jeudi 9 novembre 2017

"Jalouse" d'une danseuse !



Un film des Foenkinos avec la danseuse Dara Tombroff, la fille de Karin Viard, éperdument jalouse de son talent, sa grâce, sa pugnacité et l'exigence assumée de sa discipline: la danse classique!
On reconnaîtra les studios de la Ménagerie de verre à Paris !
Très belle prestation de comédienne de la danseuse, fine, intelligente et sensible!



Nathalie Pêcheux, professeure de lettres divorcée, passe quasiment du jour au lendemain de mère attentionnée à jalouse maladive. Si sa première cible est sa ravissante fille de 18 ans, Mathilde, danseuse classique, son champ d'action s'étend bientôt à ses amis, ses collègues, voire son voisinage... Entre comédie grinçante et suspense psychologique, la bascule inattendue d’une femme.

"Uber Beast Machine": la greffe prend !


Performance au Musée Zoologique de Strasbourg le mercredi 8 novembre à 19H.
avec Michaël Cros & Sylvain Delbart (30 min.)
I
Über Beast Machine est une créature hybride, un être électrique et végétal sujet à diverses expériences qui intrigue plus d’un chercheur depuis sa découverte. Avec ce projet transmédia (spectacle vivant, exposition, site web), Michaël Cros, son créateur, propose aux visiteurs-spectateurs une expérience sans pareil face à une marionnette bouleversant nos rapports à la nature et à la technologie.
Une performance singulière au cœur de l'exposition "Strasbourg Laboratoire d'Europe": deux artistes, concepteurs mathématiciens, informaticiens de l'indicible vont "animer" le corps et l'esprit d'une créature hybride faite de végétal, de tissus et d'ingénierie! Un trio étrange, farfelu, autant que très réfléchi, mais aussi très "organique".

Ils viennent du milieu de la danse contact et parlent d'appui, de poids, de relâchement: un travail étonnant, plastiquement sidérant car la poupée de chiffon malléable, grandeur nature devant et face à nous est bercée par ces hommes en blanc, hommes de laboratoire à qui cependant, il ne manque pas "une âme", un mouvement qui "émeut" et fait fléchir la matière et réfléchir la pensée!
Spectacle singulier que ce "robot" qui n'en est pas un, cette objet qui réagit, pleure ou gémit quand on l'abandonne des yeux ou du corps. Une singulière empathie s'empare de celui qui regarde ce bercement, qui entend et voit l'élocution de cet être de terre, de verdure, de vertige, vert tige de la technologie chaleureuse, vivante.La poétique de ce dialogue ténu et sensible, à fleur de peau, de "pot" végétal est réelle et très présente.Lierre, mousse, tissus sensibles de la sensation transmise pendant la performance...Etre "végan", à "manipuler" avec précaution et respect autant qu'avec détermination: UBM semble encore avoir quelque chose à dire, à faire, à murmurer à l'oreille de l'homme "tout puissant"! Animal monstre, "quasimodo" de foire technologique, notre "ami" ou "amie" est attachant (e) et l'on rêve de son érection verticale pour se balader en sa compagnie, extra-ordinaire!


Momie noire qui fait penser aux créatures de Ernest Pignon Ernest, hommes-animaux vivant en symbiose avec les arbres sur lesquels ils sont greffés....Un travail de danseur, de performeurs loin d'être terminé: tant qu'il y a de la vie, secrète et mystérieuse, l'expérience continue!

Mais aussi: 
- Exposition du 10 octobre au 10 novembre au Shadok. 
Hybridations d’ÜBM
- Spectacles les 12 et 13 octobre au TJP CDN d’Alsace Strasbourg (plus d’informations surwww.tjp-strasbourg.com/uber-beast-machine/?rq=uber )
- RDV à partir du 12 octobre sur le site web www.pro-vivance.com pour poursuivre l’expérience.


CIE LA MÉTA-CARPE EN CO-PRODUCTION AVEC LA PLATEFORMEAadn Arts Numériques (LYON) Le Shadok (STRASBOURG) et ZINC(MARSEILLE). CO-PRODUCTION DE LA FORME SCÉNIQUE : TJP CDN d'Alsace (STRASBOURG).
Ce projet bééficie de l’estampille TRAS (Transversale des Réseaux Arts Sciences)
Avec le soutien de la SPEDIDAM et de L-EST




Mais aussi:
- Exposition du 10 octobre au 10 novembre au Shadok.
Hyb...

"Nathan!?": tolet sur l'errance! "Etre ou ne pas être Ami" !


"D'après les textes Nathan le sage de Gotthold Ephraim Lessing et Crassier/Bataclan de Elfriede Jelinek - Mise en scène et adaptation de Nicolas Stemann - Avec Lorry Hardel, Lara Khattabi, Mounir Margoum, Serge Martin, Elios Noel, Véronique Nordey, Laurent Papot et Lamya Regragui . 
Le metteur en scène allemand, Nicolas Stemann, confronte le chef-d’oeuvre de Lessing, éloge classique de la tolérance religieuse, à des textes d’Elfriede Jelinek sur la violence contemporaine et les réactions européennes suite aux attentats de Charlie Hebdo, de l’Hyper Cacher et du Bataclan. Mis côte à côte, entremêlés, le texte de Lessing et ceux de Jelinek s’éclairent et se critiquent les uns les autres, donnant à entendre les paradoxes de notre époque sur la tolérance, l’intégration, l’idéalisme et l’héritage européen des Lumières. La tolérance idéalisée est-elle une réponse à l’intolérance."

"Intolérance" ou "tolérance": voilà les maîtres mots de ce conte moderne, inspiré d'un théâtre à la Molière où les rebondissements et coups de théâtre ne vont pas manquer!
Comment "coexister" dans la jungle des différences, des appartenances, sans se nuire, s'ignorer, mais en se considérant, se respectant en "acceptant" que ce qui fonde tout c'est l'être humain, son cœur, son corps, son âme et pas son "appartenance" à une quelconque religion, un parti, un peuple. Sans pour autant perdre son altérité, son identité.
Leçon, message que porte à bout de bras cette joyeuse tribu romanesque, picaresque: huit comédiens sur le plateau où se dressent instruments de musique dissimulés en tas de kalachnikovs, autel de prières illuminé, kitsch et joyeux....Entre texte de référence et morceaux choisis ajoutés, "batalan" et "crassier", l'intrigue va bon train, menée en rythme soutenu par les comédiens, jeunes, crédibles dans chacun de leur rôle, à tour de rôle, cynique, justes, convaincants quant aux propos toujours sur la corde raide des aveux sous-jacents de racisme et d'intolérance 
Des marionnettes à l’effigie de personnalités politiques du terrain, des images vidéo retransmises en direct agrémente la mise en scène ingénieuse et ludique de cette pièce atypique en diable, inclassable pamphlet sur l'humaine condition et sa bêtise!
Un peu de distance incarnée par ce mégaphone tout blanc, virginal, celui qui porte la paix et la parole de chacun: comme un astre dans les cieux, lune ou soleil levant: derrière le rideau, derrière des pupitres les récitants expriment révolte, bon sens ou colère.
Cet opus dédié à Nathan, à son mythe et sa légende touche les cordes sensibles de l'actualité: quand les portables filment les agissements de terroristes dans le hall du théâtre, on y croirait presque...
Cagoules et menaces pour cet anniversaire (13 Novembre approche) pour nous rappeler aussi que le sujet du terrorisme dans les arts vivants, ceux du spectacle a toujours été présent: pour dénoncer la barbarie, se l'approprier pour mieux la maîtriser:
Allez tous voir "Nathan!?": il ne vous n'attendra pas, si vous n'allez pas à lui, discuter, et remuer ce qui nous émeut: vivre ensemble !
Au TNS jusqu'au 17 Novembre