mardi 28 août 2018

"Suivez la musique": ouverture du Festival de la Chaise Dieu en fanfare à Chamalières sur Loire

Comme à l'accoutumé, le célèbre festival s'est ouvert ce samedi 18 Aout avec son opération "suivez la musique", balade "bucolique" d'un ensemble "léger" à géométrie "transportable" pour inaugurer de façon festive et conviviale la série de prestigieux concerts au programme!
Cet après-midi là, plus de  130 personnes étaient au rendez-vous pour une sérénade d'ouverture du Festival  dans le jardin du prieuré de la belle abbatiale de Chamalières sur Loire.. L'ensemble T4, un quatuor d'instruments à vent, a interprété avec brio un florilège de morceaux allant du répertoire classique "revisité" à la variété. 
Quatre pupitres alignés, au fond, le cloître de l'abbatiale: quelques pinces à linges pour tenir les partitions dans le vent, et voici tout de noir et blanc vêtu, le quatuor: trois musiciens, une musicienne dans "le vent" des instruments: deux trompettes, deux trombones. : Juliette Tricoire (trombone), Hugo Liquière (trombone), Camille Crespin (trompette), Julien Rieffel (trompette). 
Entouré par les espaliers du nouveau jardin médiéval, portant déjà de beaux fruits prémonitoires, "à vous de jouer" est lancé par l'adjoint au Maire Jean Tempere, dynamique relais des affaires culturelles du bourg.Une "royale" introduction, style chasse à cour et la musique du 17 ème siècle prend le relais:c'est à Gottfried Reiche que revient l'exécution d'un morceau vif et tempétueux suivi de près par "Come back home de Joe Dolan et  Fairy filis" de  Farmer. Assez solennelle, en avancée et crescendo, galante et altière, distinguée, la musique tient le haut du pavé ! Un beau quatuor à vent, jovial, ascensionnel!
Puis, place au quatuor N°4, allegro et moderato de Rame William, un compositeur danois.Lente marche chatoyante, dynamique , gaie et et très stylée.Bel unisson des instruments, suivi de quelques solos en question-réponse, en alternance. Puis des souffles entuilés, en échos et en couche résonnent sous les arcades du cloître.Vous prendrez bien un petit "Libertango" de l'argentin Astor Piazzolla, bien connu et transposé pour l'occasion pour instrument à vent! Ca danse, c'est gai avec la mélodie dédiée à la trompette et de belles basses pour les trombones!

Les instruments scintillent sous le soleil et le public accueille chaleureusement ce répertoire convivial, accessible et savant à la fois.
 Un "Carmen" de Bizet, "Toréador" transposé également qui magnifie les vents, la cadence, les timbres et la jovialité du morceau. La "voix" des instruments, leur souffle incarnent la musique et se substituent à l'instrument vocal avec subtilité!
 Allègre, léger, primesautier, c'est vif comme le second "Près des remparts de Séville! On irait bien danser la séguedille chez Lilias Pastia! Cela travaille l'inconscient collectif, émeut et remue les mémoires: valse des vents! Encore un "bis" à la demande du public nombreux et enthousiaste et la fête se termine en plein air sur les bords de Loire.Chaudement applaudis, les quatre musiciens ont ensuite reçu des cadeaux de remerciement offerts par l'organisation du Festival. Merci à eux !
Oui, la musique, c'est pas du vent, et T 4 ne manque pas de souffle ! Souffler, c'est jouer !

mardi 14 août 2018

"Contes de Juillet" : danse en cité U !


De Guillaume Brac
Paris et sa banlieue. Cinq filles, cinq garçons. Deux histoires. Un jour d’été
Premier conte - L’Amie du dimancheMilena et Lucie, deux collègues de travail, profitent d’un dimanche ensoleillé pour aller se baigner sur l'île de loisirs de Cergy-Pontoise. Leur rencontre avec un agent de prévention très entreprenant met à mal leur amitié naissante.



Deuxième conte - Hanne et la fête nationaleTandis que les festivités du 14 juillet battent leur plein, Hanne, une étudiante norvégienne, se trouve successivement aux prises avec trois hommes. Tout ce petit monde passe la soirée ensemble à la Cité Universitaire.

C'est là que ça danse, à la Pina Bausch: le gardien de sécurité est un danseur contemporain charmant, l'invité de la petite bande d'étudiants à qui il dévoile ses talents: chorégraphié , joué et dansé par Sipan Mouradian ! Une séquence qui en dit long sur la danse à deux et la séduction d'un échange chorégraphique improvisé! Quand les sentiments sont dépassés par la danse, ce couple improvisé vise juste et rabat les conventions sur les corps en mouvement qui se rencontrent. Hélas, la jalousie et l'incompréhension regagnent du terrain pour éteindre les vrais feux de la rampe, du cinéma.
C'est charmant et touchant, d'une belle écriture cinématographique et d'une légèreté salvatrice: pourtant le propos est grave et la densité des expressions des visages et des corps qui bougent très bien, en raconte suffisamment. Deux beaux moyens métrages plein de poésie !
Des comédiens pétris de talent et bien dirigés!


Isabelle Wenzel