mercredi 25 mars 2015

"Quand vient la nuit-Enfin": épilogue? Le testament du test'amour !


Il y eu un début à la longue carrière de Louis Ziegler, bien "ancrée" sur un territoire de résistance à la banalité, le "savoir faire", le politiquement correct, l'artiste formé à de multiples sources dont celles d'Alwin Nikolais, et du théâtre...

Car il s'agit ici d'un manifeste, livre ouvert, écrit par le corps et le cœur: manifeste de l'intelligence de la danse, écriture sur le petit bougé, danse sonore comme l'est la "poésie" du même nom: engagée dans l'incongru, l’inouï, la surprise.
"Étonnez- moi", surprenez-moi et tout sera dans le désordre et la désobéissance!
Alors surtout pas de "rideau" pour la carrière inépuisable de gré ou de force des talents de Louis Ziegler.
Bonenfant sur le plateau nu (et cru) de Pôle Sud fidèle structure coproductrice et ses spectacles!
Le voici qui nous attend, plein feux pour cette répétition, cette "lec'dem" qui semble ouverte à tous les désirs. Flegme, nonchalance, indolence des gestes lascifs et des parcours: va et vient, allez retour, hésitations, reculades, avancées: tout un glossaire à décrypter à l'envi!Fausse désinvolture
Désirs de déplaire aussi, de ne pas caresser dans le sens du poil, un spectateur avisé, complice ce soir là de ses aventures Il danse, se déplace en circonvolutions, divagations et moultes voltes excentriques.

Burlesque, jamais grotesque, son "grand jeu" fait dans la finesses, la volte face, le changement de directions, les hésitations quant à choisir.
Choisir de s'arrêter aussi , de s'allonger et ne bouger qu'une infime partie de soi.
Rêver, songer aux bruits et images de la vie: paysages de chez lui, voix de La Callas au lointain: les souvenirs et é- motions surgissent et font place à la quiétude.Sombres et profondes images en noir et blanc de Benoit De Carpentier, univers sonore signé Claude Sorin, la mémoire auditive de la danse !
Belles affinités fidèles, "durables" !
Il y a dans le solo de Louis Ziegler une belle part d'autoportrait calligraphié comme une partition corporelle, esquissée par un vocabulaire, une grammaire de mouvements et attitudes, poses bien enregistrées, incorporées, distillées par le temps
Et le temps passe à le regarder faire, interpeller ses partenaires, au son et à la lumière: répétition, "générale", brouillon, on y assiste et le dévoilement nous ravit, séduit ou incommode.
En chemise et pantalon, queue de cheval le long de la colonne vertébrale, celle de toute son architecture et sa charpente, il promène ses rêves, égraine gestes et murmures, partage et offre le meilleur de lui-même
"Enfin" mais pour qui se prend-t-il?
Pour ce qu'il est: danseur, preneur d'espace, comme la danse "médium multiple" enchanteur!
A suivre pour un nouveau dialogue sans prologue ni épilogue juste avec un développement, une introduction et une fin, car notre bâtisseur obéit bien aux lois de la scène ici !
Louis Ziegler, pour nous, sur un plateau !
Voulez-vous jouer avec moi? L'invitation est gravée sur le carnet de bal!
Ziegler nous donne la "beckette" avec grâce et irrévérence! De l'audace toujours!

mardi 24 mars 2015

"Corps objet image" L'infra: l'en deça du visible .

La Revue Corps-Objet-Image est conçue comme un espace réflexif dédié aux arts contemporains de la marionnette dans leur sens le plus large, réunissant artistes et chercheurs issus de divers champs disciplinaires. La Revue COI articule son premier numéro annuel autour d’un dossier consacré» à « L’infra : l’en deçà du visible ».

Revue COI / Publication annuelle TJP éditions
Rédactrice en chef : Alice Godfroy
Contributeurs : Renaud Herbin, Alice Godfroy, Tim Spooner, Daniel Payot, Matthias Youchenko, Anne Barnier, Carole Guidicelli, Pierre Meunier, Mathieu Bouvier, Jean Clam, Janig Bégoc, Namik Mackic. Miet Warlop
Mise en page : Benoît Schupp – Nous Sommes Légion
164 Pages, prix public : 22 €




    
La Revue Corps Objet Image est conçue comme un espace réflexif dédié aux arts contemporains de la marionnette dans leur sens le plus large. Elle se propose de devenir l'écho critique de ce qui se cherche aujourd'hui dans les esthétiques de la scène qui travaillent les relations entre les corps, les objets et les images. Ni revue de théâtre stricto sensu, ni de danse, ni d'arts visuels, elle est inassignable d'avoir sauté en dehors des périmètres pré-établis, et de réunir des paroles d'artistes et de chercheurs issus de divers champs disciplinaires.
Ouvrage spécialisé à périodicité annuelle, la Revue COI articulera son premier numéro autour d’un dossier consacré à « L’infra : l’en-deçà du visible ».

Sous la direction de Alice Godfroy
Avec la participation de Renaud Herbin, Alice Godfroy, Tim Spooner, Daniel Payot, Matthias Youchenko, Anne Barnier, Carole Guidicelli, Pierre Meunier, Mathieu Bouvier, Jean Clam, Janig Bégoc, Namik Mackic. Miet Warlop
Graphisme : Benoît Schupp - Nous Sommes Légion

Tilly Losch: une légende

Née à Vienne en Autriche, Tilly Losch a étudié le ballet dès l'enfance à l'école de l'Opéra impérial de Vienne. Ayant fait forte impression sur le directeur de l'Opéra, Richard Strauss, elle intègre le corps de ballet à l'âge de 15 ans. Après quelques représentations en solo à ParisBudapest et Prague, elle est choisie par Max Reinhardt pour se produire en 1927 auFestival de Salzbourg dans la pièce de Shakespeare Le Songe d'une nuit d'été.

Sous contrat avec l'Opéra de Vienne, Tilly Losch a été contrainte de démissionner en 1927 pour accepter une invitation pour se produire aux États-Unis avec la troupe de Reinhardt. Ce dernier avait une telle foi dans les capacités artistiques de Losch qu'il lui demanda de chorégraphier plusieurs danses, bien qu'elle n'avait jamais réalisé de chorégraphie.

En 1928, elle fait ses débuts à Londres dans la revue musicale de Noel Coward The Year of Grace. Par la suite, elle a travaillé entre Londres et New York comme danseuse et chorégraphe. A New York, elle a notamment dansé dans The Band Wagon avec Fred et Adele Astaire en 1931. Max Reinhardt l'a également encouragée à se diversifier car il pensait qu'elle pouvait devenir actrice. L'ayant choisi en 1932 pour le film The Miracle, Losch se vit confier le seul dialogue du film, un Notre Père qu'elle déclama avec des effets dramatiques.