samedi 2 février 2019

"On danse?" catalogue de l'exposition au MUCEM

Catalogue d'exposition
Avec les contributions de : Émilie Girard et Amélie Couillaud, commissaires de l’exposition ; Romain Bigé, danseur et philosophe, Sébastien Baud, ethnologue, Marie-Pierre Gibert, anthropologue, Nicole Harbonnier-Topin, analyste du mouvement, et Daniel Sibony, psychanalyste.
On danse ?
Oui, on danse. Tous. On n’est pas forcément Nijinski, Beyoncé, ni Fred Astaire, mais peu importe, à un moment ou à un autre, on danse : dans une fête, en club, dans un concert, ou seul dans son salon. La danse n’est pas qu’une affaire de virtuoses, nous la connaissons et la fabriquons tous. C’est bien de cela que traite l’exposition « On danse ? », présentée au Mucem : un fait social partagé, créateur de liens, qui traverse nos vies et nos sociétés de part en part.
Du corps, premier territoire de la danse, à la transe qui nous le fait oublier, l’exposition invite à découvrir la danse là où on n’a pas l’habitude de la voir et à réaliser à quel point elle modifie le rapport à soi et aux autres.
Dans une scénographie qui invite au mouvement, le visiteur est libre d’aller et venir, s’asseoir, s’étirer, s’allonger, s’adosser, pour découvrir films, pièces sonores et extraits de textes. Ces œuvres sont agencées en un flux audiovisuel de six heures qu’il s’agit de prendre au vol pour quelques minutes ou quelques heures.
Libre à vous de passer d’un écran à un autre, d’éprouver et choisir la façon dont vous regardez, écoutez, au gré des volumes, des courbes et des matières de l’espace d’exposition… On danse ?

Germaine Acogny dans "Yao" et Marie-Agnes Gillot dans "A cause des filles" !


Ca cartonne au cinéma avec les danseuses et chorégraphes si proches et si lointaines !


et Rossy De Palma en prime !!!


vendredi 1 février 2019

"Les danses d'après , II" de Isabelle Launay


Après s'être penchée, dans un premier volume paru en 2017, sur la question de la tradition en danse, Isabelle Launay aborde ici les effets de la discontinuité, voire de l'oubli, dans la transmission des oeuvres. De quoi témoignent les multiples retours du champ chorégraphique actuel sur les danses du passé ? Qu'advient-il quand il y a crise dans la transmission d'une expérience ? Qu'arrive-t-il quand, chez certains artistes, la discontinuité est programmée par une volonté de faire table rase ? Reprendre consiste alors à créer un court-circuit dans le temps qui « allume la mèche de l'explosif enfouie dans l'Autrefois » (Walter Benjamin). C'est aussi proposer un devenir contemporain insoupçonné pour ces danses. Cette traversée érudite, où se mêlent approches anthropologique et esthétique, nous invite à (re)découvrir des figures majeures de l'histoire de la danse (Mary Wigman, Joséphine Baker, Valeska Gert...) ainsi que la manière dont les artistes d'aujourd'hui les font revivre.