mercredi 1 avril 2015

Métro, boulot, dodo !

Ramène ta fraise, à Paris !!!!

Photo Robert Becker

"Carte blanche" à Olivier Roller aux Gobelins : montrer patte blanche ! Photo mé-tissée !


Il ne fait pas "tapisserie" aux Gobelins, Olivier Roller mais il opère un mé-tissage entre photographie et matière à tisser sa toile pour nous révéler un autre pan de son art: la scénographie et la mise en scène d'un concept, travail sur le geste de ceux qui sans cesse remette l'ouvrage sur le métier à tisser !
Dans le cadre de l'édition 2015 des journées européennes des métiers d'art. En écho à l'exposition l'Esprit et la main, la Galerie des Gobelins présente, dans le salon carré, une installation du photographe Olivier Roller. Intitulée "l'État du monde - la tapisserie comme allégorie du pouvoir", cette œuvre est une structure suspendue et souple sur laquelle sont fixées des clichés de visages tissés issus des collections du Mobilier national et de diverses institutions de la République. Autant de détails au travers desquels il tente de mettre en exergue toute la symbolique du pouvoir.

C'est très gestuel et profond, en spirale au dessus de nos têtes, comme un oriflamme, un drapeau déroulé où la vision des choses est suspendue, inatteignable, distancée, impressionnante comme le pouvoir !


Les gestes sont ceux de soldats à terre,de personnages enlacés autour d'une colonne,d'effets de draperie,de combattants chargeant, figures masculines bras levés: autant d'attitudes immortalisées dans la tapisserie, au fil des oeuvres tissées des Gobelins.
Manufacture du pouvoir et de sa représentation, voici la peau du monde politique épinglée au dessus de nos têtes comme un chapitre de l'histoire qui se déploie, se déroule, enlace l'univers.
Tisser, communiquer, photographier ! Et laisser planer le doute, le déséquilibre, en spirale, mouvement infini de la pensée libre!
"L'état du monde, la tapisserie comme allégorie du pouvoir" aux Gobelins jusqu'au 26 Juillet 2015

lundi 30 mars 2015

"Les danseurs mythiques": pour mémoire.


Un ouvrage de Claire Paolacci aux éditions Ellipses
Danseurs mais aussi amateurs et curieux pourront découvrir ou redécouvrir, dans cet ouvrage, les parcours biographique et esthétique de grandes figures des danses académique, romantique, classique, néoclassique, moderne ou encore des claquettes et de la danse à illusion.
Le choix délicat et éclectique de dix-neuf danseurs et danseuses européens ou américains dont les premiers ont vécu au XVIIIe siècle et le dernier jusqu’au début du XXIe siècle, allant de la Camargo à Michael Jackson en passant par Nijinski, Noureev ou encore Fred Astaire et Gene Kelly, permet à l’auteur d’esquisser une mythologie de l’histoire de la danse occidentale du XVIIIe siècle à nos jours, à travers laquelle les lecteurs pourront saisir les mutations sociales, culturelles et parfois politiques dont l’art de la danse se révèle être un miroir.
Parallèlement à des vies personnelles mouvementées, représentant un aspect de la modernité de leur époque, ces artistes ont, dans leur ensemble, été, à un moment donné, en synergie avec la société dans laquelle ils ont évolué et sont devenus objet d’adoration ou de culte en raison de leurs qualités remarquables de danseurs ou danseuses.