressembler à ce paysage, là, sauf quelques uns en résistance dont les corps, les regards en disent très long!
Kolia habite une petite ville au bord de la mer de Barents, au nord de la Russie. Il tient un garage qui jouxte la maison où il vit avec sa jeune femme Lylia et son fils Roma qu’il a eu d’un précédent mariage.
Vadim Cheleviat, le Maire de la ville, souhaite s’approprier le terrain de Kolia, sa maison et son garage. Il a des projets. Il tente d’abord de l’acheter mais Kolia ne peut pas supporter l’idée de perdre tout ce qu’il possède, non seulement le terrain mais aussi la beauté qui l’entoure depuis sa naissance. Alors Vadim Cheleviat devient plus agressif...
Titre original
Leviathan
Secrets de tournage
6 anecdotes
Récompenses
1 prix
Box Office France
-
Distributeur
Pyramide Distribution
Budget
-
  Un film russe de Andrei Zviaguintsev où les solitudes se déclinent très physiquement au coeur d'un pays hostile et sombre à souhait!